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L'ANC à bout de souffle
Repère
Publié dans El Watan le 06 - 08 - 2016

Cela fait des années que la situation est devenue mouvante et même dangereuse pour l'ANC (African National Congress) au pouvoir en Afrique du Sud depuis 1994.
Le parti, fondé par feu Nelson Mandela, a affiché de nombreuses lacunes et n'a dû son maintien au pouvoir qu'à son parcours et à ce qu'il continue à incarner pour la société sud-africaine. Mais il n'a pas su ou pu introduire le changement politique auprès de la majorité de la population, faisant bien au contraire de nombreux mécontents, ceci se traduisant au plan politique par l'émergence et la montée d'une opposition. C'est le principe même d'égalité qui a été soulevé depuis l'abolition de l'apartheid, ce système ségrégationniste fondamentalement inégalitaire basé sur l'exclusion de la majorité.
C'est cette majorité qui revendique ses droits, parfois parmi les plus élémentaires. Ce qui est d'autant plus important que l'Afrique du Sud, qui ne manque pas de moyens, vient de renforcer les rangs des pays émergents en devenant le cinquième membre des BRICS. Apparemment sans impact sur la population. Ce qui ne fait que grossir les rangs de l'opposition qui a, quant à elle, su capter le mécontentement et en faire une arme électorale qui s'est avérée concluante.
Pour la première fois depuis près d'un quart de siècle, l'ANC, jusque-là incontesté, vient de subir plus qu'une simple défaite électorale, même si en termes de voix il demeure le principal parti en Afrique du Sud. Ce que les spécialistes considèrent bien au contraire comme un revers majeur. Port Elizabeth, sixième ville du pays, est surtout connue pour avoir été le bastion historique de la lutte anti-apartheid au profit de l'Alliance démocratique (DA) principale formation d'opposition, partie, du moins l'espère-t-elle, pour d'autres victoires puisque le dépouillement est toujours en cours.
Selon les résultats annoncés par la Commission électorale à Nelson Mandela Bay qui englobe la ville industrielle de Port Elizabeth (sud-est), l'Alliance démocratique obtient 46,4% des voix contre 41% pour l'ANC. «Nous acceptons que nous avons perdu», a reconnu hier Jackson Mthembu, le chef de l'ANC au Parlement.
Mais sans dire quoi en termes de voix et de localités, car le dépouillement n'étant pas encore achevé, l'on s'accorde à dire que le recul de l'ANC pourrait être plus important, notamment à Johannesburg et à Tshwane, la métropole qui englobe la capitale, Pretoria. Un tiers des bulletins devait encore être dépouillé dans ces villes, mais l'ANC subit déjà un fort recul et risque même de perdre Tshwane et Johannesburg, deux municipalités qu'elle gouvernait avec la majorité absolue jusqu'à présent.
Le principal parti d'opposition va également conserver, avec une majorité renforcée et plus des deux tiers des voix, la ville du Cap qu'il détient depuis 2006. Une autre partie des voix a été donnée à une troisième formation issue de l'ANC, nouveau venu dans l'arène politique. Il s'agit de l'EFF (les Combattants pour la liberté économique) créé en 2013 par Julius Maléma, un ancien de l'ANC dont il a été exclu. Le score de ce nouveau venu est, quant à lui, révélateur des attentes de la majorité de la population déçue par 22 années de gouvernance de l'ANC qui avait même dégénéré, il y a quelques années, en xénophobie, des Sud-Africains faisant tout simplement la chasse à d'autres Africains venus chercher les moyens de leur subsistance.
Ce parti est donc aujourd'hui courtisé avec un message non déclaré consistant à faire barrage à l'ANC. «Notre score nous donne davantage de poids dans les négociations pour le pouvoir. Nous ne sommes pas opposés à des coalitions, sauf avec le parti majoritaire», l'ANC, fait savoir Mandisa Mashego, la leader de l'EFF dans la province de Johannesburg et Pretoria.
Une alliance de circonstance avec les libéraux de la DA n'est donc pas à exclure pour mettre en minorité l'ANC dans les grandes villes disputées. «L'EFF va pouvoir décider qui va gouverner dans certaines villes et je pense qu'ils vont travailler avec la DA», confirme l'analyste politique Somadoda Fikeni, qui précise qu'une telle alliance ne reposerait sur aucune «idéologie politique commune» entre les deux partis.
Tout est dit sur la période qui s'ouvre, alors que l'ANC est normalement amené à reconsidérer son action. Le fera-t-il ? Il ne manque pas de moyens.


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