Chanegriha impitoyable à la préparation au combat    Arkab examine avec le président du Conseil d'administration de "Baladna" les opportunités de coopération dans secteur de l'énergie    Le ministère de la Culture annonce le programme des foires nationales du livre    19e édition des rencontres cinématographiques de Béjaia: le 15 mai, date butoir de dépôt des œuvres    PIB et taux de croissance, inflation, taux de chômage, endettement, réserves de change, cotation du dinar    Transformer le théâtre universitaire en un produit commercialisable    Le Président chilien Gabriel Boric a qualifié la guerre israélienne de « barbare »    Les autorités d'occupation ferment la mosquée Ibrahimi aux musulmans    Les autorités d'occupation ferment la mosquée Ibrahimi aux musulmans    Le Bureau Fédéral de la FAF apporte son soutien à l'USMA    Son nom fait «trembler» le foot du Roi    Coupe d'Algérie : Le MCA écarte le CSC et va en finale    Le directeur général des forêts en visite d'inspection    Trois membres d'une même famille assassinés    Dahleb donne le coup d'envoi d'une campagne de reboisement au Parc de Oued Smar    Les médias conviés à une visite guidée du Centre de formation des troupes spéciales    Ali Aoun inaugure une usine de fabrication de pièces automobiles et une unité de production de batteries    L'Algérie participe à la 38e édition    Principales étapes de la résistance des Touaregs    La psychose anti-islamique obéit aux mêmes desseins que la hantise antibolchevique    L'ambassadeur du Royaume du Lesotho salue le soutien de l'Algérie aux efforts de développement dans son pays    Le nouvel ambassadeur de Cuba met en avant le caractère historique des relations algéro-cubaines    Chanegriha supervise l'exécution d'un exercice tactique avec munitions réelles en 3ème Région militaire    Coupe du monde de Gymnastique : Kaylia Nemour sacrée aux barres asymétriques    Le président de la République reçoit l'ambassadeur du Royaume de Bahreïn en Algérie    La Palestine deviendra membre à part entière de l'ONU grâce à la ténacité de l'Algérie    Tournoi de l'UNAF U17 : l'Algérie bat la Libye (2-0) et se relance    Energie et mines : Arkab reçoit la DG de la compagnie britannique Harbour Energy    Algérie-Tunisie-Libye: début de la cérémonie de signature de l'accord portant création d'un mécanisme de concertation sur la gestion des eaux souterraines communes    Coupe d'Algérie (demi-finales): le MC Alger renverse le CS Constantine et accède à sa 10e finale    "Nous nous emploierons à exploiter le sel provenant du dessalement de l'eau de mer"    Parquet de la République: ouverture d'une enquête suite à l'effondrement du plafond d'une classe dans une école primaire à Oran    Tamanrasset: 7 morts et 15 blessés dans un accident de la route    Algérie/Tunisie: Journée d'information sur la pêche au profit des investisseurs des deux pays    Ouverture des coffres contenant les livres de l'érudit Cheikh Abdelhamid Ben Badis offerts comme Wakf à Djamaâ El-Djazaïr    Le ministre de la Justice insiste sur la fourniture de services de qualité aux citoyens    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80        L'ORDRE INTERNATIONAL OU CE MECANISME DE DOMINATION PERVERSE DES PEUPLES ?    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    El Tarf: Des agriculteurs demandent l'aménagement de pistes    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Contribution : Message de me Ali Yahia Abdennour aux congressistes du RCD
Actualité : les autres articles
Publié dans El Watan le 14 - 02 - 2018

Je suis présent d'esprit et de cœur parmi vous pour vous dire que l'histoire, qui est un lien de mémoire collective, explique que les habitants de l'Algérie sont des Amazighs amazighophones et des Amazighs linguistiquement arabisés, appelés Arabes. Un peuple se construit par son histoire, toute son histoire, et l'apport des générations à travers les siècles.
Pour le peuple algérien qui est à la croisée des chemins, son passé n'est pas seulement un souvenir, une consolation, mais une lumière qui illumine l'avenir. Sans réflexion sur notre passé pour découvrir en termes politiques, culturels et sociologiques notre amazighité, nous perdons notre identité.
Le sentiment d'appartenance à l'amazighité est le plus grand ressort de toute action politique, qui est aussi une action sur l'histoire et dans l'histoire. De Jugurtha visionnaire militaire et politique qui a résisté à l'empire de Carthage, puis de Rome, à Kahina, à Fadhma n'Soumeur, aux martyrs de la Guerre de Libération, leur lien commun est d'avoir mené le combat du peuple et incarné sa source, car c'est des profondeurs de la nation, de l'irruption du peuple, vrai héros de l'histoire sur la scène de l'histoire, que doit venir toute impulsion révolutionnaire et libératrice.
Je crois à la nécessité et à l'utilité des contre-pouvoirs, à la prépondérance de l'intelligence sur le caractère, de la conscience sur la sensibilité, de la démocratie sur le totalitarisme. Il faut rechercher la vérité et la dire quoi qu'il en coûte, c'est là une éthique morale et une exigence politique. Il faut placer très haut la liberté, selon les mots de Chateaubriand : «La liberté peut regarder la gloire en face», et pour Victor Hugo : «Libérez la liberté, la liberté fera le reste.»
La liberté est une lumière, c'est le droit à la dignité humaine à laquelle il faut être attaché par conviction, par détermination, intelligence du cœur, car là où elle fait défaut, surgit la tyrannie. Il n'y a rien d'absolu, sauf la force de rester fidèle à ses convictions, à ses engagements quels que soient les risques et les dangers.
