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Légende de son siècle
Mort de James Brown Godfather de Rythm'N'Blues
Publié dans El Watan le 26 - 12 - 2006

Sly and The Family Stone, Michael Jackson, Prince, George Clinton, MC Hammer, Bootsie Collins ou encore Terence Trent D'Arby sont orphelins. Leur père, leur parrain, leur icône, leur soul father, leur mentor, leur « papa » spirituel et leur idole est mort.
James Brown ! L'auteur mythique de Sex Machine, I'm Black and I'm Proud et Man's World, le Godfather of soul est décédé, à l'âge de 73 ans, hier matin, à l'hôpital Emory Crawford Long, à Atlanta (Georgie, USA) vers 1h 45, alors qu'il était traité pour une pneumonie. Cependant, l'on ignore les causes de son décès. Aussi, le monde de la musique est-il en deuil. C'est une légende, un monument, un monstre sacré et un pan entier de la musique universelle qui vient de s'en aller. Il était et il est la quintessence, sans démesure et prétention aucune, de la musique américaine. « Le disco est James Brown, le hip-hop est James Brown, le rap est James Brown. Vous voyez ce que je veux dire ? Ecoutez tous les rappeurs, 90% de leur musique est moi ! », aimait-il rappeler. La preuve ! Il n'y a qu'à voir le Moon Walk (le fameux pas de danse lunaire et interstellaire défiant les lois de la gravité) de Michael Jackson ! Personnage haut en couleur, James Brown aura été ce chanteur et entertainer ayant inspiré plus d'un parmi les nouvelles générations (l'imitant) en matière de chorégraphie. Son entrée sur scène est toujours solennelle et triomphale avec l'annonce caractéristique : « Jaaames Browwwn ! » Et finissant son show dans un rituel extatique. En transe, à genoux, on le couvrait de sa légendaire cape satinée. Parangon du Godfather ! Et puis, il est un saltimbanque qui aura marqué son siècle. Et ce, de par sa légende ! James Brown aura brûlé la vie par les deux bouts. A travers une vie tumultueuse et épicurienne et avec tous ses excès : trafic de drogue, cures de désintoxications, courtes et longues, coups et blessures contre agents de police, tentative de fuite, enregistrements de disques et autres violences conjugales s'ajoutent à son pedigree. En 1988, James Brown est condamné à six ans de prison pour tentative d'agression contre des policiers. Il est remis en liberté conditionnelle au bout de deux ans et demi de détention. Il était resté ce bad boy ou « rude boy » (voyou en Jamaïque) à la coquetterie artistique et pas du tout mineure. En prime, James Brown est primesautier et ayant toujours le mot pour rire. En 2004, il apprend qu'il est atteint d'un cancer de la prostate. « J'ai surmonté beaucoup de choses dans ma vie. Je surmonterai cela également », avait-il déclaré, alors qu'on l'avait informé qu'il devait en conséquence subir une intervention chirurgicale. Mais aussi un franc-parler. « Je me souviens clairement que nous nous faisions appeler hommes de couleur. Et après la chanson, nous nous sommes faits appeler hommes noirs. La chanson et les textes avaient montré aux gens depuis lors qu'ils pouvaient changer une société.. », avait-il expliqué. Issu d'une famille pauvre de la campagne de Georgie, James Joseph Brown est né le 3 mai 1933. A 16 ans, en 1949, il est arrêté pour vol et restera quatre ans dans un pénitencier où il découvre le gospel et le negro spiritual. Tantôt boxeur, tantôt joueur de base-ball semi-professionnel, il intègre un groupe vocal. En 1956, c'est son premier vrai succès Please, Please, Please puis Try Me en 1958. Aussi, James Brown devient le roi du rythm'n'blues et l'idole de tous les Noirs. L'ultime onction se réalisera en 1970 avec le hit planétaire, notamment en Algérie avec Sex Machine. Au début des années 1980, il vivra un « revival » grâce au cinéma. Et surtout avec le film The Blues Brothers où il campera le rôle de prédicateur soulman aux côtés de Aretha Franklin et bien d'autres et la bande originale du film Rocky IV avec le fameux titre Livin'in America. En 2005, James Brown avait fait un duo chic et choc avec le chanteur égyptien Hakim. Le titre s'appelle Leïla. Réagissant à l'issue de la disparition du Godfather, le rappeur Chuck D du groupe américain Public Enemy (rap protestataire et politique) révérera sa mémoire : « James présente évidemment le meilleur groove. Jusqu'à aujourd'hui, on ne peut égaler son funk. Et personne ne viendra après... ». C'est sûr, James Brown était un brother soul. Dont acte !

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