Les prestations de service assurées par la succursale d'Algérie Télécom de Bordj Menaïel sont décriées par les usagers. Les locaux de cet opérateur public sont pris d'assaut à longueur de journée par des dizaines d'abonnés, qui pour signaler une panne d'internet, qui pour dénoncer un retard dans l'installation du réseau téléphonique. «Cela fait cinq jours que j'ai payé 4200 DA pour le raccordement de notre foyer au réseau ADSL, mais à ce jour je n'ai toujours pas accès à internet. Je suis venu ici à cinq reprises. Personne n'a pu déceler la faille. J'ai vérifié même les installations extérieures, tout était en place. Mardi, je suis revenu et on m'apprend que la connexion n'a pas été validée. L'agent en charge de cette mission ne l'a pas fait par négligence. On a configuré le modem et je suis reparti dans l'espoir de pouvoir me connecter, mais le problème persiste encore. Je suis revenu de nouveau pour voir la directrice, mais le préposé au guichet m'a dit qu'elle ne peut pas me recevoir», dénonce Hamza, un jeune habitant à la cité des 200 Logements de Naciria. Et d'ajouter : «Notre quartier est raccordé au réseau téléphonique depuis le début de 2016, mais il a fallu attendre jusqu'au mois de juin pour achever les installations à l'intérieur des blocs d'habitation.» Comme Hamza, ils sont des dizaines de personnes à venir chaque jour de plusieurs communes de la région se plaindre de la mauvaise qualité de service d'Algérie Télécom. «J'ai signalé une panne dans le réseau téléphonique depuis une semaine. On m'a promis de venir la réparer, en vain. Aujourd'hui, il est déjà 10h et le technicien n'est pas encore arrivé. Je n'ai pas de choix, je dois encore patienter, car il n'y aucun autre opérateur de téléphonie fixe en Algérie», déplore Mohamed, un résident à la cité Chaâbani des Issers. Toutes nos tentatives pour joindre les responsables d'Algérie Télécom afin de connaître leur version sont demeurées vaines. Les numéros de téléphone mis à la disposition des clients sonnaient à longueur de journée, sans réponse. Même la chargée de communication était injoignable.