Le créateur algérien, Amor Guellil, a présenté, samedi soir à l'hôtel El Djazaïr, à Alger, sa nouvelle collection de prêt-à-porter printemps-été 2017. Amor Guellil revient au devant de la scène de la mode avec un projet, axé sur le lancement de sa nouvelle marque Ryem. Une marque de prêt-à-porter, destinée à la femme algérienne, en l'occurrence, à la femme moderne qui voyage. Ainsi, c'est au niveau du jardin botanique de l'hôtel El Djazaïr que la dizaine de mannequins a défilé entre les allées de ce luxuriant endroit. En tout, ce sont pas moins d'une trentaine de modèles qui ont été présentés aux nombreux convives, dont 15 pièces coutures et 15 pièces de prêt-à-porter. Amor Guellil, ce jeune créateur, aux idées ingénieuses, qui a émergé voilà déjà six ans dans l'univers de la mode, a voulu que sa collection se décline toute en soieries et en couleurs. En effet, il propose, cette fois-ci, une collection haute en tons, puisée du patrimoine vestimentaire ancestral national. Cette collection se targue de contenir beaucoup de soie et d'imprimés avec des allures simplistes. Comme il aime si bien définir, le créateur Amor Guellil s'est inspiré de l'architecture mauresque et de la céramique algéroise, avec ses couleurs de zeelig. Au gré d'une démarche mesurée et d'une musique adéquate, les mannequins ont défilé dans des tenues aux belles découpes et aux couleurs chatoyantes. Des pantalons pattes d'éléphant et des jupes amples portefeuille asymétrique, sont portés sur de petits hauts cintrés. Des salopettes avec beaucoup de volumes sont rehaussées d'écharpes autour du cou ou encore autour de la tête. La robe courte cintrée à la taille est portée avec des jambières en jean. Le vert émeraude et le bleu se taillent la part du lion. Il y a cette tendance des années 1970, avec les pantalons amples au niveau du pied. Les dorures sont, également, d'actualité dans cette dernière collection : manière singulière de rendre hommage à notre style sans tomber dans le folklore. A travers cette présente collection de prêt-à-porter, Amor Guellil a voulu faire sortir la mode dans la rue. Il confie que cela fait une année que «nous sommes en train d'étudier ce projet et aussi le marché algérien. Ce n'est pas facile de connaître la réalité du marché algérien parce que nous n'avons pas des consultants en matière de mode. La mode en Algérie n'est pas encore développée, surtout le secteur du textile. Il n'y a pas, non plus, une main-d'œuvre qualifiée. Il me semble important qu'il faut unifier l'enseignement en matière de mode». A la question de savoir pourquoi le créateur a opté pour le prêt-à- porter alors qu'au début de sa carrière il faisait dans la haute couture, il se défend en disant que «le luxe n'existe pas encore en Algérie. Je n'ose pas dire que je fais de la haute couture car c'est la Chambre syndicale de la haute couture qui va nommer et donner l'appellation. Avant de créer le luxe, il faut aller vers tout le monde, c'est-à-dire la mode pour tous», dit-il. Pour Amor Guellil, un bon créateur c'est quelqu'un qui comprend la mode et qui sait mixer les genres et les styles.