C'est avec un effectif amoindri que l'USM Bel Abbès affrontera aujourd'hui au stade du 1er Novembre la JS Kabylie pour le compte de l'avant-dernière journée du championnat de Ligue 1. Après la lourde défaite concédée mercredi passé face à l'USM Alger (6-2), les protégés de Cherif El Ouazzani auront beaucoup de mal à se ressaisir en l'absence de plusieurs joueurs titulaires. En effet, les attaquants Bouguelmouna et Balegh ainsi que le milieu offensif Abdessamed Bounoua ne pourront pas prendre part à la rencontre face à la JSK en raison d'un cumul de cartons jaunes. Le portier d'El Khadra, Najib Ghoul, sera lui aussi absent après la blessure contractée lors du match face à l'USMA. Pour l'entraîneur-adjoint, Redouane Haffaf, ces défections font que la tâche des Unionistes sera très difficile face à une formation qui joue sa survie en Ligue 1 : «Nous avons concédé une défaite très sévère face à l'USMA et il est clair que ce résultat est la conséquence des problèmes que vit le club ces derniers temps », estime-t-il. Pour rappel, le président de l'USM Bel Abbès, M. El Hannani, a eu recours lundi aux bons offices d'un imam et du directeur des affaires religieuses pour renouer le contact avec le staff technique et ses joueurs, rompu voici plus d'un mois, et ce, à la veille du match USMA-USMBA. Selon les observateurs de la scène sportive locale, le récent sit-in observé par les supporters devant la résidence du wali a poussé des personnes proches du président El Hannani à redoubler d'efforts pour tenter de «recoller» les morceaux. Il y a lieu de préciser que la crise profonde que vit le club de la Mekerra a, récemment, conduit à la démission – rejetée – du président de la SSPA/USMBA. Cette décision résultant de désaccords fondamentaux entre, d'une part, le président et, d'autre part, les membres du staff technique et les joueurs, a mis clairement en évidence l'incapacité du staff dirigeant à prendre en main efficacement des revendications d'ordre purement professionnel. Cela dit, et au-delà des revendications des joueurs et des arguments avancées par des dirigeants devenus par la force des choses la risée du sport national, c'est bel et bien l'avenir immédiat d'un club plombé par de lourdes dettes et des luttes sans merci de leadership qui est désormais posé.
