Les services de sécurité ont récemment élucidé les circonstances dans lesquelles a eu lieu un crime perpétré au mois d'août contre un chef de service de la wilaya de Souk Ahras en exercice et ancien chef de daïra dans une wilaya de l'Est algérien (B.A. 58 ans). Toutes les versions étaient possibles le jour où le corps sans vie et partiellement calciné du défunt fut découvert par les services de la Protection civile venus éteindre un feu signalé par des habitants de la cité Skhakhfa, à Souk Ahras. Ceux qui croyaient à un accident domestique étaient nombreux, tout comme ceux qui pouvaient admettre l'hypothèse d'un évanouissement ou d'une mort naturelle suivis de gestes d'une personne qui peut provoquer l'irréparable lors de ses derniers mouvements d'agonie. Nenni. Il s'agit, bel et bien, d'un crime commis avec sang-froid de la part d'amis de la victime. Les faits : N .F., 60 ans, et B.R., 27 ans, invités dans l'appartement du défunt ont échangé avec ce dernier de vifs propos, ayant dégénéré ensuite en injures pour en venir aux mains au milieu de la soirée, à un moment où tout le monde était dans les bras de Morphée. C'est ce vacarme, les flammes d'un feu, dont l'origine n'a pas été démontrée par les agents de la SDE, des coups portés au cou de la victime…serviront d'indices révélateurs pour les investigateurs de la brigade criminelle. L'autopsie étant favorable à la version d'un crime, les enquêteurs redoubleront d'efforts pour réunir les preuves matérielles qui permettront l'identification des inculpés précités, quelques jours après l'ouverture de l'enquête judiciaire. Ainsi, selon les premiers éléments du dossier d'inculpation, les auteurs du crime ont tenté, après avoir commis l'abominable, d'incendier l'appartement dans le but d'éliminer lesdites preuves matérielles. Passés aux aveux, les mis en cause ont reconnu les faits qui lui ont été reprochés. Ils ont été placés en détention préventive pour les chefs d'accusation suivants: «homicide volontaire avec préméditation», entre autres.