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«Les banques doivent s'impliquer dans le financement du renouvelable»
Noureddine Yassaa, Directeur du Centre de Développement des Energies Renouvelables, CDER
Publié dans El Watan le 25 - 04 - 2016

Cela fait des années qu'on parle de développer les énergies renouvelables. Pourquoi avance-t-on aussi lentement ?
Il faut tout d'abord préciser que le premier programme national des énergies renouvelables (2011) se déclinait en trois étapes : une phase pilote consacrée aux tests des technologies dans les trois filières du renouvelable : solaire thermique, solaire photovoltaïque, et énergies éolienne.
Elle s'est achevée par la réalisation d'une centrale hybride pilote CSP/Gaz à Hassi R'Mel d'une capacité de 150 MW dont 25 MW solaire thermique (2011), d'une centrale expérimentale en solaire photovoltaïque (1,1 MW) à Ghardaïa (2014) où quatre technologies sont testées et une ferme éolienne expérimentale (10 MW) à Adrar.
Cette phase extrêmement importante montre qu'en raison des conditions climatiques extrêmes du Sud du pays (température élevée, plus vent de sable) et pour que les équipements du renouvelable donnent les meilleures performances, il est impératif qu'ils soient résilients à ces conditions difficiles. La deuxième phase devait marquer le démarrage du programme en 2014/2015, et enfin la troisième phase marquera le déploiement à grande échelle à partir de 2020.
La version 2 du programme se décline en une première phase d'ici 2020 pour déployer une capacité autour de 4500 MW et une deuxième phase devant permettre d'atteindre, en 2030, une capacité cumulée en renouvelable de 22000 MW.
D'ici quelques mois mais avant la fin de l'année 2016, l'Algérie comptera quelque 20 centrales solaires d'une capacité totale de 343 MW (réalisées par SKTM), ce qui amènera le parc renouvelable à atteindre 400 MW si l'on comptabilisera les centrales pilotes déjà réalisées. Cependant, l'industrialisation nationale des équipements du renouvelable n'a pas connu la même dynamique, sauf la rentrée en ligne de production (montage) de quelques entreprises privées, à l'instar de Condor.
Face à la conjoncture financière difficile, aura-t-on les investissements nécessaires pour mener à bien l'objectif des 22 GW à l'horizon 2030 ?
La nouvelle stratégie du programme, en tenant compte justement de la conjoncture financière actuelle, vise à attirer les investissements privés aux niveaux national et international pour pouvoir atteindre les objectifs fixés d'abord à l'horizon 2020, puis à l'horizon 2030.
Le Fonds national des énergies renouvelables financera en partie certaines de ces réalisations. Les ménages et le secteur tertiaire devront également participer dans l'installation des mini-centrales de petite puissance (les toits solaires par exemple), mais en nombre, elles peuvent atteindre des capacités installées importantes.
Dans le cadre de l'Accord de Paris sur les changements climatiques (COP21) où il est prévu d'accompagner les pays en développement dans leurs transitions énergétiques et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre à travers le Fonds vert climat ou d'autres mécanismes de financement, l'Algérie doit mobiliser tous ses efforts pour en bénéficier au maximum.
Enfin, les banques doivent aussi s'impliquer dans le financement des projets du renouvelable en offrant des crédits aussi bien pour les projets EPC (engineering, procurement, construction ou ingénierie, achat et construction) que pour l'industrialisation des équipements et la création des petites et moyennes entreprises dans ce créneau.
Selon le ministère de l'Energie, un appel à investissement dans le renouvelable sera lancé l'été prochain et un grand forum Algérie-Commission européenne sera organisé en mois de mai pour présenter aux investisseurs européens les opportunités qu'offre le programme algérien des énergies renouvelables.
Sonelgaz étant en difficulté financière, à qui doit échoir la responsabilité de mener à bien les objectifs du renouvelable ?
Le programme est national. Il incombe à tous les secteurs, publics et privés, sans distinction aucune de contribuer à sa mise en œuvre. Ce programme encourage également les opérateurs étrangers à investir en Algérie. L'Etat a mis en place un cadre réglementaire et des mesures incitatives de manière à garantir l'achat de l'électricité produite pendant 20 ans et avec des tarifs préférentiels. Les pouvoirs publics, à travers la CREG, vont offrir un cadre attractif et toutes les facilités et l'accompagnement nécessaires aux investisseurs pour la réalisation de leurs projets, y compris la mise à disposition des assiettes de terrain pour l'installation des fermes solaires ou éoliennes.
Force est de préciser que les mesures incitatives mises en place par les pouvoirs publics à travers les tarifs de rachat garantis, ou feed-in tariffs, sont parmi les plus attractifs au monde. Comme on est au début de l'ouverture de l'investissement pour le secteur privé, il est tout à fait normal que l'Etat fasse cet effort en vue de booster cette filière en Algérie.
En Europe et à cause de l'envergure qu'a pris le renouvelable dans le mix énergétique (près de 25% en Allemagne) et que le coût du renouvelable a atteint la parité réseau (le prix est comparable à celui de l'électricité produite par les sources conventionnelles), les tarifs de rachat garantis sont de plus en plus faibles. Les énergies renouvelables sont en train de se développer sans l'aide de l'Etat dans de nombreux pays du monde.
L'Algérie veut développer l'électronucléaire. Cela ne risque-t-il pas de constituer un frein en matière de choix des investissements à prioriser ?
Le renouvelable a été placé au rang de priorité nationale par le chef de l'Etat. Il est tout à fait clair qu'en termes de maîtrise technologique, de sécurité, de protection de l'environnement et d'intégration de l'industrie nationale, le renouvelable est beaucoup plus avantageux, mais il est essentiel de signaler que si les 22 000 MW seraient installés à l'horizon 2030, le renouvelable ne représenterait que 27% du bouquet énergétique consacré à la production d'électricité. Les 63% restants seraient constitués principalement du gaz naturel et peut-être d'autres sources d'énergies nouvelles.
Enfin, les progrès technologiques rapides et la baisse continue des coûts du renouvelable, ajouté à cela la rentrée en vigueur de l'Accord de Paris sur le climat en 2020 et la raréfaction des ressources énergétiques fossiles, laissent présager un avenir radieux pour les énergies renouvelables. L'Algérie doit saisir ses nombreux atouts en vue de se positionner dans les premiers rangs du futur ordre mondial dominé par la maîtrise des nouvelles technologies, que ce soit dans l'énergie ou dans d'autres secteurs stratégiques.


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