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Les milliers d'habitants dénoncent une mauvaise gestion
Entretien des cités AADL dans la capitale
Publié dans El Watan le 29 - 03 - 2017

Depuis l'occupation des nouvelles cités AADL, dès le début des années 2000, les habitants se sont tous dit : «Enfin un havre de paix, un logement décent.» Ils comptaient également sur des changements importants qui ont bouleversé leur mode de vie. Ces nouveaux locataires ont, rapelons le, attendu une dizaine d'années avant de se voir attribuer un logement décent. A travers la capitale, les immeubles AADL sont visibles de loin.
Ces derniers dont certains dépassent les 15 étages, font maintenant partie du décor urbain. A Bab Ezzouar, plus exactement à la cité Mokhtar Zerhouni, les habitants qui ont investi les lieux en 2004 et dénoncent plusieurs vices, notamment dans les travaux de finition. Si, de loin, les immeubles paraissent cossus, de plus près le visage change radicalement. De l'extérieur, les immeubles paraissent délabrés, la peinture a perdu de son éclat, les murs défraîchis donnent une mauvaise image de la cité. «Depuis notre emménagement, il y a plus d'une décennie, les services de l'AADL ne se sont guère manifestés», atteste un habitant. En pénétrant à l'intérieur de l'une des plus grandes et plus hautes tours de cette cité, le manque d'entretien est palpable. «Les détritus ont envahi les cages d'escalier», affirme un habitant résidant au 11e étage.
Ce même locataire s'est exprimé en avançant plusieurs chiffres qui donnent à réfléchir. «Notre immeuble compte pas moins de 15 niveaux et nous sommes 64 locataires à y habiter. Chaque fin de mois, nous devons nous acquitter de 2000 DA pour les charges, ce qui totalise 130 000 DA. Je pense que c'est suffisant, pour engager des femmes ou des hommes de ménage, pour assurer le nettoyage regulier de l'immeuble», suggère-t-il, tout en s'indignant de l'absence des services de l'AADL à leur égard.
D'autres problèmes plus importants sont également évoqués, et celui qui est qualifié de grave reste sans conteste les pannes à répétition des ascenseurs. En effet, selon des habitants, les ascenseurs tombent constamment en panne. «Si nous sommes dans l'obligation de prendre les escaliers, jusqu'au 15e étage, les personnes âgées ou à mobilité réduite, restent bloquées à la maison en attendant la réparation», dit un père de famille. De l'autre côté de la capitale, plus précisément à Douéra, la cité AADL 1400 Logements commence à montrer des signes de fatigue précoce. Un habitant rencontré signale plusieurs anomalies.
En effet, le goudron qui bitumait les lieux a vite perdu de sa teneur et les crevasses, ainsi que les nids-de-poule sont nombreux à l'intérieur de la cité, ce qui a pour effet en période de pluie de provoquer des ralentissements à l'intérieur même de cette cité. «Les riverains ralentissent à cause des crevasses gorgées d'eau, si elles sont suffisamment profondes, elle peuvent endommager le véhicule», signale le jeune homme.
Egalement, à l'instar de la cité Mokhtar Zerhouni, les ascenseurs montrent des signes de fatigue. Selon les informations des habitants de l'une des tours, l'ascenseur aurait été réparé par les locataires eux-mêmes, «la machine est en panne depuis 5 ans, nous avons pris le taureau par les cornes et avons décidé de le réparer nous-mêmes en faisant appel à une entreprise spécialisée», poursuit-il, l'intervention a coûté 150 000 DA, une somme importante pour des revenus modestes. La troisième cité que nous avons visitée est celle d'El Achour, non loin de Tixeraïne. A l'intérieur, la vision s'aggrave encore plus, les immeubles, qui ont poussé en hauteur, ont tous perdu de leur éclat. Les parois des murs, qui étaient de couleur blanc et bleu, s'effritent, les habitants des derniers étages souffrent de nombreux problèmes plus graves que le décor des immeubles.
Zinedine, qui habite au 15e étage d'une tour, dénonce des problèmes d'étanchéité, qui s'aggravent au fur et à mesure que le temps passe. «Le toit et les murs extérieurs sont exposés aux intempéries. Je vais devoir engager des travaux pour régler le problème avant que ça n'empire lors de la saision des pluies», nous a-t-il dit.
Il va sans dire que dans les autres cités que nous avons visitées, le délabrement et les ordures dans la cage d'escaliers des immeubles sont omniprésents. Des odeurs pestilentielles polluent l'atmosphère, l'éclairage fait défaut le soir et l'ascenseur ne fonctionne toujours pas. «Nous avons lu sur le journal que la wilaya a engagé des travaux pour la réfection des ascenseurs qui tombent constamment en panne, mais jusqu'à présent nous n'avons absolument rien vu de concret», s'indigne un autre habitant.
Bilan de la tournée
Après avoir visité plusieurs cités, le constat est vite fait. Si les habitants versent chaque fin de mois entre 2300 et 2500 DA exigés par l'AADL, il n'en demeure pas moins que nul ne sait où va cet argent. L'argent mobilisé au quotidien dans les travaux d'entretien ne donne pas ses fruits, selon les nombreux témoignages que nous avons recueillis. Aussi, l'on s'interroge pourquoi les propriétaires qui habitent dans ces cités dites «dortoirs», ne prennent pas soin au quotidien de leur cadre de vie ?
Car si la propreté doit être de mise à l'intérieur de leurs habitations, pourquoi ne pas pérenniser cette fraîcheur à l'intérieur et à l'extérieur des immeubles ? Au lieu d'évacuer les sacs à gravats dans les ascenseurs après des travaux réalisés dans les appartements, pourquoi ne pas tout bonnement améliorer ce qui est déjà à l'intérieur ? Est-ce une question de civisme ou de bon sens ? Est-ce la faute à l'Etat qui ne consacre pas un budget pour l'après-acquisition, ou est-ce la faute des habitants, dont certains ne s'investissent pas dans la préservation de leur cité ? Les questions restent posées et les solutions devront être débattues entre habitants. Dimanche dernier, 720 logements ont été distribués dans la nouvelle cité de Djenane Sfari, à Birkhadem. Quel sort leur sera réservé dans les prochaines années ?


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