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Scène de musique, scène de résistance à Alger
Solidarité avec le musicien Mohamed Dadah
Publié dans El Watan le 17 - 01 - 2016

Tôt dans la matinée d'hier, ils étaient une vingtaine de personnes à venir soutenir le jeune artiste Mohamed Dadah, plus connu sous le nom de Moh Vita Boy, accusé par les éléments de la sûreté de wilaya d'Alger de «mendicité professionnelle» et d' «occupation illégale de la voie publique».
Répondant positivement à l'appel de solidarité lancé sur les réseaux sociaux, ces derniers, dont de jeunes artistes, des journalistes et des passants, disent ne pas comprendre l'attitude répressive des policiers à l'encontre de ce jeune qui ne faisait rien sauf chanter. «Depuis quand nous interdit-on de chanter ? Quelle est la loi qui prohibe le bonheur et la liberté ?» s'indigne une jeune artiste.
Pour elle, les motifs avancés par les forces de l'ordre sont aberrants étant donné que le nombre de mendiants est en continuelle hausse à Alger et dans la majorité des wilayas du pays. «Les éléments de la police ont sûrement des choses plus sérieuses à faire que de traquer des jeunes qui chantent, s'emporte un jeune médecin venu de Tipasa.
Je ne comprends pas pourquoi les forces de l'ordre n'interviennent pas lorsqu'il s'agit d'une femme qui utilise ses enfants, qui souvent ne le sont pas, juste pour mendier. Il est inadmissible aussi de voir des pseudo commerçants utiliser la voie publique pour dresser leurs étals de fortune.»
D'autres se demandent pourquoi les policiers font preuve de passivité devant les «parkingueurs illégaux» qui imposent leur loi dans toutes les aires de stationnement et les ruelles d'Alger ? Pourquoi n'interviennent-ils pas pour interdire le stationnement des véhicules sur les trottoirs ?
Dès le début du rassemblement, des sympathisants de Mohamed Dadah, la police est intervenue dans l'espoir de dissiper la petite foule.
Après avoir tenté de l'intimider loin des yeux des journalistes, ils ont demandé au jeune artiste de se diriger vers l'APC d'Alger-Centre et de demander une autorisation s'il tient à se produire en pleine rue. Après une grande insistance de la foule et des passants, Mohamed Dadah, malgré la pression a finalement chanté. Il se rendra aujourd'hui à l'APC d'Alger-Centre pour avoir cette autorisation de pratiquer sa passion en toute liberté. Mais ce n'est pas fini.
Puisque dans l'après-midi, des artistes – professionnels, amateurs –, guitares accrochées au cou convergent vers le centre-ville. Par dizaines, des groupes se forment autour de ces jeunes artistes de rock, folk, el haouzi «sèment» de la belle musique sur les trottoirs
aux alentours de la place Audin qui a retrouvé ses couleurs, celles de l'amour et de la gaieté. Des femmes arrivent des roses à la main. Un moment de liberté volé, mais surtout un petit moment de résistance, de réappropriation de l'espace public. Une ambiance de joie furtive qui n'a pas manqué de redonner une lueur d'espoir au peuple d'Alger. «C'est un bonheur de voir des jeunes, filles et garçons, se retrouver dans un moment de bonheur pour chanter.
La vie dans la ville est d'une morosité insupportable, il faut qu'elle renoue avec l'allégresse, au lieu de céder des espaces aux charlatans, il faut laisser faire cette belle jeunesse pétrie de talents et d'intelligence», glisse un femme entre deux morceaux de musique folk. «Nous sommes venus spontanément pour chanter dans la rue dans un moment de partage avec les gens ordinaires. La musique donne de la vie, l'empêcher c'est empêcher la vie», note timidement une jeune fille arborant fièrement son violon.
Ces jeunes artistes sortis de «nulle part» ont réussi à faire du boulevard une scène de musique, mais surtout une belle scène de vie.


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