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Le coût de l'impéritie
Publié dans El Watan le 18 - 12 - 2006

L'impéritie a un coût. Généralement, il est supporté par la partie défaillante. La partie défaillante peut être le capitaine d'une entreprise qui n'a pas su utiliser le potentiel de son entreprise pour se positionner sur un marché ou pour améliorer ses produits ; et dans ce cas, elle en supporte le prix non seulement en perdant de l'argent mais aussi en créant les conditions favorables pour sa liquidation.
Comme elle peut être une collectivité territoriale mal administrée par son responsable qui dépense par exemple l'argent des contribuables dans la réfection des routes sans réalisation d'avaloirs, comme cela se passe actuellement dans la plupart des communes avec pour résultat final une transformation des routes en oueds dès l'apparition des premières pluies. De l'argent jeté par les fenêtres puisque le mauvais état des chaussées est devenu une fatalité. Ce type d'erreurs ne peut être assimilé qu'à de l'incompétence qui n'est presque jamais sanctionnée. Mais il y a une autre forme d'incapacité qui dure dans le temps en raison des longs délais de réaction et qui est plus vicieuse que tout le reste parce qu'elle modifie la trajectoire d'un pays en hypothéquant l'avenir de la collectivité nationale. Lorsqu'on examine la structure des exportations du pays qui reste inchangée depuis des décennies, on est envahi par un sentiment d'impuissance qui ne s'explique pas ou du moins si, à condition de s'inscrire dans le cadre de l'analyse économique. En poussant l'analyse sur un autre terrain, on trouverait dans les années quatre vingts la trace de discours et d'orientations politiques pour la diversification des exportations et la réduction de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. Un programme d'urgence comportant une série de mesures à prendre pour encourager et faciliter l'exportation de produits agricoles et manufacturiers a même été initié au milieu des années quatre vingts, sans résultats probants. Le discours politique a été suivi de peu d'effet et les choses sont restées en l'état depuis trente ans. D'autres pays qui étaient placés dans la même situation que nous avec 98% des revenus tirés des hydrocarbures sont arrivés à ramener ces niveaux à 60%, voire 40%, l'Indonésie fait partie de ces pays qui ont compris très tôt que l'or noir est éphémère. Il faut convenir qu'on ne s'improvise pas exportateur lorsque le dinar se comportait comme une monnaie forte et se permettait le luxe d'être échangée à une unité contre deux francs. Qui plus, les méthodes de gestion de l'économie couplées aux luttes intestines au sein et en dehors de l'appareil d'Etat ont contribué dans une large mesure au développement de stratégies individuelles en lieu et place d'une stratégie nationale de sortie de la rente pétrolière. Depuis, tout a changé sauf la part des hydrocarbures dans les revenus extérieurs engrangés par le pays. Comment expliquer cette exposition permanente au risque du marché pétrolier devenu une constante pour nous et quel en est le coût ? Il est certain que si le processus d'industrialisation n'a pas été bloqué puis abandonné dans les années quatre vingts, la donne aujourd'hui aurait été autrement plus rassurante. Les cycles économiques n'ont pas été respectés dans la mesure où la phase gestion qui caractérise tout processus d'industrialisation après le cycle investissement et le cycle production a été mise en péril au moment où elle devait s'affiner. Les équipes de managers qui ont été formées dans les grandes universités étrangères et qui se sont forgées sur le terrain ont été disloquées au moment où elles commençaient à se constituer pour faire face au défi de la gestion des grands ensembles construits auparavant dans un effort d'investissement sans pareil. Aujourd'hui, on parle de ferrailles mais on oublie que les équipements acquis dans les années soixante dix n'ont jamais fait l'objet d'un renouvellement par la faute de ceux qui ont décidé d'arrêter le processus et le détourner à leur avantage. La suite on la connaît dans ses moindres détails. Le coût de ces erreurs historiques est pris en charge aujourd'hui par la collectivité nationale à hauteur au moins de 40% chaque année des richesses du sous-sol, richesse qui servirait aux générations futures. Ce niveau de 40% aurait pu être constitué par des exportations hors hydrocarbures et on aurait eu ainsi une structure équilibrée des échanges. Il est clair que l'Algérie ne peut concurrencer la Chine en termes de coût de main-d'œuvre et d'équipement industriel ou technologique. Il n'empêche que la situation actuelle de dépendance aurait pu être circonscrite si une réelle stratégie avait été mise en place par les autorités et les opérateurs industriels. L'immobilisme et l'attentisme qui sont la manifestation d'une forme d'incompétence sociale ont pris le dessus. Aujourd'hui encore, tout n'est pas perdu pour peu que les programmes de mise à niveau financés à coups de millions d'euros par l'Union européenne, les exonérations douanières et les subventions à l'exportation accordées par l'Etat s'ajustent et s'inscrivent réellement dans une vision stratégique de diversification des exportations par la sous-traitance, les gains de productivité, les avantages comparatifs, le coût de l'énergie, la compétence de la main d'œuvre et surtout la liberté d'initiative. Les autres ne sont là que pour leurs intérêts, c'est une évidence.

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