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François Bayrou, l'homme du « milieu »
Election présidentielle Française
Publié dans El Watan le 09 - 04 - 2007

Chef de file de l'Union pour la démocratie française (UDF), François Bayrou fait figure d'outsider dans l'élection présidentielle française de 2007. Les sondages le créditent de 18 à 23% d'intentions de vote. Laïque et très attaché à l'Europe, cet enseignant de 55 ans veut mettre fin au « bipolarisme politique, car, dit-il, l'alternance entre la gauche et la droite depuis 1981 a mis la France dans une impasse politique jamais connue depuis la Seconde Guerre ».
Paris : De notre bureau
Bayrou, qu'on dit proche des idées socialistes, évoque toujours comme référence Jacques Delors ou Pierre Mendès France. Il a même affirmé que s'il était élu président de la République, il nommerait un « Delors, mais en plus jeune ». Mais en attendant une éventuelle intronisation, le conseiller général du département des Pyrénées- Atlantiques (Sud-Ouest de la France) multiplie les meetings et les sorties pour expliquer son projet présidentiel. Celui-ci repose globalement sur la mise à mort du système de l'alternance entre la gauche et la droite. Un système, qui, selon Bayrou, a conduit « la France vers l'abîme et à la confiscation du pouvoir par des appareils politiques ayant perdu toute crédibilité à cause de leur éloignement du quotidien des Français ». Formé en dehors du moule de l'Ecole nationale d'administration (ENA), Bayrou, le centriste, défend quelques mesures phares de son projet. Il cherche notamment à s'attaquer à la dette qui pénalise les ménages français, en inscrivant dans la Constitution un article obligeant tout gouvernement à présenter un budget de fonctionnement équilibré et non déficitaire. Il veut lutter aussi contre les délocalisations, en taxant fortement les entreprises qui s'installent ailleurs, alors qu'elles font des bénéficies.
« Régularisations au cas par cas »
Sur le plan social, Bayrou ne veut pas démanteler le service public, mais juste le réaménager, en injectant des agents de l'Etat là où ils font défaut, notamment dans les banlieues pauvres, les hôpitaux et l'éducation. Il est favorable à la régularisation des « sans-papiers » au cas par cas, mais défend vigoureusement une politique de coopération avec les pays du Sud pour les aider à sortir de la pauvreté. Se voulant l'homme de l'antisystème, l'ancien ministre de l'Education sous Balladur, puis Juppé, a promis de fermer l'Ecole nationale de l'administration (ENA), véritable antichambre du pouvoir, et la remplacer par une école nationale supérieure des services publics. Se réclamant du changement, il veut détoner dans une classe politique dominée par l'organisation partisane, en privilégiant la recherche de l'intérêt général, un intérêt qui passe, selon lui, par l'union nationale. C'est ce qui lui fait d'ailleurs dire que s'il devenait premier magistrat du pays, il nommera un gouvernement d'union nationale dans lequel travailleront côte à côte les socialistes, les libéraux et des gens de la société civile. Sur le plan international, Bayrou défend avec acharnement l'Europe. Pour ce député béarnais, la « France ne peut être forte que si elle évolue dans une Europe forte, capable de faire face aux nouveaux défis mondiaux et à la mondialisation ». Il prône aussi une distance calculée vis-à-vis des Etats-Unis. Mais Bayrou agace. Son refus de prendre définitivement partie pour le camp de la gauche ou de la droite lui attire bien des ennuis. Ses adversaires politiques le traitent « d'opportuniste » et de « girouette ». Mais pour l'instant, son positionnement au milieu semble être payant. Les derniers sondages ont montré une certaine montée en puissance favorisée par les électeurs socialistes qui ne sont pas convaincus par le projet de Mme Royal. Tout cela fait que le président de l'UDF croit sérieusement à sa bonne étoile. Il pense que les Français sont fatigués de la gauche et de la droite et vont désormais lui confier les clés de l'Elysée. En attendant les résultats finaux en mai prochain, ce fils d'agriculteur aura réussi au moins une chose : ravir la vedette au candidat de l'extrême-droite Jean-Marie Le Pen qui semble ne plus jouer les trouble-fêtes. Pour l'instant en tout cas…


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