La problématique de la parité et de l'égalité des droits et chances entre hommes et femmes, à tous les niveaux, reste posée en Algérie, même si la marge de progression de la gent féminine dans le monde des affaires est de plus en plus perceptible. Le nombre des femmes gérantes d'entreprise inscrites au registre de commerce ne représente que 7,6% du total de la population des chefs d'entreprise en Algérie. Jusqu'à fin février 2018, l'Algérie comptait 149 664 femmes d'affaires sur un total de 1,96 million de chefs d'entreprise, selon l'APS qui cite le CNRC, qui précise toutefois que les professions libérales et les activités agricoles ne sont pas prises en compte du fait qu'elles sont encadrées par des dispositifs législatifs et réglementaires particuliers. Des chiffres loin de la réalité du terrain, selon plusieurs femmes entrepreneurs. L'une d'elles, l'industrielle Nadia Habès, s'y est longuement étalée dans l'entretien qu'elle a eu l'amabilité de nous accorder. Approchée lors de la rencontre organisée à Annaba par la Direction régionale de la banque française Société Générale Algérie en l'honneur des femmes en ce 8 mars à l'hôtel Le Majestic pour débattre des dispositifs et produits bancaires mis à la disposition des femmes non salariées, notamment celles exerçant des activités libérales (médecins, pharmaciennes, avocates, commissaires aux comptes, dirigeantes de micro-entreprise….), Mme Nadia Habès, qui exerce dans l'industrie pharmaceutique, est la récipiendaire du Prix de la meilleure chef d'entreprise femme lors du congrès annuel du Forum mondial des chefs d'entreprise femmes (FCEM) en 2013.