L'Algérie doit faire face à trois défis : l'illégitimité du pouvoir ; la crise économique avec ses conséquences sociales ; la corruption avec son corollaire, l'enrichissement illicite. Pour assurer aux clans du pouvoir une prolongation sans fin à la tête des institutions politiques, une seule condition, perpétuer le trafic des urnes.
Le pouvoir illégitime a peur des élections libres et crédibles. Il refuse les risques électoraux inhérents à la vie politique et préfère une victoire à la Pyrrhus, sans risque et sans gloire. Pour combien de temps le pouvoir va-t-il encore confisquer le suffrage universel ? C'est du peuple que vient le pouvoir, c'est dans le peuple que vient la légitimité, la souveraineté.
La corruption au sommet de l'Etat a atteint une cote d'alerte telle que le pouvoir est devenu une kleptocratie. Une caste de prédateurs a pillé les richesses du pays, assurés d'une totale impunité. La politique économique menée par le pouvoir n'a pas assuré le décollage économique en mesure de faire de l'Algérie un pays émergent et même développé.
Malgré une richesse sans précédent grâce à une providentielle manne pétrolière, le chômage a augmenté, le pouvoir d'achat a chuté et l'écart s'est creusé entre les riches toujours plus riches et les pauvres de plus en plus nombreux. Avec en prime une grave détérioration des hôpitaux et la régression sans fin de l'éducation nationale.
Le mécanisme actuel de notre économie est un moteur à trois temps : inflation importante bientôt à deux chiffres, hausse des prix, dévaluation du dinar. Le pouvoir qui se personnalise et se centralise à l'excès demeure inefficace non seulement dans le domaine des libertés et des droits de l'homme réduits à leur simple expression.
Mais aussi de l'économie du social et du culturel, où tous les indicateurs sont au rouge. Les proches du pouvoir, ses clans, les partis de l'alliance présidentielle, rehaussent son bilan par des éloges que seul le parti communiste soviétique réservait autrefois au camarade Staline. «Petit père des peuples», un Président qui dispose de pouvoirs démesurés confinant à la monarchie, où tout dépend de lui et de lui seul, n'est pas au service de l'Algérie, mais c'est l'Algérie qui est à son service.
Neil Kenneth a dit : «Je suis prêt à mourir pour mon pays, mais pas à faire mourir mon pays pour moi.» L'Algérie a besoin d'un chef d'Etat qui se sacrifie pour elle et non qui la sacrifie pour lui. Le printemps berbère du 20 Avril 1980 et le printemps noir de 2001
Des cadres et des militants politiques, à leur tête le docteur Saïd Sadi, qui se sont distingués par leur remarquable clarté de jugement et un regard neuf sur la question identitaire, ont étendu leur entreprise sur la vie politique intellectuelle et culturelle.
Ils se sont mobilisés pour faire du 20 Avril 1980 un rempart contre les tentations totalitaires du pouvoir. Pour Pablo Neruda : «Ils peuvent couper toutes les fleurs, ils n'arrêteront jamais le printemps.» Le printemps noir de 2001 s'est soldé par 126 morts, des centaines de handicapés à vie et des milliers de blessés. Les dirigeants de l'Etat, responsables de crime contre l'humanité, relèvent de la Cour pénale internationale.
Le président Bouteflika, par ses dernières déclarations sur tamazight, l'Académie berbère, Yennayer journée fériée, n'a aucun impact sur la Kabylie. Cela me rappelle les propos de Joseph Goebbels : «Le jour où les mots n'auront plus de sens, nous aurons gagné. Les mots qui n'ont aucun sens font partie de la langue de bois dont on chauffe ce pouvoir.» La femme algérienne possède les mêmes capacités que l'homme, les mêmes droits doivent lui être reconnus.
Le traitement qui lui est réservé révèle le degré de culture atteint par la société. La femme, qui veut partager sa vie avec un homme et donner un père à ses enfants, doit le faire par choix personnel et en toute liberté. Pilier du foyer, souvent serveur du couple, elle a les clefs de la maison et prend en main les intérêts de la famille.
Le fait majeur de la société est la volonté des femmes d'être les égales des hommes. Cette volonté s'exprime surtout à propos des problèmes auxquels elles sont confrontées, maîtresses de leur destin, maîtresses de leur fécondité, l'égalité dans le couple. La femme a des compétences qu'elle peut exercer dans les domaines de la vie politique, économique, sociale et culturelle parce qu'elle exprime ses revendications de liberté et sa place, sa juste place dans la société qui doit être égale à celle de l'homme.
Nombreuses sont les femmes qui mènent leurs activités professionnelles tout en gardant le patrimoine humain et spirituel de leurs origines. Pour les Oulémas qui ne veulent pas comprendre la nécessaire évolution du statut de la femme, mais autorisent par des fatwas les assurances ou les intérêts bancaires, pourtant interdits par l'islam, il y a une contradiction. Pourquoi alors ne pas privilégier les fatwas favorables aux femmes ?
En conclusion, la culture amazighe a une identité qu'il faut vivifier, car la domination culturelle et linguistique va de pair avec la domination politique. L'Algérie vivra, répondra à l'appel venu des entrailles de la nation, qui veut mettre fin à la dictature et instaurer la démocratie, le régime du droit et de l'Etat de droit, pour un avenir de liberté et de justice afin de relever les défis auxquels elle est confrontée.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.