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Ariel Sharon fait voter son plan
Proche-Orient La fin de la « feuille de route »
Publié dans El Watan le 28 - 10 - 2004

Malgré leur tragédie, les Palestiniens gardent le sens de la formule, celle qui résume avec beaucoup d'humour et autant de férocité ce qu'ils endurent. Aussi disent-ils du vote mardi du Parlement israélien que la bande de Ghaza demeurera toujours une prison, sauf que ses gardiens seront cette fois à l'extérieur.
Israël se retire de tout, sauf de l'essentiel, soit la sécurité et le contrôle des frontières. C'est pourquoi, considère-t-on depuis qu'il a été élaboré, ce ne peut être que la fin d'un acte, et le début d'un autre lié au premier bien entendu, avec en toile de fond la poursuite de la guerre au Proche-Orient et des souffrances infligées au peuple palestinien. Le Premier ministre israélien assuré du soutien des principaux alliés d'Israël, principalement les Etats-Unis qui lui ont donné un feu vert en règle au mois d'avril dernier lors d'un sommet avec le président George Bush, n'a pas eu beaucoup de mal à faire approuver son plan de retrait de la bande de Ghaza. A croire que le monde est frappé d'amnésie. Ariel Sharon a tué le processus d'Oslo, le seul plan de paix sérieux avec des perspectives clairement énoncées et mutuellement acceptées par les Israéliens et les Palestiniens. Ou plus tard, la « feuille de route » dont il n'en voulait pas pour la simple raison qu'elle fixait, pour 2005, la création d'un Etat palestinien. Sharon propose beaucoup moins, et surtout s'octroie de manière unilatérale avec l'appui américain et contre la légalité internationale de nouveaux territoires palestiniens en Cisjordanie occupée, sans que soit fixée la moindre échéance, faisant craindre aux Palestiniens que ce pas soit le seul et, en même temps, le dernier. Mais Ariel Sharon aura néanmoins réussi à faire dévoiler au monde la réalité israélienne, celle qui ne pense qu'à accaparer de nouveaux territoires et à perpétuer l'injustice au nom de prétextes tout simplement irrecevables. Et dans le même temps, la réalité des rapports internationaux fondés davantage sur la force. Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a donc fait voter par le Parlement son plan de retrait de Ghaza, mais son gouvernement n'est pas sorti intact de l'opération, deux ministres ayant été limogés et quatre menaçant de démissionner. Adopté par 67 voix contre 45 et sept abstentions, le plan prévoit un retrait des forces israéliennes de la bande de Ghaza et l'évacuation des 8000 colons juifs habitant ce territoire, ainsi que quatre autres implantations isolées du nord de la Cisjordanie. Le calendrier fixé par M. Sharon prévoit que cette opération s'achèvera à la fin de l'an prochain. L'on ne s'étonnrera tout de même pas que le vote ait été acquis surtout grâce à l'appui de l'opposition travailliste de Shimon Peres. Ce soutien a permis de compenser la défection d'une importante fraction du Likoud, le parti du Premier ministre. Les formations religieuses ultraorthodoxes et d'extrême droite ont voté contre, alors que des milliers de colons manifestaient contre le projet de M. Sharon à l'extérieur du parlement. Deux ministres du Likoud, le ministre sans portefeuille Uzi Landau et le vice-ministre de la Sécurité intérieure Michael Ratzon, ont voté contre le plan, conduisant M. Sharon à les limoger sur-le-champ. De son côté, le ministre des Finances Benjamin Netanyahu, qui ambitionne de succéder à M. Sharon, ainsi que trois autres ministres représentant l'aile dure du Likoud, ont menacé de démissionner d'ici « deux semaines » si le chef du gouvernement refuse d'organiser un référendum sur son plan de retrait. Un proche de M. Sharon a indiqué mardi que ce dernier excluait toujours la tenue d'une telle consultation « qui ne peut que favoriser les disputes, la violence et nous rapprocher d'une guerre fratricide, tout en repoussant d'au moins six mois l'application du plan de retrait ». A l'inverse, M. Peres a estimé que le référendum est « une torpille qui va entraîner l'implosion de tout le processus » de mise en œuvre du plan de retrait. L'évacuation des colonies concernées est prévue par étapes. Chaque étape fera l'objet d'un vote au gouvernement. Et c'est là justement l'une des injustices portées par ce plan soumis à l'appréciation de responsables politiques eux-mêmes otages de leurs troupes totalement fanatisées, alors que les résolutions du Conseil de sécurité pressent Israël depuis 1967 de se retirer sans condition des territoires palestiniens et arabes (syrien et libanais). Dans la foulée du vote, le ministre palestinien chargé des Négociations Saëb Erakat a appelé Israël à entamer des discussions avec l'Autorité palestinienne sur le retrait de Ghaza. M. Erakat est convaincu que Sharon ne le fera pas et qu'il faudra bien plus que de simples appels pour contraindre la classe politique israélienne, toutes tendances confondues comme le prouve le vote de mardi, à appliquer les résolutions en question. Elle est liée par ce que les Israéliens appellent les « questions consensuelles », c'est-à-dire toutes celles qui concernent les rapports avec les Palestiniens et les pays arabes voisins.

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