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Algérie-Espagne, vente concomitante interdite
Publié dans El Watan le 19 - 03 - 2007


Quel est le meilleur indicateur de l'immaturité d'une coopération économique ? Qu'elle puisse dépendre beaucoup de la météo politique du moment. L'axe Alger-Madrid à l'honneur cette semaine avec la visite du roi Juan Carlos et de la reine Sophie en Algérie affiche l'image de cet âge capricieux. Sa consistance paraît de plus en plus liée à l'évolution d'un dossier politique, celui de la décolonisation du Sahara occidental. Il y a trois ans, le gouvernement de droite le plus conservateur de l'histoire de l'Espagne depuis la chute du franquisme était considéré comme « ami d'Alger » en dépit de son aventure impérialiste en Irak et de ses accents brutaux dans la gestion de la crise de l'îlot de Persil, ce rocher nu du littoral marocain occupé par le royaume d'Espagne. Pourquoi ? Parce que les entreprises espagnoles étaient plus encouragées à s'implanter en Algérie par le gouvernement Aznar ? Les chiffres montrent que le rythme des engagements espagnols en Algérie est irrégulier et dépendent d'une année sur l'autre de l'aboutissement d'un grand contrat comme celui de la cession en 2005 de 66 % du capital de Asmidal Arzew à la filiale Fertibéria du groupe ibérique Villar Mir. Simplement parce que l'Espagne d'Aznar était réputée s'en tenir à la légalité internationale dans le traitement du dossier sahraoui en particulier dans son évocation du référendum d'autodétermination. Depuis, les évènements se sont précipités, le gouvernement Zapatero est arrivé à sortir l'Espagne de l'enfer Irakien, a refusé d'emboîter le pas à Washington dans la guerre des civilisations et a pris une attitude en pointe dans la condamnation d'Israël dans son agression contre le Liban, l'été dernier. Mais voilà que ce gouvernement là n'est plus l'ami d'Alger parce que son ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, qui milite pour relancer la construction de l'Union du Maghreb a suggéré à son président du gouvernement de ne pas fermer la porte d'emblée à toute initiative marocaine sur « le projet d'autonomie élargie ». Le non-refus de Madrid à un projet d'autonomie du Sahara, non encore public d'ailleurs, est certes triste pour un gouvernement de gauche censé défendre le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Son interférence dans le climat des affaires entre Alger et Madrid est une faute de gouvernance. Est-ce un effet de presse ou une réalité ? Le fait est que la situation des échanges entre les deux pays a été constamment abordée durant cette visite royale avec l'arrière plan du dossier sahraoui. Pour ne rien arranger au tableau, la revendication d'Alger d'une revalorisation du prix d'une partie du gaz qui va en Espagne par le Medgaz est arrivée sur le tapis dans ce contexte. Si d'aventure, la communauté des affaires en Espagne se convainquait de ce que c'est là un moyen de pression politique sur Madrid – ce qu'elle n'est pas en principe - à la manière de Poutine défaisant la révolution orange de Kiev en fermant les robinets du gaz faute d'ajustement des prix, alors il faudra définitivement renoncer à attendre le rush des investisseurs espagnols en Algérie. Et ce n'est sans doute pas le but du jeu. Il est curieux de relever que le premier soutien diplomatique du Maroc dans son occupation illégale du Sahara occidental, la France des gouvernements de droite et de gauche, n'a jamais essuyé la moindre allusion d'Alger à une quelconque utilisation des fournitures du gaz naturel dans la corbeille des relations politiques globales dans la région. Le potentiel des échanges entre l'Algérie et l'Espagne est énorme. Les entreprises espagnoles ont vocation à être leader des IDE en Algérie compte tenu de la lenteur du dégel historique algéro-français. La société espagnole est favorable à la décolonisation du Sahara occidental. Les représailles économiques ne font que des perdants comme le montre depuis trop longtemps la dégradation de la situation sociale des deux côtés de la frontière fermée entre l'Algérie et le Maroc. Un signe de maturité relationnelle ? Le Maroc et l'Espagne se sont étripés sur la question de l'îlot Persil et sur les responsabilités dans les attentats du 11 mars à Madrid. Jamais les flux d'affaires ne s'en sont ressentis entre les deux pays.

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