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Procès du séisme de Boumerdès
Plus d'interrogations que de réponses
Publié dans El Watan le 18 - 07 - 2007

A défaut d'anomalies graves dans la réalisation du projet, le tribunal a passé toute la matinée et une partie de l'après-midi à insister sur le non-respect d'une recommandation d'un ingénieur du CTC.
Les trois dossiers examinés hier par le tribunal de Boumerdès dans le cadre de l'affaire du séisme de mai 2003 ont confirmé que ce procès aura, jusqu'ici, posé plus d'interrogations qu'il n'apporte de réponses. Dans le dossier de la cité des 60 Logements SNTF de Corso, où sont morts 49 habitants suite à la catastrophe, l'un des experts de la commission d'enquête gouvernementale a clairement répondu à une question de maître Bourayou que « même avec le respect total des normes du règlement parasismique de 1988, ces bâtisses se seraient écroulées lors du séisme de mai 2003 ». Ceci « parce que l'accélération du séisme était 3 fois supérieure à celle prévue et sur la base de laquelle ces normes avaient été arrêtées », ont expliqué les experts pour tous les cas étudiés par le tribunal dans le cadre de ce procès. A défaut d'anomalies graves dans la réalisation du projet, le tribunal a passé toute la matinée et une partie de l'après-midi à insister sur le non-respect d'une recommandation de l'ingénieur du CTC consistant en la réalisation d'un voile qui n'est pas prévu par les études, afin de séparer le site de la cité de la voie ferrée pour absorber les vibrations. Mais la distance réglementaire a, toutefois, été respectée, a-t-on insisté. Le CTC a continué à assurer le contrôle même si à la fin il n'assistera pas à la réception du projet parce qu'il n'a « pas été informé ». Le dossier de la résidence universitaire de Corso a été expédié en moins d'un quart d'heure vu qu'il n'y a eu ni dégâts importants ni victimes. Pourquoi l'a-t-on alors inclus dans l'arrêt de renvoi qui s'est basé sur une instruction qui aura duré plus de 8 mois en plus des 2 années d'enquête de la gendarmerie ? Cette question entraîne une autre, relative au cas des 10 logements EPLF de Sidi Daoud étudié la veille qui n'était même pas habités le jour du séisme et ou, par conséquent, il n'y a eu aucune victime. Le bâtiment sera d'ailleurs réhabilité par le promoteur. Et pourquoi a-t-on exclu de ce dossier la cité des 1200 Logements de Boumerdès où il y a eu plus de 500 morts ? Pourquoi les cas de Reghaïa qui dépend de la compétence territoriale de la cour de Boumerdès ne sont pas inclus dans ce dossier alors que tout le monde sait qu'au seul bâtiment 10 il y a eu des centaines de victimes ? Pourquoi le PDG de l'EPLF a-t-il été cité en tant qu'accusé dans des projets qui avaient atteint un taux d'avancement considérable lorsqu'il a pris ses fonctions en 1991 ? s'interroge-t-on encore. Car l'arrêt de renvoi s'est limité à 7 sites de l'OPGI, 3 sites de l'EPLF, la résidence universitaire de Corso, la cité des 60 Logements (SNTF) de la même ville et la promotion Derriche. Ce dernier cas, traité hier en fin de journée, a soulevé d'autres interrogations. S'il y a eu 11 morts dans les 32 logements de cette cité, le promoteur s'est défendu en déclarant qu'il avait eu le permis de construire en 1998 et que le bâtiment s'est écroulé à cause de la force du séisme. Ses deux coaccusés, les responsables des études d'architecture et de génie civil, ont déclaré n'avoir aucune responsabilité dans l'effondrement du bâtiment. Lorsque le procureur les interpelle sur la non-réalisation de l'étude de sol, ceux-ci répondront qu'ils se sont basés sur une étude d'un terrain mitoyen. « Ce qui est permis dans les périmètres urbanisés dotés de plan d'aménagement et de plan d'occupation de sol », a-t-on justifié. Pour écarter les doutes sur le terrain utilisé, maître Sahraoui a attiré l'attention du juge sur le fait que celui-ci est actuellement utilisé, après études approfondies, pour un autre projet. Ce procès a, au cours de ses 6 premiers jours, révélé au grand jour toute une chaîne de responsabilités qui ne peuvent être occultées. Le rond à béton utilisé dans plusieurs sites était de très mauvaise qualité vu la grande quantité de carbone qu'il renferme, selon les membres de la commission gouvernementale. Lequel rond à béton était passé par les douanes algériennes. Les experts désignés par la justice pour mener des expertises sur les bâtisses effondrées ont commencé leurs investigations en 2005, soit 2 années après la catastrophe et après que tout eu été balayé. Les échantillons de béton étaient prélevés et emmenés au laboratoire par les entrepreneurs eux-mêmes pour les analyses. Des registres de commerce étaient délivrés à des citoyens qui n'avaient aucun niveau d'instruction. Le CTC n'est en fin de compte qu'un conseiller de polices d'assurances sans aucun pouvoir pour contraindre les constructeurs à respecter le règlement. Le procès va se poursuivre avec l'audition d'autres experts et des victimes pour enfin passer aux plaidoiries et au prononcé du verdict.

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