Le secteur de la santé va mal dans la commune des Issers. Cette municipalité de près de 35 000 âmes compte trois salles de soins qui tardent à être ouvertes, malgré les réclamations des habitants des localités où elles sont implantées. La première, dotée d'un logement d'astreinte, se trouve au village Ighoumrassen. Elle est fermée depuis plus de quinze ans. «La structure était occupée par une famille, mais celle-ci a bénéficié d'un logement social en 2014. Les autorités locales nous ont promis de l'ouvrir dès sa réhabilitation, en vain», diront des villageois. La seconde salle a été réalisée il y a plus d'une année à Teurfa, mais elle n'est pas mise en service en raison des vices de construction relevés par les services techniques. «C'est un projet de la DSP. Les contrôleurs du CTC y ont découvert des fissures et ont engagé une expertise, on attend les résultats», indique un élu à l'APC, précisant que le logement de fonction est occupé par un infirmier exerçant dans une autre structure. La troisième salle de soins se trouve à Bouchakour. Détruite il y a vingt ans suite à l'explosion d'une bombe, cette unité a été réhabilitée en 2015, mais elle a été squattée quelques mois plus tard par une famille du village. Les habitants des localités sus-mentionnés se voient obligés d'aller jusqu'à la polyclinique du chef-lieu pour une simple consultation médicale.