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Salah Guemriche
Un été sans juillet
Publié dans El Watan le 03 - 11 - 2004

Le 1er Juillet 1962, le jour où l'Algérie entrait dans l'indépendance, Larbi entra dans le coma. » Telle est la première phrase du dernier roman intitulé Un été sans juillet de Salah Guemriche, récemment édité aux Le cherche midi. Déjà le décor est planté, si l'on peut dire, et la trame définie, place à l'action ! Et la plume du narrateur (et les yeux ou l'imaginaire du lecteur) de s'en donner à « cœur douleur ».
Douleur du collégien Larbi, 16 ans, qui a été victime d'un attentat OAS, et qui 33 jours plus tard, se réveille du coma et assiste à un « grand chambardement ». L'auteur - qui pourrait être Larbi, car le livre comporte une large part d'autobiographie, ou celle collective - décrit le départ dans la précipitation des colons, pieds-noirs, harkis et juifs (et même ceux de vieille souche, décret Crémieux oblige), l'accaparement des « biens vacants », les représailles antiharkis, le lynchage de certaines gens, même certains ayant aidé la révolution, enfin la débandade, où « l'arbitraire semblait avoir changé de camp ». Nous assistons à la genèse de l'Algérie d'aujourd'hui dans l'évolution du microcosme de la société que constituaient les habitants de Dar Nouail, à Guelma, genre La grande maison de Mohammed Dib, avec leurs espoirs, leurs controverses et même, ou surtout, leur peur des lendemains. Des pages terribles sur la fin d'un monde tragique et sur ce qui préfigure d'un autre non moins tragique à venir et dans lequel on est en plein dedans. Des pages aussi où l'érotisme vous en met plein la vue, et ainsi casse un gros tabou dans la littérature algérienne, où le corps a rarement sa part de parole sensuelle. On a compris que « la révolution, il y a ceux qui la font et ceux qui en profitent », comme le dira l'auteur, ou le fera dire par son personnage principal Larbi. Au lendemain de l'indépendance, c'était l'heure des opportunistes de tous bords, des « maquisards de la 25e heure », ceux du 19 mars 1962, enfin des « Marsiens », comme l'auteur les qualifie. Le roman est truffé d'humour comme en contrepoint aux douleurs décrites. Déjà les personnages, dont certains ont réellement existé ou existent toujours, connus sur la place de Guelma, sont attachants, tels que les Jon's, les trois Ka, Lalla Bastos, Saci-Taqchira, un homme mi-sage mi-fou, ami de Kateb Yacine, qui a fait l'objet d'un papier dans El Watan en 1991, et qui a cassé sa pipe, il y a quelques années, et bien d'autres encore.On sait désormais, grâce à l'auteur, pourquoi on affuble le défunt Saci de ce sobriquet, il est sorti un jour du hammam tout nu, « le sexe enfilé dans une chaussette . » Il est à souhaiter que le livre soit disponible en Algérie, qu'on l'y édite.

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