Depuis que la chasse est interdite, les différentes Assemblées populaires communales à travers le territoire de Tébessa semblent être dépassées par les événements. Cela fait plus de deux ans qu'on n'a pas organisé de battues de sangliers. D'habitude, c'est la mairie qui se charge de ce genre de chasse», a déclaré Mohamed Tayeb, un chasseur de grand gibier. Les habitants des localités se trouvant au pied du massif Bouroumane, à l'est de Tébessa, ou encore Aïn Sari, à l'ouest et au sud, ne savent plus à quel saint se vouer. Leur vie et leur récolte sont désormais menacées par la prolifération des sangliers. Ces bêtes qui se déplacent en groupe sont devenues l'ennemi numéro un des agriculteurs, notamment les propriétaires de champs de pommes de terre aux vergers d'Elma Labiod et Houjbet. «La semaine passée, tôt le matin, alors que je m'apprêtai à irriguer mon champ de pommes de terre, ma surprise fut grande quand j'ai découvert que la moitié de la parcelle avait été retournée dans la nuit par les cochons rien que pour déterrer les tubercules», a fait savoir un jeune agriculteur. Halim, un écolier habitant au douar Al Faydja, se souvient: «Comme chaque jour, je pars tôt pour être à l'heure à l' école qui se trouve à deux kilomètres, quand un matin je tombe nez à nez avec un sanglier et ses deux marcassins. J'ai eu très peur !» Devant cette situation, certains villageois et agriculteurs n'ont pas trouvé mieux que de s'adresser au wali de Tébessa pour intervenir et trouver une solution à ce phénomène qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes. Mais l'on sait que depuis que la chasse est interdite, les différentes Assemblées populaires communales à travers le territoire de Tébessa semblent être dépassées par les événements.
