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Rassemblement à Béjaïa : Hommage aux femmes victimes de violences
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Publié dans El Watan le 18 - 09 - 2016

Hier Razika, aujourd'hui Amira, demain ça peut être moi, toi.» Une dénonciation, une interpellation presque muette sur une petite pancarte accrochée dans un coin de la place de la liberté d'expression Saïd Mekbel, dans la ville de Béjaïa. Beaucoup d'hommes, mais très peu de femmes, s'y sont rassemblés à l'appel d'un groupe de jeunes filles militantes regroupées en un «collectif des citoyens de Béjaïa», mais qui ne semble malheureusement pas intéresser l'essentiel d'une société démissionnaire.
Sur plusieurs éléments du mobilier de la placette, des mots d'indignation et de révolte et des évocations de malheurs subis dans le passé sont transcrits sur des cartons : «Une femme c'est une maman, une fille, une sœur, une épouse. Basta hogra», «Silence… on tue les femmes», «L'éveil d'une société commence par l'émancipation de ses femmes», «Mon corps, mes choix, mes droits, bref, ma vie»….
A la photo d'Amira Merabet, la jeune femme brûlée vive à El Khroub (Constantine), s'ajoutent celles de femmes assassinées par les islamistes durant la décennie rouge sang : Katia Bengana, 17 ans, ravie à la fleur de l'âge le 28 février 1994 pour n'avoir pas abdiqué à la loi du voile, Nabila Djahnine, 30 ans, assassinée le 15 février 1995, Amel Zanoun, 22 ans, assassinée le 26 janvier 1997...
«L'assassinat de femmes ne date pas d'aujourd'hui, souvenez-vous des années 1990», rappelle le représentant du MDS, Rabah Rezki. La liste est certainement plus longue avec ces femmes victimes dont les cas sont gardés secrets. En novembre 2015, Razika Cherif, une femme de 40 ans, a été une victime de trop de la barbarie humaine, assassinée par le fait d'une autre forme de terrorisme, celui qui travaille encore les esprits. Razika a été, pour rappel, écrasée sauvagement par la voiture de son harceleur à Magra, dans la wilaya de M'sila, en octobre 2015.
«L'année passée, nous étions là pour dénoncer l'assassinat de Razika, nous revenons malheureusement aujourd'hui pour dénoncer un autre crime, celui d'Amira Merabet, et j'espère que nous n'allons pas nous retrouver ici encore pour un autre assassinat», déclare un intervenant après l'observation d'une minute de silence. Le silence s'est fait sur la placette à la mémoire d'Amira Merabet où cette autre pancarte, brandie par une des initiatrices de l'action, semble destinée à son bourreau ainsi qu'à ses semblables aux esprits rétrogrades et coincés dans les siècles d'un âge très lointain : «Sois homme pour toi, pas pour moi».
Le collectif a fait lecture de sa déclaration où il déplore que «tant que l'indignation ne règne pas et que la mobilisation manque à l'appel nous continuerons de subir ces drames au quotidien». A ce propos, on attend beaucoup des femmes. «Il y a ici plus d'hommes que de femmes», fait remarquer un représentant d'Amnesty International.
Avant de pouvoir éveiller les consciences sur cette atteinte au «pilier de la société» qu'est la femme, comme le souligne un représentant du Forum socialiste, l'Etat, laxiste, est interpellé sur ses responsabilités et l'impunité des agresseurs de femmes. «L'Etat n'assure plus la sécurité des citoyens», déplore Hocine Boumedjane, le responsable du Centre de documentation des droits de l'homme, qui a appuyé ce sit-in par une déclaration-appel au même titre que le Café littéraire. «Où est la justice algérienne ?» s'est-on interrogé. «Il ne s'agit pas que de l'assassinat d'Amira Merabet, mais d'un crime qui touche toutes les femmes», dit Chafia Amiri, militante du RCD.
L'appel à prendre au sérieux ces dérapages qui se répètent et qui donnent aux violences ses formes les plus barbares est dans toutes les voix. «Agissons !» s'est écrié Yanis Adjlia, un militant associatif. «L'heure n'est plus aux interpellations, nous devons agir», appuie Mouloud Deboub, président du bureau régional du RCD. «Nous devons nous mobiliser, travailleurs, étudiants, chômeurs. C'est un combat au quotidien», renchérit un militant du PST.
Dans la foule, les présents ne sont pas tous au même degré d'implication ; certains palabrent, d'autres rient aux éclats. Au micro, M'hamed Hassani déclame un poème qui crie en kabyle la douleur du meurtre des femmes pour le simple mobile qu'elles sont des femmes.


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