Canex 2025: 6 courts métrages algériens en compétition    Jeux africains scolaires: Les athlètes algériens se sont distingués de manière "remarquable"    Inscriptions universitaires: plus de 70% des nouveaux bacheliers orientés vers l'un de leurs trois premiers vœux    Lutte contre les feux de forêts: le DG de la Protection civile entame la 2e phase des visites d'inspection    La FICR condamne une attaque contre le siège de la Société du Croissant-Rouge palestinien à Khan Younès    Bordj Badji-Mokhtar: installation du nouveau chef de sureté de wilaya    Retour triomphal du Cinq national    La République philosophique que l'Occident refuse ou est incapable de comprendre    CHAN-2025 Les équipes, même sans le ballon, veulent dominer    Atelier international de formation sur le patrimoine mondial    Université d'été du Front Polisario : le référendum d'autodétermination, seule solution à la question sahraouie    M. Chaib participe au Turkménistan aux travaux de la 3e Conférence de l'ONU sur les pays en développement sans littoral    Journée nationale de l'Armée : Boughali adresse ses vœux à l'ANP    Nasri adresse ses voeux à l'ANP à l'occasion de la célébration de sa Journée nationale    Université d'Oran 2 : près de 5.000 places pédagogiques pour les nouveaux bacheliers    Bouira : lancement du projet de raccordement du barrage de Tilesdit à la SDEM de Béjaia    La mémoire nationale occupe une place stratégique dans l'Algérie nouvelle    Ouverture de la semaine culturelle de la wilaya de Djelfa à Annaba    Organisation de la 14e édition du Festival culturel national de la chanson Raï du 7 au 10 août    De nouvelles mesures en vigueur durant la saison 2025    Vague de chaleur, orages et de hautes vagues dimanche et lundi sur plusieurs wilayas    Le président de la République honore les retraités de l'Armée et leurs familles    Jeux africains scolaires: L'Algérie préserve sa première position au tableau des médailles après la 8e journée    Début de la semaine culturelle de la wilaya d'Ouled Djellal à Alger    Commerce extérieur: réunion sur la situation des marchandises bloquées aux ports    Foot/Algérie: lancement de la deuxième promotion de la licence CAF PRO à Alger    Bilan du commerce extérieur en Algérie pour 2023, selon les données officielles de l'ONS    L'hommage de la Nation à son Armée    Une ville clochardisée    L'économie de l'Algérie se porte L'économie de l'Algérie se porte biende l'Algérie se porte bien    L'Europe piégée et ensevelie    « Coûteux, insuffisants et inefficaces »    Les entreprises sont invités à intégrer une politique de protection des données personnelles sur leurs sites web    Déjà sacrée championne, l'Algérie bat l'Egypte et termine invaincue    L'élégance d'un artiste inoubliable    La délégation parlementaire algérienne tient une rencontre de travail avec la délégation autrichienne    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les auteurs présumés, deux étudiants frères jumeaux
Assassinat de Karoui Bachir Sarhane, enseignant universitaire
Publié dans El Watan le 21 - 06 - 2017

Les circonstances dans lesquelles Karoui Bachir Serhan, enseignant à l'université de Khemis Miliana, wilaya de Aïn Defla, a été assassiné dans la nuit du dimanche 18 au lundi 19 juin, sont aussi choquantes que troublantes. Son corps a été retrouvé gisant dans une mare de sang dans la cage d'escalier de l'immeuble à Tipasa, où résident deux étudiants, des frères jumeaux, arrêtés quelques heures après le crime. Sous le choc, la communauté universitaire interpelle le Premier ministre…
L'assassinat à coups de marteau et de couteau de l'enseignant Karoui Bachir Serhane, âgé de 44 ans, dans la nuit du dimanche 18 au lundi 19 juin, a enflammé les réseaux sociaux et la communauté universitaire est en état de choc. Les circonstances dans lesquelles ce crime odieux a été commis laissent perplexe. La victime, qui habite Alger, a été retrouvée morte, vidée de son sang, dans une cage d'escalier d'un des immeubles de la cité des 122 Logements à… Tipasa.
