C'est au pas de course que Sid-Ahmed Ferroukhi, ministre de l'Agriculture, a procédé à l'inauguration du Salon de l'agriculture de Mostaganem. S'arrêtant dans la plupart des stands, il n'a eu de cesse de prodiguer ses conseils à ses interlocuteurs, avec à chaque étape un seul leitmotiv : «Le pays a besoin de ses fellahs, de ses aviculteurs, de ses éleveurs.» Un message qui n'a pas toujours été compris, notamment par un groupe de petits aviculteurs. Rencontrés au niveau de l'entreprise CASPM, spécialisée dans l'abattage et la transformation du poulet, ces opérateurs, jeunes et moins jeunes, ont parlé au ministre de leurs contraintes, sollicitant une intervention de son département sous la forme de soutiens face à des concurrents bien plus puissants. Parfaitement informé, à la fois de par son parcours d'agroéconomiste et par son implication directe dans la mise en place des programmes destinés au mode rural dont il fut l'un des principaux concepteur, Sid-Ahmed Ferroukhi n'aura de cesse de rappeler à ses interlocuteurs la nécessité impérieuse de s'organiser et de créer un véritable groupement d'intérêts communs, comme c'est le cas chez nos voisin du Maghreb. Après avoir inauguré la toute nouvelle pêcherie de Salamandre, qui fut construite en un temps record, le ministre s'est ensuite rendu dans la petite agglomération de Mirat qui surplombe le barrage du Kramis. Un territoire qu'il connaît très bien puisque c'est ici que dès 2002, suite à une terrible tempête, ont été lancées les premières actions du développement rural intégré. Le Salon Most'Agro, qui s'est clôturé, a vu la participation de plus d'une quarantaine d'exposants, avec une présence remarquée de firmes de soutien à la production. Cet engouement dénote l'implication d'opérateurs privés dans le développement de l'agriculture. Ce que n'a pas manqué de souligner le ministre, invitant ces opérateurs à plus de rigueur, à plus de professionnalisme et à plus de traçabilité.
