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«Des réglementations contre-productives à la faveur des productions étrangères»
Akli Moussouni . Expert agricole
Publié dans El Watan le 06 - 02 - 2017

Le ministère du Commerce a pris récemment la décision d'interdir l'importation des agrumes et légumes frais. Que pensez-vous d'une telle mesure ?
L'instruction portant «interdiction de l'importation de toute sorte d'agrumes durant la période de récolte», destinée à «réduire la facture des importations», est assimilable à un baroud d'honneur, du fait qu'elle aurait dû intervenir depuis longtemps, sachant que les quantités produites localement suffisent largement pour la consommation, aussi bien en frais que pour la transformation, d'une part, mais aussi les quantités importées proviennent essentiellement du Maroc et de Tunisie, qui n'achètent rien de chez nous en produits agricoles, d'autre part.
Le hic réside dans l'importation du concentré sous toutes ses formes par les producteurs de jus, qui ne sont pas concernés par cette mesure, alors qu'ils sont quasiment interdits en Europe et en Amérique du Nord, du fait que techniquement, il est impossible de reconstituer le jus naturel à partir de ces concentrés.
Toutefois, Il faut reconnaître que les chambres froides sont exploitées pour la spéculation sur les prix des agrumes, contrairement à leur mission (voir le prix du citron qui a atteint la somme de 1000 DA le kg durant le Ramadhan), ce qui oblige les producteurs de jus à recourir à l'importation de ces concentrés pour faire tourner leurs machines, au détriment de la santé publique.
Un autre problème de taille se résume à la disparition progressive de filières comme l'abricot de Ngaous et la mandarine, du fait que le patrimoine arboricole des ex-domaines autogérés, actuellement entre les mains de bénéficiaires qui les louent chaque année à des commerçants, pour qui le seul intérêt résiderait dans la récolte du fruit aux dépens d'un verger en dégradation perpétuelle, générant des fruits, dont le calibre s'amoindrit d'année en année. Seule la nature continue à lui donner des saveurs particulièrement succulentes, qui auraient pu leur doper la valeur marchande sur les marchés à l'exportation.
C'est pour cela que cette interdiction, quand bien même positive, reste une «économie de bout de chandelle», en l'absence de la reconstruction de cette filière et de toutes les autres.
Des mesures tous azimuts sont prises, comme celle relative à l'instruction portant arabisation de l'étiquetage et des mesures douanières. Quelle lecture en faites-vous ?
L'instruction ministérielle n°714 /MC/SPM du 26/12/2016 relative à l'étiquetage en langue arabe des produits, venue curieusement mettre un terme au paiement annuel d'une facture en devises de près de 600 millions de dollars, puis annulée pour des raisons que nous ignorons, nous interpelle sur les réglementations contre-productives à la faveur des productions étrangères aux dépens du Trésor pour soutenir l'arabisation que le secteur de l'éducation n'arrive pas à ériger en langue du développement au regard de la baisse dramatique du niveau scolaire. L'aberration réside dans les médicaments, dont la lecture des notices relève dans bien des cas d'un laboratoire d'optique.
Il s'agit d'une obligation insensée de faire payer une facture aussi démesurée au Trésor public pour l'arabisation de façade d'un produit étranger
Quant aux mesures douanières, les surcoûts générés par les produits importés par les procédures de paiement à travers la conformité des lettres de crédit par les banques étrangères, lesquels frais auxquels s'ajoutent ceux imposés par des compagnies maritimes étrangères à travers le dépôt de containers, dont l'exonération dans bien des cas ne dépasse pas une semaine, alors que les procédures douanières s'étalent à leur tour à travers l'inactivation du numéro d'identification fiscal par le ministère des Finances….sont autant d'obstacles qui profitent aux compagnies maritimes, aux dépens du consommateur final algérien.
Quid du contrôle de la qualité des aliments importés ?
Les laboratoires étrangers de contrôle de la qualité des produits agricoles à l'importation (voir le cas des céréales) ou de présence d'OGM dont les réglementations mises en place de par leur naïveté ces importations sur la bases d'attestations fournies par le fournisseur lui-même, dont il est impossible de contrôler la véracité des documents établis.
D'un autre côté, le pourquoi de l'interdiction de les développer en Algérie pour réduire les effets du contexte semi-aride du pays, l'inadaptation économique de certaines variétés aux perturbations climatique, l'amélioration des rendements des cultures (actuellement parmi les plus faibles au monde),etc. Le développement d'un savoir-faire national sur les OGM est absolument nécessaire pour un pays dont la sécurité alimentaire est menacée par une démographie galopante impossible de rattraper par un secteur agricole archaïque.
A noter que la culture «bio» est suicidaire pour notre pays. Ainsi, non seulement les contrôles effectués par des laboratoires étrangers ne sont pas toujours fiables, mais dont la facture serait salée !


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