Lors d'un regroupement régional, tenu jeudi à la maison de la culture Malek Haddad, ayant réuni les directions des douanes de Constantine, Sétif, Tébessa et Annaba, les opérateurs économiques de l'Est et les commissionnaires en douanes, le directeur régional des douanes de Constantine, Khadraoui Tahar, a souligné que le passage à compter du 27 juillet de la codification douanière de 8 à 10 chiffres dans la nomenclature des tarifs douaniers est devenu indispensable en raison de la saturation du système actuel en application depuis 1991. Celui-ci permettra, selon l'orateur, une meilleure exploitation statistique des données relatives au commerce international, une application rigoureuse des mesures tendant à promouvoir et protéger l'économie et la production nationale ainsi qu'une meilleure application de la fiscalité particulière et les formalités administratives particulières. Interrogé en marge de cette rencontre sur l'opportunité du passage à cette nouvelle codification, le président de l'association nationale des exportateurs algériens, Ali Bey Nasri, abondera dans le même sens nous déclarant à ce propos : «Pour la première fois depuis l'indépendance, l'Algérie dispose d'un tarif douanier qui lui permet d'avoir une connaissance précise de son commerce extérieur (échanges commerciaux). Avant il y avait environ 6300 sous positions tarifaires et l'on est passé à 16126. Un outil qui permet à l'état de connaître précisément ce qu'il importe». Et d'ajouter que dans l'ancien tarif douanier, beaucoup de produits étaient confondus dans une seule codification tarifaire. «Dans le nouveau code, chaque produit aura sa localisation», nous dira-t-il en précisant que dans l'ancien code l'Algérie dans ses accords d'association internationaux avait favorisé, à titre d'exemple l'importation des génisses pleines en l'exonérant des droits de douanes. Comme la même sous position comprenait les taurillons, certains opérateurs ne se sont pas gênés pour en importer et les destiner à la consommation (abattage).