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La rentrée agitée des syndicats
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Publié dans El Watan le 16 - 09 - 2016

Alors que le ministère de l'Education nationale organisera demain une rencontre nationale sur l'évaluation de l'approche pédagogique à laquelle vont prendre part les inspecteurs de l'éducation, les pédagogues et les chercheurs pour tenter d'apporter des réponses à la question pédagogique qui se pose au niveau de l'école algérienne, les syndicats pointent du doigt les problèmes du secteur.
Aux problèmes d'encadrement, à ceux du statut particulier, en passant par la disponibilité des manuels scolaires, les grèves ou les oppositions à la réforme, le secteur de l'éducation est confronté à chaque nouvelle rentrée à son lot de défis. Guettée, scrutée et attendue au tournant par ses détracteurs, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, est au centre d'une nouvelle polémique à chacune de ses sorties médiatiques.
Entre les décisions, les rumeurs et les projets à venir, le secteur peine à gagner en sérénité, au grand dam des élèves. Alors que les médias ont relayé un semblant d'accord de trêve entre les deux parties, il semblerait qu'il n'en est rien. En effet, Meziane Meriane, coordinateur national du Snapest, affirme : «Aucun accord avec Madame la ministre n'a été trouvé, en ce qui nous concerne en tout cas.
Ce qui se dit n'est que de la pure spéculation stérile de la part de certains syndicats sans aucun ancrage». Un avis partagé par le Snapap. Nabil Ferguenis, son chargé de communication, soutient : «Pour nous, la rentrée scolaire n'est pas en bonne voie pour plusieurs raisons. Si certains ont signé le traité de Benghebrit, cela n'engage que leur syndicat. Pour ce qui est de notre syndicat, la bonne éducation est notre priorité plus que n'importe quel traité».
Alors que le ministère de l'Education nationale et les représentants des syndicats et parents d'élèves se sont réunis il y a quelques jours avec pour mission d'assurer une stabilité du secteur durant l'année scolaire 2016-2017, la tâche ne semble pas facile. Bachir Hakem, enseignant et membre du CLA, assure pour sa part : «Il y aura toujours des grèves, car depuis l'arrivée de Mme Benghebrit il n'y a que des promesses et des déclarations courageuses certes, mais sans suite. Des dossiers énormes ne sont pas résolus tels que le statut, les contractuels et le recrutement, les œuvres sociales, en plus du dossier de la retraite.»
Vide
A cet effet, Nabil Ferguenis, du Snapap, affirme : «La présente rentrée scolaire en Algérie est caractérisée par un manque flagrant dans tous les domaines. En somme, c'est une rentrée catastrophique». Mais alors, quels sont les points de discorde ? «Cette année sera marquée par cinq revendications essentielles», confie Bachir Hakem. En effet, premier sujet de discorde : la retraite. «La retraite et le code du travail sont les deux points qui vont réunir tous les travailleurs de l'éducation quel que soient leur syndicat et ces derniers seront obligés d'être derrière ces deux revendications sinon ils perdront tous leurs adhérents», confie Bachir Hakem.
D'ailleurs, Meziane Meriane assure «qu'une rencontre intersyndicale se tiendra le 24 du mois en cours pour discuter du dossier de la retraite qui risque de mettre le feu aux poudres.» Autre sujet de discorde : plusieurs établissements scolaires restent sans directeur ni surveillant général. Nabil Ferguenis soutient encore : «Les mises à la retraite des anciens a causé un vide énorme.
Ce vide n'est pas facile à combler. D'ailleurs, certains établissements dans différentes wilayas du pays sont dépourvus de directeur, de censeur et de surveillant général. La lenteur des directions de l'éducation à nommer des gens à ces postes menace le bon fonctionnement des établissements, car dans certains cas on n'a même pas commencé les inscriptions ni élaboré les emplois du temps.» Un avis partagé par Bachir Hakem qui rejette la faute sur les responsables qui, selon lui, «n'ont pas tenu compte des départs à la retraite des plus expérimentés, ce qui a entraîné un manque flagrant d'adjoints d'éducation, de proviseurs, de censeurs,…».
Diplômes
Troisième sujet de discorde : celle des contractuels. Bachir Hakem confie : «Les contractuels sont une de nos priorités. D'ailleurs, le principal syndicat qui continuera à les soutenir est le CLA, associé à la Fédération de l'éducation du Snapap». D'ailleurs, Nabil Ferguenis affirme : «Notre syndicat a toujours soutenu les contractuels. Nous avons même fait la marche avec eux depuis Béjaïa.» Autre revendication : le statut particulier de l'éducation. Bachir Hakem confie : «C'est sa deuxième année sans voir le jour.
Et l'équipe chargée de l'élaborer marche au ralenti ; donc c'est aussi un point qui est toujours en suspens.» Autre revendication encore : l'alignement des diplômes. A cet effet, Nabil Ferguenis ajoutera : «Dans l'état actuel des choses et à titre d'exemple, les enseignants titulaires de licence au primaire sont à la catégorie 11, ceux du CEM à la 12, et les licenciés du lycée à la 13 ; c'est inacceptable.» Mais, finalement, qu'est-ce que cela veut dire ?
Afin de comprendre cette revendication, il faut savoir que durant les années 80', seuls les licenciés pouvaient enseigner dans le secondaire en tant que stagiaires ou qui ont été formés dans les ENS pour enseigner dans le moyen. Pour le primaire, il fallait passer par les ITE. Lorsque les ITE et les ENS ont fermé leurs portes, certains ont continué leurs études avec leurs propres moyens pour avoir des diplômes de licence ou magister/master.
Bachir Hakem exlique : «Avec l'élaboration de la grille des salaires, pour être enseignant du secondaire il faut avoir un bac plus 5 pour être classé à la catégorie 13 ou une licence, plus une formation. Il y a donc des dysfonctionnements. Certains anciens licenciés du moyen et du primaire ont renoncé à leur expérience et ont passé leur concours pour accéder au secondaire. Ils se retrouvent à la 13, alors que leurs collègues qui sont restés dans le moyen sont à la 15 avec le même nombre d'années d'expérience. On doit donc trouver dans le statut des passerelles pour passer du primaire au moyen et du moyen au secondaire pour ceux qui préfèrent changer de cycle.»
Constat
Ainsi, selon certains syndicats, le ministère n'a pas vraiment œuvré pour une rentrée sans perturbations. Nabil Ferguenis pointe d'ailleurs le manque de livres dans les établissements scolaires. «Il y a un manque flagrant de livres, surtout ceux de seconde génération malgré la promesse de leur disponibilité dès le 4 septembre.
Pareil pour les livres de tamazight.» De son côté, le Conseil national autonome du personnel du secteur de l'Education nationale (Cnapeste), a indiqué que la rentrée scolaire de cette année n'est pas tout à fait différente des précédentes. Et d'ajouter : «C'est le même constat chaque année.
La surcharge des classes, le manque d'enseignants et le retard dans la distribution des nouveaux manuels scolaires sont des problématiques récurrentes qui occupent le devant de la scène à chaque rentrée scolaire, en plus de la non-satisfaction de la plateforme de revendications des syndicats du secteur qui est toujours en attente.»


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