Le directeur général de la prospective au ministère des Hydrocarbures et des Mines, Miloud Medjelled, a présenté à Osaka (Japon), les réalisations et projets de l'Algérie en matière de carburants alternatifs pour le transport maritime et aérien et dans le domaine de l'hydrogène.Représentant le ministre d'Etat, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, à deux réunions ministérielles qui se tiennent sur ces thèmes, du 15 au 18 septembre organisées dans le cadre de l'Expo 2025, Miloud Medjelled a affirmé l'engagement de l'Algérie à poursuivre ses efforts pour développer des solutions innovantes et durables dans les domaines du transport maritime et aérien, des énergies renouvelables et de l'hydrogène, qui contribueront à la réalisation des objectifs de la neutralité carbone et au renforcement du développement économique et social en Afrique et dans le bassin méditerranéen. Dans une allocution prononcée lors des travaux de la réunion ministérielle sur les carburants alternatifs pour le transport maritime et aérien, Miloud Medjelled, cité par un communiqué du ministère des Hydrocarbures et des Mines, a indiqué que l'Algérie a commencé à adopter des solutions alternatives telles que l'e-méthanol et le gaz naturel liquéfié (GNL), soulignant l'intégration de la technologie de propulsion DFDE (bicarburant) dans la flotte de transport maritime algérienne, ce qui permettra de réduire la consommation d'énergie et les émissions. Il a également évoqué les préparatifs en cours pour la mise en place d'installations de stockage et d'approvisionnement en carburant propre à Arzew et à Skikda, afin de soutenir la compétitivité du transport maritime durable. On sait que les navires algériens en exploitation ont mis en œuvre les amendements de l'Annexe IV (Règles relatives à la prévention de la pollution de l'atmosphère par les navires) de la convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL). Ces nouvelles mesures qui sont en vigueur depuis le 1er novembre 2022, s'inscrivent dans le cadre de l'engagement pris par l'Organisation Maritime Internationale OMI, dans le cadre de sa Stratégie initiale de 2018 concernant la réduction des émissions de GES (gaz à effet de serre) provenant des navires, pour réduire l'intensité carbone de tous les navires de 40 % d'ici à 2030 par rapport à 2008. La même source indique que, dans le secteur de l'aviation, Miloud Medjelled a révélé le lancement d'un projet-pilote avec Air Algérie visant à produire localement les carburants d'aviation durables (SAF/Sustainable Aviation Fuel) à partir de résidus de raffinage et d'huiles usagées afin de contribuer au respect des engagements internationaux et à la réduction des émissions du secteur aérien. Il a rappelé que les secteurs du transport maritime et aérien, malgré leur importance dans le commerce mondial, représentent près de 7 % des émissions mondiales de CO2, ce qui rend la transition vers des carburants plus propres une nécessité urgente, ajoute le communiqué. Lors de la réunion ministérielle sur l'hydrogène, Miloud Medjelled a souligné la place importante de l'hydrogène dans la stratégie nationale de transition énergétique, précisant que l'Algérie en a fait une priorité nationale à travers une stratégie globale articulée autour de six axes principaux. Selon le responsable, ces axes comprennent la mise en place d'un cadre juridique, organisationnel et institutionnel intégré, le développement des capacités et des compétences à travers les universités et instituts, une intégration industrielle garantissant la production locale des équipements ainsi que la maîtrise de l'ingénierie et des services, la mise en place de mécanismes de financement innovants et l'attraction des investissements, et le renforcement de la coopération internationale, notamment à travers l'Alliance africaine de l'hydrogène vert (AGHA) et le Forum international sur le commerce de l'hydrogène (IHTF), le développement de projets d'interconnexion pour le transport de l'hydrogène, en particulier le projet South 2 Corridor destiné à l'exportation de l'hydrogène vert vers l'Europe. Selon le communiqué du ministère, Miloud Medjelled a également souligné que l'Algérie tend à la réalisation de projets-pilotes destinés à produire et exporter entre 30 et 40 térawattheures d'hydrogène et de ses dérivés d'ici 2040, ce qui couvrira environ 10% de la demande européenne et consolidera la place de l'Algérie en tant que pôle régional de l'énergie propre.