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Avant-première-Le film Manara de Belkacem Hadjadj
Quand la chronique politique use de la fiction
Publié dans El Watan le 01 - 11 - 2004

El Manara, du réalisateur Belkacem Hadjadj, a été montré samedi dernier, en avant-première algéroise, à la salle Ibn Zeydoun à Alger. Retour sur la tragédie des années 1990, le film utilise trois personnages.
Asma, Fawzi et Ramdhan, liés depuis leur enfance par une amitié tout aussi solide qu'ambiguë, se déchirent. Le film de Belkacem Hadjadj tire son titre d'un rituel populaire dans la ville côtière de Cherchell, à l'ouest de la capitale, pour célébrer la naissance du Prophète de l'Islam. Symbole de tolérance, le rituel se retrouve au centre du clash. Sur un scénario et des dialogues signés Salim Aïssa, El Manara commence derrière une fenêtre parisienne au goût de l'exil. Le flash-back conduit une jeune femme aux cheveux courts sur une note guillerette d'abord, cette fille, liée d'une amitié surréaliste avec deux garçons, qui grandit dans un monde d'insouciance nommé Cherchell. Projeté dans le prisme d'octobre 1988, des poils poussent sur le conte de fées. Fawzi, devenu journaliste, verse dans une posture radicale vis-à-vis d'une montée de l'islamisme vers lequel penche de plus en plus Ramdhan. Les échanges d'arguments entre ces deux personnages, qui s'éloignent sous le regard d'Asma, dressent dans El Manara ce qu'on voudrait être les termes des dilemmes et contradictions qui ont fait en Algérie le lit de la violence. Les registres de langue s'entrecroisent, selon les situations, d'arabe dialectal, à un dialectal plus châtié. Belkacem Hadjadj met en scène le témoignage d'un jeune manifestant d'octobre interpellé et torturé par les services de sécurité. Castré aussi, on le retrouvera armé dans le maquis. Est-ce innocent ? Pris dans un faux barrage, Fawzi en compagnie d'Asma devenue sa femme sont conduits devant un tribunal parallèle en montagne où les attend Ramdhan en jury de sentence. Dans un retournement de situation, comme il se passe tant dans les maquis, le groupe armé change de tête, Ramdhan est en disgrâce mais a la vie sauve et choisi de s'unir de force avec Asma. Fawzi et Ramdhan sont deux maillons défaillants de fait dans ce film. L'histoire se passe-t-elle alors dans le viol et le rejet dont est l'objet Asma, seuls éléments tangibles de cette équation de l'horreur ? C'est le parti de Hadjadj. La distribution dans El Manara a permis une interprétation neuve. De jeunes comédiens ont assailli par leur fraîcheur un grand écran qui en avait grandement besoin. Le film de Hadjadj est, quant à lui, une prise de parole cinématographique qui permet de rogner sur le néant ambiant. A défaut de susciter le débat, El Manara peut en être l'objet. Mais il faudrait pour cela lui assurer une diffusion dans les salles algériennes.

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