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Mémoire vivante du cinéma algérien
Il y a 5 ans, nous quittait Larbi Zekkal
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 09 - 2025

Larbi Zekkal fait partie de ces visages qui habitent durablement la mémoire collective. Né à Alger le 19 mai 1934, originaire du village de Tidjet, dans la région de Sétif, il grandit dans une Algérie sous domination coloniale où le théâtre et le cinéma commencent à émerger comme espaces d'expression et de résistance.Très tôt, il se tourne vers la scène et, dans les années 1950, foule les planches de pièces majeures, de Brecht à Arthur Miller, avant d'accompagner la mise en scène d'œuvres populaires telles que Hia qalet ouana qolt. Cette formation théâtrale lui donnera une présence et une discipline qui marqueront toute sa carrière.
Il est également le frère de Fatima Zekkal, militante du FLN, qui s'était engagée dans la guerre de libération. Cet ancrage familial dans la lutte donnera sans doute à l'acteur une profondeur supplémentaire lorsqu'il se glissera, plus tard, dans la peau de combattants et de résistants à l'écran.
Le cinéma algérien d'après l'indépendance ne pouvait se passer de lui. Zekkal est présent dans presque tous les grands films qui retracent la colonisation et la guerre d'Algérie : La Bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo, où il incarne un combattant du FLN, L'Opium et le bâton d'Ahmed Rachedi, Chronique des années de braise de Mohammed Lakhdar-Hamina, palme d'or à Cannes en 1975, ou encore Hors-la-loi de Rachid Bouchareb, son dernier rôle en 2010. Ces films sont devenus des jalons du septième art algérien et international, et il en fut l'un des interprètes essentiels, souvent dans l'ombre, mais toujours juste, toujours crédible.
Loin de se cantonner aux drames historiques, il explore aussi d'autres registres, prouvant qu'il est un acteur polyvalent. On le retrouve dans les comédies caustiques de Mahmoud Zemmouri, comme De Hollywood à Tamanrasset ou Beur blanc rouge, où il déploie une palette plus légère sans jamais perdre son sérieux de comédien aguerri. À la télévision, il est également très présent, marquant plusieurs générations avec des rôles dans Le bourreau pleure, Les Rues d'Alger ou encore les feuilletons populaires du début des années 2000.
Surnommé par certains le « Monsieur Second Rôle » du cinéma algérien, il ne s'en est jamais offusqué. Au contraire, sa modestie et son professionnalisme lui ont valu l'estime des cinéastes et l'affection du public. Il n'avait pas besoin d'être en tête d'affiche pour briller : chaque apparition, même brève, laissait une empreinte. C'est cette constance qui a fait de lui une figure familière, un visage dont la sincérité traversait l'écran.
Le 17 septembre 2010, le cinéma algérien perd l'un de ses piliers. Sa disparition brutale, causée par une chute accidentelle à son domicile à Alger, bouleverse ses proches et ses collègues. Son enterrement au cimetière de Sidi Yahia rassemble une foule d'artistes, de cinéphiles et de citoyens venus dire adieu à un acteur qui avait su incarner leur histoire et leurs espoirs.
Aujourd'hui, en revisitant ses films, on mesure l'importance de son parcours. Larbi Zekkal n'a pas seulement accompagné le cinéma algérien, il en a été un témoin vivant, donnant chair à des personnages qui racontent à la fois la douleur, la résistance et les contradictions de tout un peuple. Derrière sa modestie, il portait une immense dignité. À travers lui, c'est toute une époque qui se rejoue, celle d'un cinéma engagé, passionné, profondément ancré dans la mémoire d'un pays en quête de lui-même.


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