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Mehdi Bouabdelli, un érudit de l'Algérie moderne
Evocation
Publié dans El Watan le 06 - 06 - 2007

Près d'une année et demi avant son décès survenu le 6 juin 1992, Mehdi Bouabdelli a reçu le diplôme de doctorat Honoris Causa que lui a délivré l'université d'Oran en reconnaissance de sa personnalité et de son œuvre dédiée toute entière au savoir et à la recherche pour mettre en valeur la personnalité algérienne et, par extension, maghrébine en s'intéressant et en déterrant parfois des manuscrits d'œuvres du passé tombés dans l'oubli collectif.
On lui doit la publication respectivement en 1973 et 1978 de deux ouvrages « Taghr el djouman fi ibtissam etaghr el wahrani » de Ahmed Ben Mohamed Errachidi (fin XVIIIè) et « Dalil el hayran oua anis essahran fi madinet wahran » de Mohamed Benyoucef Ziani. Dans une contribution diffusé à l'occasion, Houari Touati du CRIDISSH a relevé le fait que Mehdi Bouabdelli à découvert et mis en exergue de nouvelles sources comme celle, note-t-il, du « plus illustre savant constantinois du XVIIè siècle, Abdelkrim Lafgoun », intitulée « manchour el hidaya fi man addaâ el îlm wa el wilaya » et qui donne un aperçu sur la première période de l'influence ottomane. Ce sont sans doute de tels aspects, tous liés à l'histoire moderne de l'Algérie, qu'on a particulièrement pris en compte pour motiver la distinction dont il fut gratifié lors d'une cérémonie organisée le 31 janvier 1991. Lorsqu'il naquit, le 30 janvier 1907, à Béthioua, le vieil Arzew, son père, Bouabdallah Bensalama El Bouabdelli, officiait déjà dans la zaouia qu'il a lui-même fondée, étant descendant d'un saint de Oued Rhiou (Cheik lekbir, comme le considère aujourd'hui les membres de la famille), le soufi Sidi Bouabdellah el Moughawfal dont la tariqa remonte, selon le même chercheur universitaire, à l'époque hafside.
Haut lieu du savoir
Pour poursuivre des études entamées avec lui, son père l'envoie à la medersa de Mazouna qu'il découvre en 1922 et qu'il fréquentera jusqu'en 1926. Cet ancien haut lieu du savoir, fondé au début du XVIIè siècle, a formé des savants de renom qui ont contribué au rayonnement de la cité des Maghraoua et dont le dernier, cheikh Mohamed Benbouras, devait décéder en 1917. C'est dans cette ambiance que le jeune Mehdi allait baigner avant de rejoindre la Zitouna à Tunis pour d'autres découvertes. Un membre de sa famille évoque la rencontre, en 1931, entre le jeune érudit de Béthioua et chekh Abdelhamid Benbadis, venu dans l'Oranie faire connaître l'association des oulemas qu'il venait de fonder. La rencontre entre les deux hommes eut lieu à Relizane et le jeune « zitounien » devait ensuite accompagner l'islahiste, hôte de Constantine, pour une tournée qui le mènera jusqu'à Béthioua. Ben Badis, relève-t-on, donne dans la revue Echihab une description élogieuse du jeune homme dont il venait de faire la connaissance au même titre que l'importance, sur le plan du savoir, acquise par ses ascendants. Cet intermède renforcera davantage sa volonté d'approfondir son savoir, à la recherche d'une identité malmenée par un siècle d'occupation coloniale. A sa sortie de djamâ Zitouna, en 1939, il officiera à la grande mosquée d'Oran, la ville de Tayeb Lemhadji, Belkacem Bengabou, et Cheikh Naboulsi. En 1940, il effectuera un séjour à Bejaia et remplacera très vite, en tant que mufti, cheikh Hassan Boulahbal qui décèdera. Il y restera dix ans avant d'être, en 1951, muté à Chlef (alors El Asnam) où il terminera sa carrière. Entre 1947 et 1949, on a retenu les conférences radiophoniques qu'il avait données pour faire connaître les capitales scientifiques de l'Algérie. Son soutien au mouvement national est indéniable. « Selon les archives, cheikh était surveillé par les agents de renseignements de la police coloniale car il avait des contacts inter wilayas et la zaouiya était un lieu de rencontre des responsables de la zone 4 et la région 4 de la wilaya 5 comme Mohamed Benisaf ou Kessaicia Mohamed (djebli) », confie un membre de la famille qui croit savoir qu'une partie des manuscrits ont été acquis chez la famille Said Kadoura de la grande mosquée d'Alger et des Ouled Sidi Ouis (Relizane). Après l'indépendance, il mettra son érudition phénoménale au service de la recherche en participant à plusieurs séminaires de par le monde et en apportant des contributions dans plusieurs revues tant celle du ministère des affaires religieuses Assala, Takafa, du ministère de la culture et la revue du centre national des études historiques. Aujourd'hui la bibliothèque qu'il a laissée demande à être mise en valeur.


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