Il était environ 1h. Quelques heures seulement ont suffi aux services de sécurité pour arrêter les premiers suspects. Deux frères, des jumeaux de 23 ans, l'un étudiant au centre universitaire de Tipasa et l'autre à celui d'El Affroun, à Blida, et qui habitent l'immeuble où le corps de la victime a été retrouvé.
Que s'est-il passé au juste ? A ce stade de l'enquête, les éléments d'information n'expliquent pas tout. Si les présumés auteurs avouent avoir tué l'enseignant, ils ne lèvent cependant pas le voile sur les raisons de la présence du défunt à Tipasa à une heure aussi tardive, alors qu'il habite Alger, plus précisément à Gué de Constantine. Des sources bien informées affirment que «les deux étudiants ont avoué le crime après avoir été confondus par des indices de preuve collectés par les services de police sur place».
Mais que s'est-il passé entre la victime et les deux étudiants pour que ces derniers s'acharnent sur son corps avec autant de violence ? Ce qui est certain, c'est que les présumés auteurs de cet assassinat n'ont laissé aucune chance de survie à l'enseignant. Ils lui ont asséné plusieurs coups de couteau, après l'avoir assommé d'un coup de marteau à la tête, provoquant la mort sur le coup. Lui ont-ils tendu un guet-apens ? S'est-il déplacé jusqu'à Tipasa de son plein gré ? Autant de questions qui restent pour l'instant sans réponse.
Hier, dans une déclaration au journal online Ennahar, le père de la victime a affirmé que l'enseignant avait reçu un coup de téléphone juste après la rupture du jeûne. Tout de suite après, il a pris sa voiture en direction de Tipasa. «Il ne se serait jamais déplacé jusqu'à cette cité à Tipasa si celui qui l'avait appelé ne faisait pas partie de ses connaissances», dit-il aux journalistes. Il écarte la thèse selon laquelle le mobile du crime serait lié aux notes, en disant : «Comment peut-il aller négocier des notes avec des étudiants qu'il ne connaissait pas ? Ils ne font pas partie de ses élèves.»
En tout état de cause, les deux auteurs présumés devraient être présentés aujourd'hui au tribunal de Tipasa, et en attendant les résultats de l'enquête judiciaire, il faut signaler que ce crime crapuleux a suscité l'inquiétude de la communauté universitaire et des internautes. Ils étaient très nombreux à l'avoir dénoncé en exhortant les autorités à prendre les mesures nécessaires pour protéger la sacralité des lieux du savoir. En effet, le défunt Karoui n'est pas la première victime de violence.
Ils sont de plus en plus nombreux les enseignants qui font l'objet d'agression de la part de leurs étudiants non seulement dans la rue, mais aussi à l'intérieur des espaces universitaires où ils sont censés être le plus protégés. Dans une déclaration reprise par l'APS, les syndicalistes de l'enseignement supérieur ont dénoncé l'assassinat de l'enseignant, en le qualifiant d'acte «abominable» et de «lâche». «C'est malheureux où nous en sommes arrivés pour notre université. Ce crime est un acte très grave et lâche. C'est vraiment abominable», a noté Abdelhafid
Mellat, du syndicat des enseignants de l'enseignement supérieur (CNES). Il a soutenu qu'«à plusieurs reprises, la tutelle avait été alertée et mise en garde sur la violence au sein des universités et appelée à intervenir en urgence pour mettre fin à ce danger qui devient permanent. Nous allons, à présent, saisir directement le Premier ministre pour qu'il remédie à cette situation grave». M. Mellat a annoncé par ailleurs que la famille universitaire observera aujourd'hui «un jour de deuil national et des sit-in de protestation».
Abdelmalek Azzi, également syndicaliste de l'enseignement supérieur, s'est indigné en rappelant les nombreuses interpellations de la tutelle sur «la dégradation constante de la sécurité au sein de nos universités (…). Nous avons dénoncé à maintes reprises la violence et les différents maux qui secouent l'université, sans que nous puissions trouver une oreille attentive de la tutelle. Nous allons nous mobiliser pour que ce crime ne reste pas impuni et saisir le Premier ministre pour mettre fin à cette situation».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.