Indignation et vague d'horreur et d'émotion. Le monde entier a été ébranlé par le carnage de vendredi soir dans la capitale française, Paris, où des terroristes ont perpétré plusieurs attaques simultanées, faisant plus de 120 morts et 250 blessés. Des Etats-Unis à la Chine, en passant par l'Iran, la Russie et l'Allemagne, le sentiment est le même. Tous les chefs d'Etat et les responsables de gouvernement de tous les pays du monde se sont entendus sur un seul qualificatif pour désigner cette horreur : «Guerre contre l'humanité.» La première réaction est venue du président américain, Barack Obama. Intervenant quelques minutes après les premières explosions, il affirme que «ces attentats ne sont pas seulement une attaque contre Paris, mais une attaque contre toute l'humanité et nos valeurs universelles». Citant, en français la devise «Liberté, égalité, fraternité», Barack Obama précise que ces «valeurs sont partagées par le peuple américain». De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dénonce des «attaques terroristes méprisables» et affirme sa solidarité avec le gouvernement et le peuple français. Dans une déclaration unanime, les quinze pays du Conseil de sécurité de l'ONU n'ont pas lésiné sur les qualificatifs pour «condamner de la manière la plus ferme les attaques terroristes lâches et barbares». La Grande-Bretagne, l'Allemagne et la Russie dénoncent également ces attentats. Le Premier ministre britannique David Cameron a qualifié ces «attentats terroristes terrifiants et écœurants». «Nos pensées et nos prières vont au peuple français. Nous ferons tout ce qui est possible pour aider», déclare-t-il. Pour sa part, la chancelière allemande Angela Merkel s'est aussi déclarée «profondément choquée». «Nous allons tout faire pour aider à la chasse des auteurs et des instigateurs (de ces attentats) et pour mener le combat ensemble contre ces terroristes aux côtés de la France», assure-t-elle. La même détermination est exprimée par le Premier ministre italien, Matteo Renzi : «Comme tous les Italiens, je sais aujourd'hui que les terroristes ne vaincront pas. Que la liberté est plus forte que la barbarie. Que le courage est plus fort que la peur.» Engagée activement dans la lutte contre les intégristes de Daech en Syrie, la Russie invite, par la voie de son ministre des Affaires étrangères, Dmitri Medvedev, la communauté internationale à «s'unir contre l'extrémisme» et à «apporter une réponse forte aux actions des terroristes». «L'union pour faire face au monstre terroriste » Le même message est lancé aussi par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui, toute en présentant ses condoléances les plus profondes à la France, réclame un «consensus de la communauté internationale contre le terrorisme». Le secrétaire général de l'OTAN, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini et le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy expriment aussi leur soutien à la France. Loin de l'Europe et de l'Occident, la Chine, l'Iran et le Japon se disent également choqués par ces attentats barbares commis dans la capitale française. Réagissant hier matin, Ahmed Al Tayeb, imam de la mosquée égyptienne Al Azhar – la plus prestigieuse institution de l'islam sunnite – condamne, à son tour, les attaques «odieuses» et appelle «le monde entier à s'unir pour faire face à ce monstre du terrorisme». Ces attentats, estime le Vatican, sont «une attaque contre la paix de toute l'humanité qui requiert une réaction décisive et solidaire de notre part à tous». La condamnation de ces attentats vient des cinq continents. En plus de l'Amérique, de l'Europe et de l'Asie, des pays africains ont exprimé également leur tristesse et dénoncent «ces attaques qui constituent une insulte inacceptable à toutes les valeurs humaines».
