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Un voyage au cœur de la France qui doute d'elle-même
Quatre nuances de France sort à la fin du mois
Publié dans El Watan le 09 - 01 - 2016

Un haut fonctionnaire français encore en exercice et anciennement ambassadeur à Alger, Xavier Driencourt, un célèbre journaliste de télé d'origine algérienne, Rachid Arhab, un jeune Français «d'origine», Karim Bouhassoum, et enfin Nacer Safer, un sans-papier durant douze ans - régularisé -, installé à Paris, après son diplôme universitaire à Sétif.
Quatre personnes, quatre voix aux itinéraires que rien ne prédisposait à se croiser si ce n'est le hasard de la vie parisienne, mais aussi et surtout cette passion du vivre-ensemble dans une France qui s'interroge.
De Xavier, à la foi catholique, à Karim, le musulman, en passant par Nacer, dont le rapport à la religion est «soft», et Rachid, qui croit plutôt à autre chose, les échanges sont chaleureux et lucides mais imprégnés de fraternité.
A contre-courant, ce livre, publié chez Salvator et qui sort à la fin du mois en cours, coïncide, hasard de l'histoire, avec une période de crispation politique dans une France fortement secouée par des attentats terroristes qui remettent au goût du jour les problématiques abordées avec sérénité dans Quatre nuances de France, auquel il faut rajouter quatre passions algériennes.
C'est un récit de voyage dans une France où chacun des auteurs raconte son rapport à la République.
Un passionnant débat qui dit la France d'aujourd'hui. Un livre qui renvoie aussi à l'Algérie pour dire toute la complexité et la densité des rapports entre les deux rives de la Méditerranée. Le pays d'origine pour Nacer, Karim et Rachid, pays d'«adoption» pour Xavier ressurgi de manière spectaculaire. Nacer est le plus dur, non moins lucide à l'égard de son pays.
«Quand j'entends le mot Algérie, je suis ému, au point d'en avoir les larmes aux yeux !» écrit-t-il. Il contient difficilement sa colère et celle des milliers de jeunes de sa génération qui n'ont que la «fuite» comme obsession. Quant à Karim, né en France, - dans laquelle il se réalise - il renoue avec son pays d'origine à une certaine distance. Son pays, c'est la France qu'il veut ouverte à tous ses enfants.
«En tant que croyant, défendre la laïcité c'est vouloir que les libertés de culte et de conscience qui rendent heureux soient rassemblées pour mes compatriotes croyants ou non croyants». Xavier, qui est reparti d'Algérie au terme de quatre ans en tant que haut représentant de la France, continue d'entretenir un lien affectueux avec l'Algérie de laquelle on ne repart jamais indemne. «L'Algérie, c'est parfois un miroir de la France, mais un miroir déformé et déformant comme les glaces du jardin d'acclimatation à Paris, qui renvoie votre image grandie, grossie ou diminuée.
C'est ce qui explique sans doute l'intérêt que j'ai gardé et que je continue à garder pour ce pays et ses habitants. On ne sort pas indemne de quatre ans en Algérie, ai-je souvent répété. Nous avons raté beaucoup d'occasions avec l'Algérie dans le passé ; que d'incompréhensions, de non-dits, de silences et malentendus pendant de nombreuses années.
Les relations entre Paris et Alger sont comme le CAC 40 avec des périodes haussières et des périodes baissières», résume-t-il les relations entre Alger et Paris. Rachid Arhab, figure médiatique incontournable, qui a joué le «modérateur», assure qu'au terme de cette «aventure peu banale, malheureusement il reste certainement des non-dits, des silences et des tabous. Mais comme en aquarelle, le plus dur est de faire apparaître les nuances pour que le tableau soit harmonieux».
Et pour réaffirmer avec force l'attachement à la République, deux figures de premier plan y ont contribué.
Le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, qui signe la préface, dans laquelle il loue la «belle leçon de tolérance, de respect de l'autre qu'ils nous livrent aujourd'hui, au moment même où certains veulent remettre en cause les fondements de la République, les principes de laïcité, de tolérance, de justice sur lesquels elle repose et doit prospérer».
L'autre n'est autre que Jean-Pierre Chevènement - un passeur -, homme de gauche et ami de l'Algérie fortement préoccupé par le devenir de son pays.
«Ce livre a été écrit à la veille des attentats du 13 novembre 2015. Il n'en est que plus éclairant sur les interrogations et les doutes qui taraudaient notre pays, et particulièrement sa jeunesse, à la veille d'une épreuve qui n'est pas la première et ne sera pas, hélas, la dernière». Un livre qui redonne toute sa vigueur à une République malmenée. Une belle réponse pour les «extrémistes» de tous bords.


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