Le stade Omar Benhadad à Kouba est dans un état lamentable. Fermé pour travaux depuis l'été dernier, il n'est pas près d'être rouvert à cause du retard qu'accusent les travaux de pose du gazon et de réfection de la tribune côté cité Bag. Il renvoie l'image désolante d'un stade totalement livré à l'abandon. La situation a pris une tournure catastrophique au lendemain de la livraison des rouleaux de gazon et des sacs de gomme entreposés à même le sol et inutilisables parce que l'entreprise à qui a été confié le marché n'a toujours pas signé le contrat, ni perçu la moindre avance. Après le scalpage total de l'ancienne pelouse, l'aire de jeu était prête pour les travaux de pose de la pelouse synthétique qui malheureusement n'ont pas été entamés jusqu'à ce jour. Ce retard a pénalisé tous les clubs de la commune qui ne peuvent ni s'entraîner ni jouer leurs matchs officiels à Benhadad. A la faveur des premières averses, le week-end dernier, le terrain s'est transformé en piscine, offrant par la même occasion une image de désolation absolue avec des rouleaux de gazon et des sacs de gomme noyés dans la mare d'eau. «Où sont les responsables de la commune, de la daïra d'Hussein Dey, de la wilaya d'Alger et du ministère de la Jeunesse et des Sports», tonnent les Koubéens, profondément choqués par l'inertie de toutes les parties concernées par cette affaire. Le stade de Kouba, ainsi que le sport dans cette commune se meurent dans l'indifférence générale. Ailleurs des pelouses ont été posées en un temps recours. Kouba attend la sienne depuis plus de 3 mois. Un scandale à inscrire au palmarès peu reluisant de ceux qui ont la haute main sur les affaires de la cité. Après la mort programmée des fleurons et bastions du football algérien, voici venu l'époque de l'anéantissement de leurs infrastructures, à l'instar du stade de Kouba. Alors que les enceintes sportives dans la capitale tombent une à une dans la décrépitude, rien n'est fait pour que des stades ne disparaissent pas de la carte du football. Aujourd'hui, le stade de Kouba en est l'édifiante illustration.