Contrairement à ses habitudes, le secrétaire général du FLN s'est montré quelque peu offensif vis-à-vis des partis et des candidats indépendants qu'il n'a pas nommés et qui s'en prennent au Front. M'sila. De notre envoyé spécial « Le FLN a son ancrage dans la société. Qui a un parti comme le mien ? Qui fait un meeting comme le mien ? Qui a l'ambition comme celle du FLN ? Les jeunes qui sont présents dans cette salle sont la preuve que notre parti n'est pas celui des retraités », a-t-il déclaré dans une salle surchauffée à M'sila. « Si ce n'est pas le pluralisme, je leur dis : rendez-vous et rentrez dans les rangs ! Mais le pluralisme, c'est la compétition entre les partis… Cette compétition permet de mettre en valeur les acquis du FLN », a-t-il ajouté. A Laghouat, il a estimé que le FLN est digne de confiance pour poursuivre l'entreprise « de construction ». Dans la foulée, M. Belkhadem a fait un plaidoyer pour « une campagne électorale propre ». Mohamed Bouazara, tête de liste à Laghouat, quelque peu contesté, a pris la parole pour dire que la région est une terre « djabhaouiste ». Huit listes indépendantes concurrencent sérieusement celle du FLN. A Aflou, ville natale de M. Belkhadem, les chances du parti seraient plus grandes. A M'sila, Rachid Benaïssa, ministre délégué chargé du Développement rural et tête de liste, a fait le même constat que Mohamed Bouazara. Il a appelé les présents à drainer « les vieilles dames » le jour du scrutin pour aller voter. « Voter pour la stabilité et la continuité », a-t-il lancé. Il n'a pas manqué de dire que l'ABS, Amel Bou Sâada, l'équipe de football, est soutenue par le FLN ! M. Belkhadem a promis que les futurs députés du parti sauront défendre « l'intérêt commun et le bien public ». A chaque meeting, l'hymne national est diffusé. Et à chaque halte, M. Belkhadem a droit à un burnous, en guise de cadeau. Aujourd'hui, le secrétaire général du FLN ira à Oran et à Mostaganem. Mardi 8 mai, il sera à Sétif pour commémorer les massacres de l'armée coloniale de 1945.