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Tout reste à faire pour promouvoir la destination Algérie
Premier Salon International du Tourisme de Béjaïa
Publié dans El Watan le 19 - 04 - 2016

Malgré d'inépuisables et incontestables potentialités, les touristes étrangers ne se bousculent pas aux portes du pays
Le premier Salon international du tourisme de Béjaïa (SITB), qui s'est tenu du 16 au 18 avril à la grande surface du lac d'Ihaddaden, à l'initiative des agences Pubbox et Broad Consulting, s'est achevé avec, pour les participants, le sentiment d'avoir diagnostiqué les blocages qui empêchent le tourisme algérien de prendre son envol. Il faut dire qu'en dépit des potentialités inépuisables dont regorge le pays, la destination Algérie reste l'une des moins attractives au monde.
D'un autre côté, les rendez-vous touristiques qu'organise ou auxquels participe l'Algérie ne sont en définitive que de simples actes de présence, tant ils ne se traduisent jamais par une application sur le terrain. Où se situe réellement le blocage ? Interrogés, des professionnels du secteur, aussi bien nationaux qu'étrangers, ont tenté de répondre à cette question en marge du SITB.
Absence de culture touristique
Belkacem Boutrid, consultant en tourisme à la Broad Consulting, décèle un décalage entre le discours des autorités et la réalité sur le terrain. «Non seulement nous sommes une destination touristique locale, mais nous avons des potentialités pour attirer des touristes étrangers. Cependant existe-t-il une volonté de le faire ?
Nous sommes conscients que les autorités dégagent un message positif quant à la promotion de la destination Algérie, mais sur le terrain, il n'en est rien. A titre d'exemple, nos amis français que nous venons d'inviter au SITB ont tous eu leur dose de tracas pour obtenir un visa pour venir ici. Il faut savoir que le visa pour l'Algérie est l'un des plus chers et les plus difficiles à obtenir au monde», regrette-t-il.
Le spécialiste fait une révélation pour le moins surprenante : «J'ai constaté que l'Algérie n'avait aucun office national de tourisme dans le monde. Plus grave encore, nous n'avons aucune représentation touristique au niveau des chancelleries ou des ambassades. Il y a deux ans, j'ai pris l'initiative de saisir la ministre de la Culture de l'époque afin de lui proposer une feuille de route pour l'ouverture d'un office de tourisme à Paris et la réouverture de celui de Barcelone. Je suis surpris qu'à ce jour, je n'ai reçu aucune réponse.
On comprend que ce qui se dit dans les médias n'est pas du tout pareil avec ce qui se fait concrètement. Pourtant, la feuille de route que j'ai proposée nous permettra de travailler avec peu de moyens pour plus d'efficacité, contrairement aux Salons aux coûts exorbitants auxquels l'Algérie participe assidûment, mais qui ne sont jamais suivis de quoi que ce soit de palpable.»
Pour sa part, Khadidja Benmessaoud, voyagiste officiant entre Paris et Tamanrasset, pointe du doigt l'absence de culture touristique en Algérie. «Le tourisme existe en Algérie depuis 40 ans et les problèmes sont à ce jour les mêmes. Il y a certes beaucoup de difficultés mais, à mon sens, le vrai frein au développement du tourisme reste l'absence de culture touristique. Il faut commencer d'abord par résoudre le problème de salubrité publique, puis impliquer culturellement les gens au tourisme où chacun pourra jouer un rôle. Ceci d'autant que l'Algérien, par sa nature et sa culture, accepte facilement l'autre», explique notre interlocutrice.
Une image rassurante
Elle estime, par ailleurs, que c'est le moment idéal pour relever le défi touristique : «Dans un contexte régional de dégradation sécuritaire, l'Algérie est le pays le plus sûr. En combinant cette donne avec la baisse des prix du brut qui nous incite à penser à développer des secteurs alternatifs aux hydrocarbures, je pense qu'il est plus jamais le temps de développer le tourisme.» Stefan Buljat, voyagiste français de l'agence Bastina Voyages, membre de Migrantour, réseau européen de la diversité culturelle, évoque aussi l'absence de culture touristique.
«L'Algérien est né avec ce non-besoin du tourisme. D'où l'absence d'une culture touristique. Là-dessus, il y a beaucoup de travail à faire. Il s'agira d'abord de définir l'image de l'Algérie à l'international. Aujourd'hui, cette image est complètement brouillée, quand elle n'est pas carrément négative, alors qu'on sait que tout est question d'image en matière de tourisme.
L'Algérie doit avoir cette image d'Epinal qui rassemble l'imaginaire et qui puisse attirer le touriste étranger», estime notre interlocuteur, avant de suggérer : «Il va falloir asseoir une image rassurante de l'Algérie en faisant appel à des personnages et éléments culturels fédérateurs. Mais d'abord il faut faire savoir au monde qu'il est sûr de se rendre en Algérie. Sur le plan de la religion, il faut préciser à quel islam a-t-on affaire, car, qu'on le veuille ou non, ce sont des questions qui ressurgissent et sur lesquelles on ne peut faire abstraction. Maintenant, pour construire un marché touristique, un travail de communication s'impose de prime abord.
Est-ce aux professionnels, aux privés ou autres de le faire, je ne sais pas trop. En tout cas, le dirigisme est dépassé pour bien dire les choses. D'ailleurs, j'ai rencontré plus de professionnels de tourisme ici à Béjaia qu'à Paris, et qui sait si ce n'est pas sur cela qu'il faut s'appuyer pour rebondir.» Et de conclure sur une note d'optimisme : «Ce genre de rencontres (le SITB, ndlr) peut être fructueux, car il permet aux professionnels du secteur de se rencontrer.
Il y a certes quelque chose qui est en train de germer, mais il faudrait maintenant porter le front à l'extérieur avec une offensive commerciale et communicationnelle importante.» A propos de communication, les organisateurs du SITB semblent déjà en pleine offensive, puisque en plus de la presse nationale, on note la présence de médias étrangers, à l'image du rédacteur en chef des quotidiens Var Matin et Nice Matin dont les articles seront lus par un million de lecteurs.
Il nous a dit : «J'ai constaté que malgré un passé commun et une proximité géographique stratégique, l'Algérie reste méconnue des Français. Cela m'intéresse de voir si mes compatriotes sont attirés par cette destination. Il y a beaucoup de journalistes qui veulent faire bouger les choses dans ce sens, mais encore faut-il qu'on ait les moyens de le faire.» A noter que dans sa première édition, placée sous le signe «Pour un renouveau de la destination Algérie», le SIT Béjaïa a abrité plusieurs activités, parmi lesquelles des workshops B to B et des expositions, en présence de tour-opérateurs nationaux et étrangers, dont des Tunisiens, des Français et des Turcs.


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