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Un ouvrage de vulgarisation
Parution. L'Algérie origines, préhistoire, islam
Publié dans El Watan le 14 - 01 - 2007

Le second livre concernerait L'Algérie classique : royaumes berbères, empires maghrébins, période ottomane, et le troisième L'Algérie contemporaine : de la période coloniale à l'Algérie indépendante. L'auteur précise que ce premier volume « met à la disposition des lecteurs un livre simple, de large vulgarisation, aussi bien informé que possible, et tient compte des avancées de la vraie recherche historique, celle dégagée des préoccupations de pouvoir et d'idéologie ».
Il a donc l'ambition de présenter clairement, d'abord aux Algériens et aux originaires d'Algérie, ce que furent leurs ancêtres, d'où ils venaient, quelles étaient leur vie et leurs préoccupations, leurs joies et leurs frayeurs ; mais aussi, à un plus large public, les origines d'un pays qui est un incontournable partenaire afro-méditerranéen de l'Europe. S'il peut donc contribuer, de part et d'autre de la Méditerranée, à battre en brèche les préjugés, à combattre les stéréotypes et à refuser les facilités, il aura atteint son objectif. Pour sa part, l'éditeur signale que les Algériens d'aujourd'hui « dans leur culture et leur organisation sociale sont les héritiers d'une riche histoire millénaire, qui ne se réduit pas aux siècles écoulés depuis l'avènement de l'Islam et aux cent trente-deux ans de la domination coloniale française ». Un héritage antéislamique trop méconnu. Les découvertes archéologiques montrent que « le territoire de l'actuelle Algérie fut l'un des premiers berceaux de l'humanité ». Dans ce premier volume de l'histoire de l'Algérie, Gilbert Meynier offre, ajoute l'éditeur, « les clés nécessaires pour comprendre les racines de l'Algérie d'aujourd'hui ». « Une lecture indispensable pour dépasser, en France comme en Algérie, les simplifications et les stéréotypes fabriqués aussi bien par la colonisation que par l'histoire officielle de l'Algérie indépendante ».
Des continuités et des ruptures
L'historien Gilbert Meynier rappelle que « les ancêtres des Algériens, alors non musulmans et non arabisés, ont vécu dans des sociétés et ont été régis par des Etats, qui ne méritent pas, loin de là, d'être ravalés à l'obscurité de quelque jâhiliyya que ce soit. Ils étaient en relations — commerciales, techniques, culturelles/artistiques — avec le Proche-Orient et, plus largement, avec les pays qui bordent la Méditerranée. C'est en ce sens que l'influence punique — originellement phénicienne —, par Carthage, puis l'influence romaine, par Rome et par les romanisés de l'Empire romain, ont été déterminantes pour modeler l'organisation politique, l'économie, les cadres de la société, la culture et les orientations religieuses des ancêtres des Algériens, mais aussi pour donner la main à des continuités à première vue insolites : le punique avait ici et là subsisté jusqu'au moment de la conquête islamo-arabe et, en Africa (Tunisie) et en Numidie, les conquérants n'eurent pas toujours trop de mal à comprendre cette langue sémite, voisine de l'arabe et de l'hébreu ». « Cela même si, à l'évidence, leur langue principale, leur culture, leurs conceptions du sacré restaient — restent encore par de multiples traits — largement tributaires du vieux substrat mauro-libyco-berbère. » « Mais sans que, dans l'Antiquité, ne fût jamais rompue l'ample symbiose méditerranéenne dans laquelle ils fonctionnaient. » L'historien précise que ce livre « ne taira pas les ruptures : de même que l'Algérie indépendante n'est ni l'Algérie coloniale, ni l'Algérie ottomane, ni davantage celle des royaumes berbères, le christianisme n'est pas la révérence au vieux panthéon punique et/ou gréco-romain ; et l'Islam n'est pas le christianisme. Pourtant, les ancêtres des Algériens ont adhéré successivement à ces différentes formulations du sacré, du polythéisme à l'Islam, en passant par le christianisme ». Pour rendre compte de toute la richesse et de toute la complexité du sujet, cet ouvrage propose donc, dans une première partie, d'étudier l'évolution du territoire correspondant à l'Algérie contemporaine, de ses habitants, de l'origine de la vie humaine à l'Antiquité, à travers l'analyse de la préhistoire et de la protohistoire, puis les royaumes maures et numides indépendants — avec notamment les hautes figures de Massinissa et de Jugurtha le rebelle —, avec leurs caractéristiques socio-politiques, linguistiques et culturelles/religieuses. L'influence de Carthage et l'inclusion ancienne du nord de l'Afrique au sein d'une très vivante symbiose méditerranéenne seront abordées. Dans la deuxième partie, l'auteur aborde les Romano-Africains, à l'époque classique de la domination romaine, du Ier au IVe siècles ap. J.-C. Epanouissement sans précédent des villes L'auteur propose d'examiner « l'administration romaine et l'encadrement militaire du dispositif défensif du territoire conquis par Rome, ainsi que les normes d'une société, que certains ont donnée pour romaine, mais que d'autres ont prétendue rétive à la romanisation, sans omettre les modalités de l'aménagement de l'espace, dont la rationalité organisatrice et comptable n'exclut pas une forte injustice dans la répartition de la richesse, porteuse d'explosions sociales ». Et d'indiquer que « la civilisation romano-africaine fut cependant, au premier chef, une civilisation centrée sur un épanouissement sans précédent des villes : les cités, avec leur connotation sacrée, avec les sépultures qu'elles abritaient pieusement, étaient aussi le lieu d'une vie sociale — marchés, théâtres, jeux du cirque, sens du décor de vie… » Dans une troisième partie, l'auteur s'attache à tirer « le bilan de l'Antiquité tardive et, notamment, des modalités de passage du christianisme à l'Islam (IVe-VIIIe siècles) ». Il rappelle qu'« apôtre de l'orthodoxie catholique, théologien, écrivain fécond et grand politique à sa place d'évêque d'Hippone (Annaba), Augustin de Thagaste (Souk Ahras) marqua de son rayonnement le crépuscule de l'ère romaine. Dès lors, le terroir destiné à devenir un jour l'Algérie passa — à vrai dire peu profondément — sous la domination des Vandales, non sans qu'il se fragmente aussi en diverses principautés berbères et que, finalement, il passe en partie sous la domination théorique du pouvoir byzantin — celui des Rûm(s). Byrance tenta bien, au VIe siècle, une reconquête à contretemps, qui fut toujours bien précaire et seulement dans la partie orientale du Maghreb. C'en était bien fini de l'Empire romain en Afrique, comme dans tout l'Occident européen ». « Cela n'empêcha pas que, dans les limites de l'actuelle Algérie, l'Antiquité tardive maintint jusque très tard, et souvent avec éclat, son organisation urbaine. Les villes continuèrent à être le centre de réalisations architecturales notables — bien amoindries et dégradées à l'époque byzantine —, et de vieilles formes architecturales préromaines connurent un réel renouveau dans telles principautés berbères. » En conclusion épilogue, ce livre s'est interrogé pour « essayer de comprendre si, du christianisme à l'Islam, il y eut rupture ou glissement ».


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