Le conseil régional de l'ordre des médecins de Chlef qui regroupe, outre Tiaret, Tissemsilt, Relizane et Aïn Defla, a organisé jeudi, avec un succès relatif, une rencontre où beaucoup de thèmes dont ceux d'actualité comme l'erreur (bavure ?) médicale ont été discutés. Souvent à demi-mot, comme pour exorciser une peur évidente. Faut-il dépénaliser l'erreur médicale ? La justice doit-elle se référer au conseil de l'ordre ? Des questions, beaucoup de questions mais le résultat reste tout aussi relatif car aux appréhensions des citoyens vis-à-vis de la médecine, subsistent les aléas liés à la pratique journalistique, toujours sujette à critique car la presse reste indexée comme étant par où se véhicule les rumeurs et bien plus, par où s'annonce le scandale et partant, la disgrâce du médecin incriminé. Dans ce triptyque, la justice reste le garant des droits supposés bafoués et l'incompréhension voire les susceptibilités demeurent vives. Première rencontre du genre dans une région où erreur médicale rimait jusque-là avec complicité. A quelque niveau que se soit, la journée nationale aura quand même permis au-delà des attentes et, en attendant surtout le nouveau code qui sera discuté par la prochaine APN, de susciter un débat empreint de sérénité, loin des surenchères et des partis pris, dont cet esprit corporatiste toujours omnipotent. Il y a de quoi être satisfait. Ne serait-ce que de voir des centaines de médecins de différents horizons se rencontrer, échanger les craintes, susciter les perspectives qui s'annoncent heureuses. Bravo donc aux docteurs Hemaidia et Bekkat.
