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Un climat des affaires répulsif pour les hommes d'affaires de l'émigration
Le risque d'investir en Algérie encore trop élevé
Publié dans El Watan le 13 - 11 - 2017

Ils ont réussi à monter de prospères entreprises dans leurs pays d'accueil et voudraient en faire autant dans leur pays d'origine, mais bien des obstacles, à commencer par l'instabilité juridique et institutionnelle, les en dissuadent. Les hommes d'affaires d'origine algérienne installés à l'étranger, puisque c'est d'eux qu' il s'agit, ont besoin, comme tous les investisseurs du monde, de lois stables, de visibilité économique à moyen et long termes, mais aussi et surtout d'un Etat de droit, à défaut desquels ils ne prendront jamais le risque d'investir et de s'investir en Algérie.
Ils partent du principe, partagé par tous les hommes d'affaires du monde, que pour qu'une entreprise puisse naître et s'épanouir en Algérie comme ailleurs, il faut absolument que son promoteur y trouve un environnement des affaires favorable, la stabilité juridique requise pour concevoir des stratégies et asseoir leurs prévisions, mais aussi et surtout, un véritable Etat de droit susceptible de les protéger contre d'éventuels abus d'autorité et autres malversations qu'une bureaucratie tatillonne pourrait leur faire subir.
Sans ces prérequis, les initiatives entrepreneuriales susceptibles de venir de l'étranger courent le risque bien réel de ne jamais voir le jour, ou pire encore, d'être stoppées dans leurs démarches après de fastidieux efforts et de coûteuses dépenses qui peuvent, comme cela a été parfois le cas, mettre en péril la santé financière de ces promoteurs souvent porteurs d'intéressants projets pour leur pays d'origine.
L'échec de nombreuses initiatives entrepreneuriales en Algérie n'est pas, comme on pourrait le croire, dû à une quelconque tare congénitale des Algériens résidents ou non dans leur pays, mais à l'insuffisance, voire à l'absence totale, de catalyseurs de l'entrepreneuriat que sont, à titre d'exemples, l'autonomie de gestion et la liberté d'entreprendre, pourtant officiellement consacrées par la Constitution algérienne, mais que l'administration algérienne refuse, aujourd'hui encore, d'appliquer en continuant à soumettre les projets de création d'entreprises ou de promotion d'investissements à des autorisations préalables qui tardent à être accordées ou, cela arrive souvent, à être refusées.
La preuve de la capacité des Algériens à entreprendre est donnée par de nombreux compatriotes de l'émigration qui réussissent de belles affaires à l'étranger et, notamment, dans les pays où l'environnement juridique et institutionnel est particulièrement favorable. En France, en Belgique, au Canada et aux Etats-Unis d'Amérique, les exemples de réussites entrepreneuriales sont, en effet, nombreux Uniquement pour la France, avec laquelle l'Algérie entretient, pour des raisons historiques et de proximité géographique, d'intenses courants d'affaires, le très sérieux Institut français de statistiques économiques (Insee), aurait recensé plus d'un million d'unités économiques offrant un peu plus de 2,5 millions d'emplois, démentant du coup l'image de l'émigré volant le travail des Français qui a longtemps fait le fonds de commerce des partis d'extrême droite de l'Hexagone. L'écrasante majorité de ces hommes d'affaires a pour caractéristique particulière d'avoir gravi les échelons de la réussite économique et sociale par la seule force de sa volonté, aidée en cela par la présence de mécanismes de marchés bien huilés et d'un Etat de droit en mesure de les protéger. Placés dans les conditions de travail peu reluisantes qui prévalent actuellement en Algérie, ces derniers auraient, à l'évidence, peu de chances de réussir en œuvrant dans la légalité.
Les bonnes affaires se trouvent en Algérie
Les faillites et abandons de projets qui ont sanctionné de fort nombreuses initiatives de nos émigrés en Algérie apportent la preuve de la nécessité de s'atteler dès à présent à la mise place d'un cadre plus favorable aux affaires que celui qui y prévaut aujourd'hui. Un cadre des affaires qui, du reste, n'arrête pas de régresser (voir le recul au classement du dernier Doing Busines), au moment où tous les pays du monde sans exception font des efforts louables pour améliorer leur attractivité pour les investissements, notamment étrangers.
Les chefs d'entreprises d'origine algérienne installés à l'étranger sont, nous en sommes convaincus, pratiquement tous à l'écoute d'éventuelles directives gouvernementales susceptibles d'améliorer cet environnement, le but étant de les inciter à prendre le risque d'y investir ne serait ce que pour étendre l'expansion de leurs sociétés dans leur pays d'origine. Si les initiatives entrepreneuriales restent insuffisantes par rapport au potentiel disponible au sein de l'émigration, les hommes d'affaires algériens installés à l'étranger sont toutefois nombreux à avoir contribué à la création d'entreprises en Algérie en aidant d'une manière ou d'une autre un frère, une sœur, un cousin ou tout simplement un ami, à monter et développer des affaires dans leur pays. Lorsque l'un ou l'autre de ces proches parents est à la tête d'une entreprise qui a de sérieuses prédispositions à l'exportation, il arrive même que ces derniers les aident à placer leurs produits dans le pays d'accueil en actionnant leurs propres réseaux de connaissances.
Si la plupart des entrepreneurs expatriés ont, pour le moment, exclu le retour définitif en Algérie, leur souhait quasi unanime est d'entamer dans l'immédiat un minimum d'actions susceptibles de les aider à y mettre pied pour, notamment, commencer à tisser le réseau de connaissances indispensable à la bonne conduite des affaires. La récession économique qui sévit dans certains pays d'Europe, et notamment en France où activent l'écrasante majorité des chefs d'entreprises d'origine algérienne, incite à ce type de démarche et le gouvernement aurait intérêt à saisir l'occasion pour lancer des signaux forts et sécurisants à l'adresse de ces hommes d'affaires qui peuvent beaucoup apporter au pays, notamment en cette période de fortes restrictions budgétaires dues au déclin de la rente d'hydrocarbures.
La conviction aujourd'hui ouvertement affirmée par bon nombre de ces capitaines d'industries d'origine algérienne est que les bonnes affaires se trouvent en Algérie, ne serait-ce qu'en raison de la nécessité de satisfaire une demande sociale servie à hauteur de 40 à 50 milliards de dollars d'importations par an. Autant de produits et services qu'il sera possible de réaliser sur place si le gouvernement algérien leur en donnait franchement la possibilité. Les patrons de l'émigration ont, à ma connaissance, pratiquement tous en tête un ou plusieurs projets à y réaliser, mais, la prudence, du reste tout à fait légitime, requiert de ne s'y engager que lorsqu'ils percevront des signaux forts de changement allant, notamment, dans le sens de la liberté d'entreprendre, de la stabilité juridique et de l'instauration d'un authentique Etat de droit à même de les prémunir contre les abus et les interprétations tendancieuses de lois, dont la bureaucratie algérienne est coutumière .


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