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La reconnaissance vient d'ailleurs
20e Fespaco. Barakat de Djamila Sahraoui rafle trois prix
Publié dans El Watan le 07 - 03 - 2007

La 20e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) s'est achevé samedi dernier, dans la capitale burkinabée.
Barakat, de Djamila Sahraoui en est ressorti avec trois prix : le prix Oumarou Ganda de la meilleure première œuvre, celui du meilleur scénario et celui de la meilleure musique. Barakat avait également reçu le prix du meilleur film arabe lors de la 30e édition du Festival international du Caire, et celui du meilleur film africain au 16e Festival du cinéma d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, à Milan. L'occasion de revenir sur un film qui a reçu une assez mauvaise critique dans son pays et qui est bien plus reconnu en dehors de ses frontières. En effet, Barakat n'a pas eu beaucoup de succès auprès de la presse nationale. Quant au public, il est peu probable qu'il ait pu émettre une quelconque opinion puisque la programmation du film dans les salles a été très brève. Cependant, son succès dans les trois festivals cités — et même chez nos voisins maghrébins — est une preuve suffisante pour dire que le film est loin d'être mauvais. Ce premier long-métrage de la réalisatrice algérienne retrace la vie dans les années 1990 de Amel, femme médecin dans un hôpital algérois, qui part à la recherche de son mari journaliste disparu. L'intérêt qui lui est porté hors Algérie s'explique très facilement : depuis le 11 septembre, le monde entier est concerné par le terrorisme. Il y a une volonté de mieux comprendre ce « phénomène » autant que de vouloir l'expliquer. Et quoi de mieux que l'expérience algérienne en la matière. Les cinéastes algériens doivent certainement être les mieux placés pour faire des long-métrages sur la barbarie islamiste. Localement, on ne cesse de dire que le sujet est épuisé et qu'il est temps de passer à autre chose. Une fois de plus, beaucoup de gens « pensent » trop. Il serait peut-être utile de faire un sondage auprès de la population pour savoir si vraiment les Algériens en ont fini avec cette question et s'ils veulent tourner la page. Tous les psychologues le confirmeront, une aussi grande tragédie doit être exorcisée, extériorisée et donc exprimée. Pour ce faire, le recours au cinéma et à la littérature est parfaitement légitime. Aussi, dans le cinéma — comme dans la littérature — la liberté est de mise. Nul n'est forcé de se coller entièrement à la réalité. S'inspirer de faits réels ou d'une situation qui a existé pour faire un film est très courant ailleurs. Une peinture peut être perçue de différentes manières, alors que pour son auteur, elle, a tel sens et non un autre, idem pour un film. Et Djamila Sahraoui a sa propre explication de son œuvre. Peu de temps après la sortie de Barakat, elle avait déclaré dans un entretien que pour elle, ce sujet n'était qu'un prétexte pour faire le portrait de deux femmes de générations différentes qui réagissent de la même manière face à l'adversité : « Elles vivent des situations dramatiques, mais elles avancent sans s'apitoyer sur elles-mêmes ou chercher à se faire plaindre. » Au-delà d'une question de talent, discutable à souhait, la réalisatrice a eu le mérite de mettre le doigt là où il le fallait : la violence subie par les femmes dans notre société — comme dans d'autres pays arabes — et qui, pour ce qui nous concerne, révèle un véritable conflit dans les rapports sociaux. Pour Djamila Sahraoui, Barakat est aussi un cri du cœur, pour dire stop à la violence qui gangrène la société. « La génération actuelle, celle de la guerre civile, a hérité de la violence de ses parents, celle de la guerre de libération, comme Amel hérite du revolver de son père. L'histoire de ce pays a toujours été violente, on se remet à peine d'une guerre qu'il y en a une autre qui commence. Il est temps d'arrêter le cycle », expliquait-elle. Djamila Sahraoui n'a donc « péché » que pour tenter d'apporter son grain de sel à un débat qui n'aboutit toujours pas, à savoir notre incapacité à reconnaître que la femme n'est pas le diable personnifié. Une reconnaissance qui pourrait bien changer les rapports hommes/femmes et mettre fin à l'une des origines de la violence dans notre société.

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