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Vétos : La difficile mise bas d'un conseil de l'Ordre
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Publié dans El Watan le 24 - 04 - 2015

Voilà 25 ans que les vétérinaires appellent à la création d'un conseil de l'Ordre pour leur profession. Problème : en Algérie, les libéraux sont plus nombreux que les fonctionnaires. L'enjeu d'une telle organisation dépasse les intérêts du secteur.
«La profession vétérinaire a besoin d'un conseil de l'Ordre en urgence. Dans un pays civilisé, ça ne se demande pas, ça se décrète !» Mahmoud Merabtine, vétérinaire libéral et président de l'Association des vétérinaires de Béjaïa, est énervé. Selon ces praticiens, la profession est «en danger». C'est la raison pour laquelle les vétérinaires, tous secteurs confondus, (fonctionnaires, libéraux et enseignants de la profession) appellent à l'instauration du conseil de l'Ordre des vétérinaires, à l'instar des autres pays du monde.
Chabane Aït El Hadj, vétérinaire libéral à Draâ Ben Khedda, président de l'Association des médecins vétérinaires praticiens de Tizi Ouzou (AMVP TO), affirme que le conseil de l'Ordre «fera la promotion de la profession afin d'élever son rang et redorer son image dans la société». Comme dans toutes les professions, le conseil de l'Ordre garantit le respect des règles de l'éthique et de la déontologie. Son objectif : parvenir à l'autogestion de la profession pour «aider l'Etat, qui est incapable de protéger le consommateur algérien», explique Hamid Ferrah, médecin vétérinaire et président d'honneur de l'Association des médecins privés de Bouira.
Bourbier
Et pourtant, les problèmes sont nombreux. A commencer par la formation. «A l'image du recul que connaît l'université algérienne, le niveau des vétérinaires formés dans nos instituts est aussi modeste», confie Khaled Harhoura, enseignant à l'école supérieure des vétérinaires à El Harrach, à Alger, et président de l'Union maghrébine des associations vétérinaires (UMAVET). La formation dans le secteur vétérinaire est dotée de sept instituts à travers le pays.
Contrairement à la Tunisie et au Maroc, qui n'ont qu'un seul institut qui dépend du ministère de l'Agriculture ; en Algérie, les instituts de la médecine vétérinaire dépendent de l'Enseignement supérieur. Khaled Harhoura affirme que les centaines de vétérinaires formés par les instituts algériens -les seuls au monde à suivre un cursus de cinq ans, alors que les autres en font sept- «ne découvrent le terrain vétérinaire qu'après». Sans stage pratique pendant les études, leur formation s'avère désuète et inutile. «Nous sommes en train de former des candidats de l'Ansej et non de futurs vétérinaires», ironise notre interlocuteur.
Pour en moyenne 40 postes attribués par l'Etat chaque année, les centaines d'autres diplômés sans expérience de terrain se dirigent vers la vente de médicaments vétérinaires, un «grand bourbier» dont se plaignent les praticiens de la profession. «L'automédication tue le vétérinaire, on joue avec l'avenir de cette profession», précise le docteur Djelloul Chenouf, vétérinaire libéral à Bouira. Les grands laboratoires étatiques et étrangers présents en Algérie inondent les marchés informels de médicaments, un secteur très juteux. Résultat : l'éleveur s'en sert sans passer par le vétérinaire.
Accords
«Il n'y a aucun dispositif qui surveille le circuit de la vente des médicaments vétérinaires, ni texte clair qui l'organise», se désole Kassali Abderrahmane, vétérinaire libéral de Sétif. «On est 294 vétérinaires libéraux inscrits à Sétif et 75 fonctionnaires de l'Etat. Toutes les tâches vétérinaires sont assurées par les fonctionnaires, pendant que nous, on chôme.
Même l'élargissement de la vaccination aux libéraux, grâce au traité du mandat sanitaire, a été abrogé ce mois-ci», ajoute notre interlocuteur. En clair, dans le cadre de l'accord sur les mesures sanitaires et phytosanitaires, l'Algérie a négocié en 2003 avec l'Office international des épizooties (OIE) un traité sur le mandat sanitaire.
Le volet agriculture, des accords globaux de l'OMC, prévoyait la libération du secteur vétérinaire en accordant toutes les tâches vétérinaires aux libéraux : la vaccination, les tests obligatoires de diagnostic, les prélèvements, les contrôles et les inspections… Mais la DSV n'a signé que pour la vaccination. En pratique, depuis le mois d'avril, l'Etat ne leur donne même plus les vaccins. «Seuls les bureaux d'hygiène peuvent désormais vacciner, ce qui est illégal selon le cahier des charges», insiste Zoheir Seffih, médecin vétérinaire libéral de Sétif.
Boycott
Selon lui, le non-respect de ce traité affecte leurs revenus. «On a besoin d'une tutelle forte qui respecte les traités qu'elle signe», ajoute-t-il. Ce que dément le DSV Karim Boughanem : «On va bientôt lancer une campagne de vaccination et ce sont les vétérinaires libéraux qui vont s'en occuper. En ce qui concerne le mandat sanitaire, les vétérinaires publics dépassent les 2000, c'est la raison pour laquelle ce sont eux qui pratiquent le plus d'actes.
Et puis la signature du mandat n'exclut pas l'élargissement de la libéralisation du secteur si cela est nécessaire.» Zoheir Seffih rejette le projet du conseil de l'Ordre : «L'éthique et la déontologie concernent le vétérinaire et l'éleveur, et dans les conditions actuelles de notre secteur, nous n'avons pas besoin d'une tutelle à la place de la tutelle qui nous dicte notre travail.» Autre détracteur de cette démarche : Mostafa Benhadid, président de l'Association des vétérinaires libéraux de Batna.
Autrefois très actif pour l'installation d'un conseil de l'Ordre national, il reconnaît s'être retiré «après avoir vu quelques confrères appeler à un conseil qui regrouperait libéraux et fonctionnaires». Furieux, il ajoute : «Contrairement à moi, un praticien public a un statut assuré par le ministère. Ce n'est que début 2015 que j'ai obtenu ma carte professionnelle, et je l'ai eue en arabe, ce qui complique, par exemple, les démarches pour un visa.
Si le conseil de l'Ordre englobe les autres secteurs de la profession, sachez que toute la région de l'Est va le boycotter parce qu'on a compris que l'Etat ne veut pas partager le pouvoir. Il nous envoie les fonctionnaires pour bloquer notre conseil.» Saïda Akali, secrétaire générale du syndicat des vétérinaires fonctionnaires, argumente de son côté : «Un conseil de l'Ordre des vétérinaires est censé représenter la profession et non les secteurs. On ne pense pas à la division en ce moment, on pense à sauver notre profession.» Le DSV de son côté affirme que toute démarche vers la création de ce conseil est «la bienvenue.»


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