Lancés depuis des années, de nombreux projets de grande utilité publique sont à l'arrêt. Une fois de plus, les procédures administratives en sont la cause. Le parc aquatique de Sétif en est le parfait exemple. Pour un problème de suivi, les travaux ayant dépassé le taux de 70%, le chantier est bloqué. «Le contrat du bureau d'études chargé du suivi a expiré. Le renouvellement tacite est interdit. D'autant plus que le code des marchés nous interdit le gré à gré. Nous sommes donc obligés d'entamer une nouvelle procédure qui va prendre du temps. Le problème a été soumis au wali lors de sa visite du chantier», souligne le président de l'APC, le docteur Nacer Ouahrani, qui est revenu sur la réhabilitation du stade Mohamed Guessab, le ramassage des ordures, la cession de la gare routière et du parc d'attraction, les terrains de proximité et la restauration des écoles primaires. «De nombreux problèmes techniques, et pas des moindres, ont freiné la réhabilitation du stade Mohamed Guessab, qui sera désormais spécialisé dans la formation. opérationnelle à partir de septembre prochain, l'infrastructure ne sera exploitée que par les jeunes catégories, qui bénéficieront désormais d'une structure spécialisée. Pour un montant de 200 millions de dinars, la deuxième phase, qui englobe un bloc administratif, une salle de sports, des sanitaires, des salles de massage et de nouveaux vestiaires aux normes FIFA, va donner une autre dimension à la structure», précise le premier magistrat de la ville. Et de poursuivre : «La prise en main de la gare routière par Sogral va, j'en suis convaincu, redorer le blason de cet espace, vitrine de la cité. Celle-ci va non seulement obtenir 20% des bénéfices de la gestion, mais percevoir des taxes qui vont être payées pour la première fois par des transporteurs identifiés et recensés. Réhabilité pour un montant d'un milliard de dinars, le parc d'attraction fait partie de notre feuille de route visant à protéger et préserver le patrimoine de la ville. L'endroit sera agrémenté par des espaces verts et de détente. Pour une meilleure harmonie de l'environnement du site, on a établi un nouveau cahier des charges devant répondre aux exigences de l'heure. Le futur exploitant d'une partie du site, où la pollution sonore est désormais interdite, doit installer cinq nouveaux manèges.» Notre interlocuteur souligne, par ailleurs, que la réhabilitation de l'espace a permis de découvrir une importante source qui va renforcer la distribution de l'eau potable au centre-ville. Le problème du ramassage des ordures n'a pas été éludé. «La gestion des ordures ménagères est la préoccupation majeure des autorités locales, à leur tête le wali. L'implication de l'Ecoset (une EPIC de la wilaya), prenant en charge 17 secteurs sur les 33 que compte la commune, va améliorer les choses. Nous devons, par ailleurs, aller vers le tri sélectif, en mesure de générer des recettes à la collectivité», révèle le chef de l'exécutif communal. La question des terrains de proximité a été abordée, tout comme la récurrente affaire des écoles menaçant ruine : «L'engouement des jeunes qui évoluent sur des pelouses en gazon synthétique de jour comme de nuit, d'autant plus que ces structures disposent de projecteurs aux normes, nous oblige à renforcer l'expérience par quatre nouveaux terrains. Concernant les écoles primaires, 50% des 84 établissements de l'agglomération nécessitent de gros travaux…»