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Nasser Djabi. Sociologue
« Le hidjab n'exprime plus de projet politique »
Publié dans El Watan le 19 - 10 - 2006

En tant que sociologue, avez-vous constaté un retour en force, si l'on peut s'exprimer ainsi, du hidjab dans l'univers socioculturel algérien ces dernières années ?
Effectivement, on assiste à un retour du hidjab, ces dernières années, non pas uniquement en Algérie mais dans beaucoup de pays arabes et musulmans, pour des raisons multiples. Si par exemple le hidjab de la femme tunisienne ou syrienne signifie l'opposition au régime et marque l'éclosion d'une force d'obédience islamique non reconnue, ce n'est pas le cas en Algérie où on assiste au retour du hidjab après la première déferlante que nous avons connue durant les années 1980 en Algérie. Il faut noter qu'en parallèle aux filles qui ont enlevé le voile à la fin des années 1990 et au début du troisième millénaire, un grand nombre d'autres filles ont porté le hidjab pour la première fois. En revanche, le nombre des femmes en "Tchador" (mounaqabates) n'a pas vraiment évolué, à mon avis, ce qui suggère que, en tant que symbole politique, le niqab durerait plus que le hidjab conventionnel sous toutes ces formes. Il y a bien sûr plusieurs genres de hidjab en Algérie. A commencer par celui de « Benazir Butho » que porte la femme « bourgeoise » au volant de sa voiture haut de gamme, en passant par le modeste hidjab de l'étudiante rurale arrivée récemment en ville pour étudier et qui se caractérise par des couleurs grise ou bleue, et enfin, le hidjab multicolore très tendance que portent les jeunes filles citadines issues de la classe moyenne et même la fonctionnaire, et qui est associé à de fortes doses de maquillage.
La tendance au port du hidjab est-elle une expression sociologique « bénigne » ou, est-elle porteuse d'une arrière-pensée politique ?
La situation difficile vécue par de nombreuses familles peut contraindre les jeunes filles et les femmes à porter le voile comme « solution », surtout s'il est de qualité modeste. Ce que l'on pourrait qualifier de « fragilité psychologique » de l'Algérienne après la succession de catastrophes, naturelles (séisme, inondations… ) politiques et économiques comme le terrorisme, et leurs conséquences peuvent évidemment expliquer la nouvelle vague du hidjab. Il ne faut pas oublier également le statut de la femme dans la société et en ville notamment, qui veut qu'elle rechigne à intégrer l'espace public dominé par la gent masculine quand bien même elle serait universitaire ou fonctionnaire. Et le hidjab peut être un moyen permettant à la femme d'affronter l'espace public monopolisé par les hommes.
Il y a un signe caractéristique de la nouvelle version du voile chez les Algériennes. Son association au Jean et autres habits modernes témoigne-t-il d'une espèce de désidéologisation du hidjab où s'agit-il d'un autre moyen de gagner des « fidèles » ?
Je pense que le port du hidjab, cette fois, traduit beaucoup plus une démarche individuelle qu'un phénomène. Le voile n'empêche pas l'Algérienne de vivre pleinement sa vie et il n'est pas souvent l'expression d'un mal être. La nouvelle « moutahadjiba » peut avoir une vie sexuelle normale comme c'est le cas de la majorité des Algériennes (voilées) qui portent des Jeans et qui ont des petits amis et peut-être plus… C'est dire que la nouvelle version du hidjab en Algérie n'a plus la même expression politique et idéologique qu'elle avait durant les années 1980. Il me semble que c'est une résolution individuelle et non pas l'expression d'un mouvement collectif ou d'un projet politique.


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