Ayant frappé à toutes les portes, dont nombre d'entre elles sont restées closes, rien que pour régulariser la situation administrative d'un logement rural qu'elle occupe à Guedjal (chef-lieu de daïra situé à 14 km au sud-est de Sétif), depuis presque 12 ans, une famille de 5 personnes, dont 3 enfants, est plus que jamais menacée d'expulsion, puisqu'elle devait évacuer les lieux le 26 octobre dernier en présence de la force publique, soit la gendarmerie. Devant le désarroi de la famille, les gendarmes n'étaient pas insensibles à cette détresse et à l'argumentaire du père de la famille disposant d'un dossier en béton. Un sursis de 15 jours est accordé au papa de Maria (8 ans) et Mohamed (10 ans) dont la vie et la scolarité sont fortement perturbées. En dépit des écrits de la presse, des soutiens des députés et des innombrables instructions de la wilaya, le président de l'APC de Guedjal, qui se cache derrière son assemblée, ne veut toujours pas établir une décision d'affectation du logement au nom de Merouane B., lequel risque de se retrouver du jour au lendemain SDF. A-t-on le droit de régler un problème en en créant un autre ? Non, diriez-vous. De quel droit, doit-on mettre dans la rue une famille, au mois de novembre particulièrement ? Peut-on aussi facilement perturber la scolarité de deux enfants, dont l'un d'eux est en classe d'examen ? Les questions sont posées. Pour rappel, le 10 novembre 2013, Merouane B. sollicite à travers une correspondance, le wali pour la régularisation administrative du logement. Le lendemain, le premier responsable de la daïra de Guedjal est instruit (correspondance du 11 novembre 2013 n°582) pour mettre un terme à ce problème. Ce dernier interpelle le président de l'APC de Guedjal pour un changement d'affectation du logement précité. Notons que celui-ci a été, dans un premier temps, octroyé à un «chanceux» qui avait en 1994 bénéficié d'un logement social à Sétif (attribution n°7327 du 24 décembre 1994) avant de s'offrir, le 25 décembre 2004, un logement rural. Au regret de Merouane, le président de l'APC, oppose un niet. Ne baissant pas les bras, le réclamant adresse, le 17 juin 2014, une missive au Premier ministre. La requête (correspondance n°11 445 du 18 juin 2014) est une nouvelle fois renvoyée à la wilaya de Sétif qui relance le chef de la daïra qui temporise. Acculé, ce dernier promet que le dossier en question sera inscrit dans l'ordre du jour de la réunion de l'assemblée communale du 11 septembre 2014. Au grand désappointement du plaignant, son cas n'a pas été abordé le jour J. «Le 18 novembre 2013, j'expose mon cas à une commission présidée par le chef de daïra qui transmet l'instruction du wali aux services de l'APC par le biais du courrier daté du 27 novembre 2013 sous le n°4408. Malheureusement, la commune de Guedjal qui a été relancée par des correspondances le 12 avril 2015 et le 10 novembre 2015, affiche une fin de non-recevoir. Emanant du chef de daïra, la missive du 20 juin 2016, reçoit le même sort. Après un parcours de combattant de plus de 3 ans, la décision d'expulsion tombe tel un couperet. Celle-ci nous empoisonne la vie», révèle dépité, Marouane, qui ne sait plus à quel saint se vouer. Notre interlocuteur, qui ne veut ni d'un logement social ni d'un habitat rural, comme il lui a été proposé par la daïra, en 2014, sollicite l'arbitrage du nouveau wali, Nacer Maskri, dernier recours pour cette famille.