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De la République à l'identité nationale
Election présidentielle en France
Publié dans El Watan le 12 - 03 - 2007

A quelques semaines du premier tour de l'élection présidentielle, on assiste à un glissement appuyé et voulu des valeurs de la République vers celles de l'identité nationale pour ne pas dire préférence nationale.
Paris. De notre bureau
L'identité nationale, thème favori de l'extrême droite, est aujourd'hui relayé par le candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy ne cède pas le monopole de la défense de « l'identité nationale » à Jean-Marie Le Pen. Le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle propose la création d'un ministère qui serait chargé à la fois de l'immigration et de l'identité nationale. Proposition qui ne pouvait que ravir le président du Front national, mais qui a suscité un véritable tollé à gauche et au centre, et l'indignation des organisations anti-racistes et de défense des droits de l'homme. Le candidat de l'UMP à l'Elysée a avancé cette idée jeudi soir sur le plateau de France 2, lors de l'émission « A vous de juger ». Nicolas Sarkozy est accusé de « lepénisation » et de « xénophobie ». « L'intégration et l'identité nationale, ce ne sont pas des gros mots, ça existe. Ce sont de bien petites polémiques. Mais si on veut m'interdire de parler de l'identité nationale, faisons le débat avec les Français », a-t-il déclaré aux journalistes. « Je ne vois pas comment on peut faire de l'intégration sans parler de ce que nous sommes », a-t-il ajouté.
« Amalgame assez ignoble »
La candidate socialiste Ségolène Royal dénonce un « amalgame assez ignoble ». « Je trouve assez ignoble de faire cet amalgame entre l'identité française et les travailleurs immigrés, étrangers, qui viennent ici pour contribuer à la croissance économique », a déclaré la candidate socialiste à l'élection présidentielle en marge de sa visite au Salon de l'agriculture à Paris. « Jamais les travailleurs immigrés n'ont menacé l'identité française. Au contraire, les immigrés réguliers (...) viennent souvent faire du travail que les Français ne veulent pas faire. » « Flirt poussé » avec les thèses du Front national, selon François Hollande, « l'identité nationale a un nom, c'est la République », réagit le président de l'UDF et candidat à l'élection présidentielle, François Bayrou, qui a jugé que Nicolas Sarkozy avait franchi « une frontière » avec les thèses du Front national. Marie-George Buffet, secrétaire nationale du parti communiste, a jugé les propos du candidat UMP « xénophobes ». « L'Histoire de France, la fierté d'être Français, l'identité française sont au cœur de la campagne électorale », a affirmé Nicolas Sarkozy lors d'une réunion publique à Caen. Dans un communiqué, les porte-parole de Nicolas Sarkozy ont affirmé qu'« établir un lien entre l'immigration et l'identité nationale est tout aussi nécessaire qu'opportun ». Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) affirme que Nicolas Sarkozy « n'a pas utilisé ces termes par hasard » et qu'en les associant, « il libère la parole et l'idéologie raciste, il menace gravement la cohésion nationale ». Samedi dernier, Arnaud Montebourg, porte-parole de Ségolène Royal, a estimé que « la lepénisation du discours de Nicolas Sarkozy est en marche » et que « la question des contreparties politiques aux parrainages donnés à Jean-Marie Le Pen est désormais posée ».
Jean-Marie Le Pen exulte
« Les masques tombent : Nicolas Sarkozy est dangereux pour la démocratie et pour les valeurs de la République », a estimé la candidate PCF Marie-George Buffet, pour qui « accoler immigration et identité nationale renvoie aux épisodes les plus sombres de notre histoire ».Seul Jean-Marie Le Pen approuve. « Le fond de l'identité française s'oppose en effet à une intégration à géométrie variable, autre façon de désigner le particularisme et le communautarisme qui sont étrangers à notre modèle national. Ce n'est, en tout cas, pas à la France de s'adapter, c'est aux immigrés de faire preuve de bonne volonté », soutient le président du Front national. Le Pen rend responsables les immigrés de l'appauvrissement global du pays et de l'augmentation de la délinquance. « Il y a un lien entre immigration de masse et insécurité, même si, dans notre pays, le politiquement correct que la gauche a imposé à la droite courbe et molle interdit de le dire », affirme-t-il. Jean-Marie Le Pen dénonce « l'immigration de masse » comme cause de la crise de l'éducation ; car, « l'école est devenue le réceptacle de tous les problèmes linguistiques, culturels et sociaux qui naissent de l'arrivée sur notre sol de gens pauvres qui parlent une langue étrangère et ignorent tout de nos mœurs, de nos coutumes et de nos valeurs ».
La question de l'immigration divise les Français
Il reste que la question de l'immigration divise les Français. S'ils sont majoritairement favorables à la notion d'immigration choisie prônée par Nicolas Sarkozy, en revanche ils sont plus nombreux (32%) à considérer la candidate socialiste Ségolène Royal la « plus capable d'améliorer la situation en matière d'intégration des immigrés vivant en France au cours des prochaines années », selon un sondage Ifop réalisé les 1er et 2 février dernier pour Acteurs publics et Métro, rendu public lundi dernier. 53% des Français se disent favorables à « l'instauration de critères de sélection relatifs au métier ou au niveau de diplôme des personnes souhaitant vivre en France », alors que 47% y sont opposés, tandis que 60% des sympathisants de gauche partagent l'idée que l'immigration est une chance contre 37% seulement des proches de la droite (52% des sympathisants de l'UDF, 43% de ceux de l'UMP et 11% des proches du FN/MNR). Selon un autre sondage pour Libération, réalisé par l'institut LH2 (Louis Harris), près de la moitié des Français (46%) considère que l'immigration est un atout pour la France, 39% considèrent en revanche qu'elle constitue un handicap et 6% qu'elle n'est ni l'un ni l'autre. Concernant les choix politiques en matière d'immigration, 76% des Français sont « plutôt d'accord » avec l'idée qu'« il faut régulariser les immigrés sans-papiers qui sont dans une situation stable (cinq ans de résidence) ». Plus de la moitié des Français (54%) estime que « la France doit être un pays d'accueil pour l'immigration » et 48% qu'« il faut choisir les immigrés en fonction des besoins économiques de la France ». Plus souvent venus d'Afrique et d'Asie que d'Europe, mieux formés et installés dans les grandes zones urbaines, hommes et femmes en nombre égal, les immigrés en France étaient 4,9 millions en 2004, soit 8,1 % de la population, selon l'Insee. En 1990, les immigrés n'étaient que 4,2 millions et en 1999, année du dernier recensement général, seulement 100 000 de plus, mais les chiffres semblent montrer un emballement de l'immigration les cinq années suivantes, avec 600 000 personnes supplémentaires.


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