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Cinéma. Le projet de film du défunt Mohamed Bouamari
Le Mouton ne verra plus son propriétaire
Publié dans El Watan le 04 - 12 - 2006

Sa courte apparition avait eu lieu dans le film Barakat (2005) de Djamila Sahraoui, tourné durant la fin du 1er semestre 2005 dans la wilaya de Tipaza.
C'est à cette occasion que nous avons pu nous entretenir avec Bouamari Mohamed. Humble, modeste, fidèle et très sensible, le cinéaste algérien reconnaît le rôle de la presse algérienne. Affecté par les années de souffrance vécues par le peuple algérien durant la guerre de Libération nationale et la guerre contre le terrorisme de la décennie 1990, Mohamed Bouamari s'inspirait du quotidien des Algériens, et ne cessait d'imaginer des scénarios. « La matière existe pour constituer une mémoire pour les générations à venir de notre pays. Il faut juste une volonté de ces responsables d'Alger pour exaucer mes vœux », nous disait-il. Toutes nos rencontres se sont déroulées au complexe touristique (CET) de Tipaza, en dehors de ses heures de travail. L'entente était parfaite avec sa femme Fatouma, artiste talentueuse au sens le plus large. Le réalisateur Mohamed Bouamari était très soucieux de son nouveau film qu'il voulait tourner à tout prix. Toutes les démarches avaient été entreprises pour recueillir les fonds et commencer le tournage.En croisant Eric Cantonna en présence du réalisateur du Mouton, l'ex-meneur de l'équipe nationale française de football nous a confirmé qu'il avait été contacté par Bouamari. « Il m'avait remis le scénario. Je l'ai lu, et j'ai trouvé que c'est une belle histoire dans laquelle il y avait beaucoup d'équilibre. Je trouve le film honnête. Il n'est ni proalgérien ni profrançais. Je ne connais pas bien l'histoire entre l'Algérie et la France, mais ce film nous amène à mieux la connaître. Bouamari m'a confié un beau rôle », nous a déclaré Eric Cantonna. Et d'ajouter : « J'ai signé un document pour travailler avec lui, et je n'ai pas l'habitude de signer des lettres d'acceptation pour les beaux yeux des personnes. Mais je vous le répète, c'est parce que l'histoire de ce film m'a plu. J'ai alors donné mon accord à Bouamari. Tout ce que je sais pour l'instant, c'est que le tournage aura lieu en automne prochain peut-être (ndlr, 2005). Pour m'aider à m'imprégner de mon rôle dans ce film, je souhaite que le tournage ait lieu en Algérie. ». Le réalisateur Mohamed Bouamari voulait signer son retour à la production nationale cinématographique par le tournage de son nouveau film Le Mouton. Au mois de juin 2005, il nous confiait qu'il était en pourparlers avec l'ENTV et le ministère de la Culture pour recueillir une partie des fonds et achever ainsi le montage financier. Bouamari Mohamed était déjà satisfait par l'accord du ministère de la Justice, qui l'avait autorisé à filmer les séquences à l'intérieur d'une prison. Mohamed Bouamari s'est aussitôt engagé dans le repérage des lieux. Le tournage de son dernier film Le Mouton devait avoir lieu, selon Mohamed, Bouamari, du 15 septembre au 15 novembre 2005, dans l'une des prisons algériennes. Le réalisateur nous avait même confirmé la distribution. Il nous avait annoncé la participation de son épouse Fatouma, Daniel Prévost, Eric Cantona, le chanteur Faudel, Taguemaoui, Aziz Degga, d'autres jeunes comédiens algériens issus de l'émigration, de jeunes comédiens français et d'autres comédiens nationaux du cru. « Mon film concerne une partie de l'histoire commune de l'Algérie et de la France. Le scénario ne se focalise pas sur l'héroïsme d'un personnage, mais pour rendre hommage aux condamnés à mort algériens et français qui militaient pour l'Algérie algérienne. Le mouton signifie le mouchard », enchaînait-il. Les faits s'étaient déroulés entre la fin des années 1950 et le début des années 1960. Mohamed Bouamari dans ce film voulait donner l'image de ces Algériens emprisonnés par l'armée coloniale, comme étant des citoyens éduqués, convaincus qu'ils militaient pour une cause juste et noble, l'Indépendance de leur pays, l'Algérie. Ce mouchard français qui se trouvait à l'intérieur de la prison se rendait compte du combat juste des prisonniers algériens, d'une part, et, d'autre part, du comportement irrespectueux du directeur de la prison, qui violait les droits de l'homme élémentaires. Le mouton tente d'assassiner le directeur de la prison, mais l'Algérie retrouve son indépendance. Les condamnés à mort seront alors libérés, alors que le mouton est resté dans sa cellule. Il est sacrifié, lui qui était un voyou et avait tenté de déserter les rangs de l'armée française à l'origine, avant d'accepter la délicate mission, un deal avec l'armée coloniale, en infiltrant les militants de la cause algérienne et rendre compte par la suite à l'armée coloniale de tout ce qui se disait en prison. Ainsi, à travers son film, Mohamed Bouamari voulait une fois de plus transmettre un message sur le sens du sacrifice du peuple algérien avant d'accéder à l'Indépendance. Le réalisateur voulait à tout prix s'impliquer dans la célébration du cinquantenaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, en vain. Avant de nous séparer, Mohamed Bouamari Mohamed nous est apparu confiant, en raison de l'adhésion et des promesses des institutions algériennes pour concrétiser son projet, d'autant plus que les comédiens qu'il voulait engager avaient signé les lettres d'acceptation pour jouer dans son film. Bouamari avait un grand cœur et essayait de subir et d'encaisser les revers avec philosophie, pour ne pas compromettre l'arrivée de son nouveau « bébé ». Perdu au milieu d'un environnement impitoyable avec ses créateurs, le réalisateur algérien avait certainement cédé pour être à son tour sacrifié, avant même la naissance de son Mouton ; un film qu'il tenait pourtant à cœur avant de renouer avec son public algérien.

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