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Caractéristique bien ancrée pendant le Ramadhan
Quand le marché gonfle les prix
Publié dans El Watan le 25 - 09 - 2006

L'approche du mois de Ramadhan exacerbe l'appétit vorace de certains acteurs du marché intérieur. Du mandataire au détaillant en passant par les intermédiaires, tous y voient une occasion pour se remplir davantage les poches.Ce mois se confond avec une réalité amère, à savoir un marché totalement désorganisé et qui échappe à tout contrôle.
La fringale frénétique des consommateurs explique-t-elle, à elle seule, l'inflation qui survient chaque année durant le Ramadhan ? Il suffit d'un tour dans les marchés les plus en vue d'Alger pour se rendre compte que les commerçants n'ont pas failli à la tradition. Ils ont annoncé la couleur en augmentant les prix. Il en est ainsi de la courgette, ingrédient indispensable pour la préparation de l'incontournable chorba, qui se vend à pas moins de 65 DA alors qu'elle coûtait 40 DA il y a à peine quelques jours. La plupart des fruits et légumes ont enregistré des hausses la veille du mois de jeûne. La palme revient cependant à la pomme de terre dont le prix varie entre 45 et 50 DA rivalisant avec la banane alors que certains poètes la considèrent comme étant la viande des pauvres. Rachid, vendeur de fruits et légumes au marché de Meissonnier, explique cet état de fait pas une pénurie qui persiste, assure-t-il, depuis quelques semaines déjà. Il jure par tous les saints qu'il ne gagne pas grand-chose et que sa marge est très réduite. Il rejette la balle sur les grossistes qu'il accuse de verser dans des pratiques carrément « mafieuses ». « Les agriculteurs produisent assez pour répondre aux besoins du marché. La production est même excédentaire. Elle est rachetée par les grossistes qui l'ont délibérément stockée dans des chambres froides afin de maintenir les prix à la hausse », confie-t-il.
Le filon des chambres froides
Il est vrai que depuis que certains opérateurs ont découvert le filon des chambres froides, on ne cesse d'enregistrer des pénuries sur certains produits. Selon le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, cette technique de conservation connaît un grand essor. Plus de 9200 m3 ont été réalisés entre 2000 et 2005 grâce au soutien de l'Etat dans le cadre du plan national du développement agricole et rural. Le nombre de chambre froides opérationnelles en Algérie est estimé à environ un millier. Elles ont été mises en place essentiellement pour le stockage de la production de pomme de terre et de l'excédent des autres produits agricoles. Ainsi, à l'instar de la pomme de terre, la datte fait elle aussi l'objet de convoitises mercantiles. Les producteurs au sud du pays peinent à écouler leur production tandis que dans le nord, un kilo de datte a atteint les 400 DA. Des quantités importantes seront mises sur le marché pendant le mois de Ramadhan. Les détaillants s'en lavent les mains. « Nous sommes le dernier maillon de la chaîne. Avant que la marchandise n'atterrisse à notre niveau, elle passe par tous les autres acteurs qui en tirent profit. Du coup, nous l'achetons un peu chère et nous sommes obligés de la commercialiser encore plus chère », assure Rachid qui fait allusion aux spéculateurs. Il estime néanmoins qu'exception faite de la pomme de terre et la tomate qui n'est pas de saison, les prix sont raisonnables cette année par rapport à l'année dernière. Pour lui, « ce ne sont pas les prix qui sont trop élevés mais c'est le pouvoir d'achat des Algériens qui est trop bas ». « La production agricole est abondante », ajoute-il en désignant son éventaire et ceux des autres marchants bien achalandés. Les clients ne se ruent pas sur les étals y compris la veille de Ramadhan et les week-ends. Cette situation persiste depuis quelques années, indique-t-il. D'ailleurs, plusieurs ménagères l'interrogent sur le prix de telle ou telle denrée avant de s'éloigner sans faire le geste d'acheter. C'est le cas de la vieille Dahbia qui se contente de regarder les légumes et les fruits comme on admirerait des joyaux. « J'ai pris ce matin dans mon portefeuille un billet de 1000 DA. Regarder ce qu'il en reste », nous dit-elle en nous montrant une pièce de 20 DA dans la paume de sa main. Elle ne manque pas aussi de soupeser son couffin sous nos yeux pour nous démontrer qu'elle n'avait pas acheté grand-chose. Le couffin semblait, en effet, ne pas contenir beaucoup de victuailles. Elle s'aventure toutefois à demander le prix des piments sur lesquels elle pose la main avant de l'enlever aussitôt après avoir entendu la réponse du vendeur et de partir s...
Failles dans le contrôle
Les prix des fruits et légumes ne sont pas les seuls à enregistrer des hausses plus ou moins substantielles. Les viandes rouges et blanches ne sont pas en reste. Il en est ainsi du poulet dont le kilo est cédé entre 160 et 190 DA au point de faire regretter à une ménagère la période où il était presque bradé à 110 DA en raison de la psychose de la grippe aviaire. La viande rouge fraîche s'est stabilisée à 650 DA. On est bien loin des 800 DA de l'année dernière qui avait poussé les pouvoirs publics à autoriser l'importation de ce produit alimentaire afin d'y remédier et couper l'herbe sous le pieds aux spéculateurs. On pourrait penser que le marché obéit au principe de l'offre et la demande mais on constate vite qu'il n'en est rien. Il s'agit plutôt de la loi de la jungle. Les propos de Nacer, un autre commerçant que nous avons rencontré au marché Ali Mellah, Place du 1er Mai, confirme on ne peut mieux les récentes déclarations du ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, qui avait reconnu qu'environ 60% du commerce des fruits et légumes se faisait dans la clandestinité. En somme, les deux tiers des parts de ce marché sont l'apanage des commerçants qui exercent dans l'informel. « Je ne paye pas d'impôts », affirme-t-il d'emblée. Et d'enchaîner : « Les contrôleurs ne mettent jamais les pieds ici. Et même s'ils viennent, il suffit de leur donner la tchippa (corruption) pour qu'ils ferment les yeux. Ici, c'est pas courant, mais dans d'autres marchés de détail et dans les marchés de gros, je vous assure que ça marche comme ça », révèle-t-il dévoilant les failles qui existent en matière de contrôle. Le nombre d'agents auxquels est dévolue cette mission ne dépasse pas les 3000 alors que celui des commerçants qui augmente de plus en plus dépasse de loin un million et ce, sans parler des garagistes qui s'improvisent vendeurs de zlabia, kelbelouz et autres confiseries de ce genre.


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