La BDL (Banque de développement local), qui passe à l'offensive, en collaboration avec la très active CIC El Mordjane pleinement dans son rôle, a organisé mardi matin à la salle Betchine une rencontre sur les avantages qu'offre le paiement électronique. La BDL, première des banques publiques a avoir lancé les services électroniques selon Mme Taleb, directrice centrale des services électroniques, mène à travers le pays une campagne de sensibilisation sur le TPE [terminal de paiement électronique] qui est à la traîne bien que son usage ait été rendu obligatoire pour les commerçants avant la fin de l'année en cours. Appel lancé par la SATIM [Société d'automatisation des transactions interbancaires et de monétique] à l'adresse des banques pour déployer plus d'efforts en communication pour convaincre les futurs usagers et briser la réticence des commerçants face «à cet outil technologique qui n'est pas encore bien compris par la plupart des citoyens». Selon Mme Taleb, les commerçants et leurs clients se rejettent la responsabilité des motifs de l'absence des TPE sur les comptoirs. Les premiers disent que les seconds ne les réclament pas. Des commerçants les ont acceptés, car ils sont gratuits, quoique très onéreux, selon la responsable de la BDL, mais les remisent dans le tiroir pour échapper à la sanction de l'amende de 50 000 DA qui entrera en vigueur dès 2019. En fait, les commerçants sont réticents parce que la confiance n'est pas de mise entre l'Etat et les citoyens. Les uns comme les autres ne veulent pas se départir de l'idée que l'Etat veut contrôler les transactions aussi bien des commerçants pour ajuster les taxes, que celles des citoyens dont beaucoup exercent dans l'informel. D'un autre côté, le paiement électronique n'est possible et avantageux en termes de rapidité et d'efficacité que si la connexion Internet est réellement permanente et assez puissante pour accéder à son compte partout et à tout moment. Ce qui n'est pas le cas et c'est certainement par là qu'il faut d'abord commencer.