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La viticulture dans la wilaya de Aïn Témouchent
Le retour de manivelle
Publié dans El Watan le 05 - 03 - 2007

Quelque 4000 ha sur les 14 380 greffés en vigne de cuve à travers le Témouchentois vont être reconvertis pour 3000 ha en plantation rustique (l'olivier) et 1000 ha surgreffés en des cépages commercialement plus avantageux que le Cinsault et l'Alicante, deux variétés qui dominent respectivement à hauteur de 41% et 31% . C'est l'une des premières mesures décidées par les pouvoirs publics pour limiter les catastrophiques retombées d'une irréfléchie relance de la viticulture.
Aïn Témouchent : De notre bureau
Cependant, sans attendre la restructuration projetée du vignoble, nombre de viticulteurs ont pris les devants en arrachant en partie leur vignoble planté au deux tiers sur fonds publics, cela au mépris des engagements souscrits au titre du PNDA. A cet égard, il y a lieu de savoir que sur les 6 milliards de dinars d'investissements injectés dans la filière, 4 l'ont été par le FNDRA. La situation telle qu'elle se présente aujourd'hui dans la wilaya de Témouchent illustre ce qu'il en est à des degrés divers à travers les autres wilaya viticoles. A cet égard, le résultat le plus manifeste a été que sur une production de 217 000 q en 2006, près de la moitié n'a pu trouver preneur chez les transformateurs, des acheteurs qui ont profité de l'aubaine pour imposer leurs prix. Ainsi, et au bout des trois dernières campagnes agricoles, les prix ont chuté au tiers de ce qu'ils étaient en 2000 et 2001, alors que la productivité n'a pas augmenté pour compenser le manque à gagner pendant que les coûts des facteurs de production avaient pris leur envol. La deuxième conséquence de la mévente observée en 2006, une crise qui se profilait à la veille des vendanges, la coopérative viticole COPEVIT a été mise en demeure de réceptionner les vendanges invendues et d'assurer la même prestation de services qu'elle monnaye à l'ONCV, lorsque cet office était le principal acheteur de la production de raisin. Ainsi, la coopérative a engrangé 97 835 q sans disposer des moyens logistiques pour réussir d'honnêtes cuvées. Pis, nombre d'agriculteurs n'y ayant pas été obligés, n'ont pas joué le jeu, livrant ce qu'ils avaient de meilleur aux transformateurs et déversant chez la COOPEVIT des vendanges ni loyales ni marchandes. Au final, hormis ceux qu'ont livré deux opérateurs, l'écrasante majorité des agriculteurs n'ont rien perçu en contrepartie de leurs vendanges. Il leur faudra attendre que le vin soit vendu pour rentrer dans leurs frais, ce qui n'est pas évident à court terme. En effet, les transformateurs, à l'instar de la COPEVIT, n'ont pu bénéficier de crédits bancaires pour honorer les créances détenues par les viticulteurs parce pour certains, ils ont consommé leurs avoirs durant la campagne 2005, une campagne dont la production doit être commercialisée dès à présent. Les banques ont exigé de la COPEVIT comme des autres opérateurs des garanties constituées d'un patrimoine immobilier. Par ailleurs, la coopérative ne peut leur céder les caves qu'elle a mis à leur disposition parce qu'elle-même n'a pas encore obtenu de titre de propriété de la part des services des domaines. A titre d'exemple, l'EURL Les vins Féral qui a reçu une demande pour 500 hl d'un négociant sétois pâtit de cette situation parce que faute de crédits, elle se trouve dans l'impossibilité d'acquérir les équipements nécessaires pour assurer l'expédition de ses vins.
Encépagement : de l'Alicante à peau blanche !
Jusqu'à présent, la question de l'encépagement a été soulevée sous l'angle du seul déséquilibre variétal au profit du Cinsault (5889 ha) et de l'Alicante (5474 ha). Ce déséquilibre devrait être corrigé par le projet de restructuration de l'encépagement par la reconversion de 4000 ha. Mais il y a également la question de l'absence d'homogénéité dans l'encépagement des parcelles, une question qui mérite d'être elle aussi réglée. En effet, dans un rang de vigne censé être par exemple du Cinsault, il n'est pas rare de se retrouver avec des variétés autres, à hauteur de 30%, ce qui pose un problème de traçabilité du produit de la vinification. Avec un tel handicap, il n'est pas évident d'être concurrentiel sur le marché extérieur. La cause de cette situation revient aux pépiniéristes qui ont livré des plants non conformes, voire abâtardis. Ainsi, il a été découvert de l'Alicante à peau blanche, ce qui constitue une aberration dans la mesure où ce cépage a pour qualité principale d'être teinturier. La question se pose alors de savoir pourquoi l'administration chargée du contrôle de conformité s'est abstenue de réagir.
Productivité insuffisante
Certains cépages devant donner 140 q n'ont en fourni que 40 et ceux de 30 que 10. Une grande partie de la production est arrivée aux caves avec un taux de desséchement élevé. La première cause est à chercher du côté du déficit pluviométrique. De la sorte, le raisin s'est desséché sans arriver à maturité totale, ce qui s'est répercuté sur la quantité de sucre qui a été inférieure à la norme. Elle a oscillé entre 10 et 12° alors qu'elle devrait se situer entre 12 et 14, sinon plus. Le cas extrême réside dans l'incitation des agriculteurs à planter des cépages améliorateurs comme le Merlot, très demandé sur le marché extérieur, mais sans prévenir les paysans que ce cépage vit avec 800 mm d'eau en France et qu'en conséquence il fallait arroser. Il est aussi imputable à des labours insuffisamment profonds de façon à emmagasiner le maximum d'eau de pluie comme à de nombreux autres labours pour préserver le sous sol de l'humidité captée. La productivité a été enfin insuffisante parce qu'il y a beaucoup de manquants au sein des vignobles, c'est-à-dire qu'il y a des plants qui n'ont pas pris après leur mise en terre.


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