La disparition, depuis quelques jours, d'un individu âgé de 49 ans répondant à l'identité de Souilah Béchir et résidant dans la commune de M'liliha à 50 km de Djelfa, a donné suite, hier, à un attroupement d'un centaine de citoyens de cette localité, devant le siège de la sûreté de wilaya. On a pu savoir, au hasard de la foule, que cet attroupement a été provoqué en guise de sollicitation des services de sécurité afin de faire la lumière sur ce qui paraît, aux yeux des « requérants », plus qu'un kidnapping, un assassinat en puissance ! En effet, ceux-ci n'ont pas cessé de lancer à la cantonade qu'en cas de non-aboutissement à un dénouement rapide de cette affaire, ils iraient eux-mêmes s'expliquer avec celui qu'ils soupçonnent ! En l'occurrence, il s'agit, selon les déclarations de l'oncle et du frère de Souilah Béchir, d'une personne répondant aux initiales de S. T. qui habite le quartier périphérique de Aïn S'rar à Djelfa, avec qui le « disparu » a été aperçu évasivement pour la dernière fois, le lundi passé. La foule, qui n'a été dispersée que grâce au tact du chef de sûreté de wilaya, a même suggéré qu'on opère des fouilles dans le sol de la demeure de S. T., car, doutant d'une éventuelle découverte du « cadavre » ! On a appris également, dans le sillage de ces mêmes déclarations, que celui sur qui pèsent les soupçons de la fratrie de « l'introuvable », devait conclure avec ce dernier une transaction pour l'achat d'un véhicule de marque Mercedès année 93 immatriculée à Alger contre la somme de 45 millions de centimes. Depuis cet instant, c'est-à-dire après s'être rendus tous les deux à Djelfa pour accomplir les formalités d'usage, et qu'il (S. B.) ait encaissé ladite somme, il s'est volatilisé. Par ailleurs, sa femme avance, par l'entremise des deux déclarants précités, que son mari n'a jamais voulu se départir de sa voiture et que l'hypothèse de la contrainte n'est pas à écarter ! Elle reconnaît en plus que son mari l'a toujours avisée de ses absences sauf cette fois-ci, et que les personnes qui le fréquentent ont toutes été contactées, en vain ! La police a interpellé puis relâché le « mis en cause » après l'avoir auditionné. Le procureur de la République a été saisi et une enquête ouverte.
