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Le témoignage des experts accablant
PROCÈS DU SEISME DE BOUMERDÈS
Publié dans L'Expression le 12 - 07 - 2007

Au deuxième jour des audiences, le tribunal a entendu des membres des commissions ministérielles.
Le procès du séisme de Boumerdès s'est poursuivi hier. Le tribunal correctionnel de cette wilaya continue à traiter le projet des 132 logements de Zemmouri, réalisé par l'Opgi-Boumerdès. Au 2e jour de l'audience, le président de séance, M.Redouane Benabdellah, a entendu les membres des deux commissions ministérielles chargées par la tutelle, d'établir une expertise sur le séisme du 21 mai 2003. En fait, ladite expertise a été décortiquée par le tribunal.
D'emblée, le magistrat demande à M.Hadj Aïssa Omar, ingénieur et membre des deux commissions ministérielles, d'expliquer au tribunal toutes les démarches entreprises pour la réalisation de son expertise ainsi que la conclusion finale. M.Hadj Aïssa explique: «Juste après l'installation des deux commissions, nous nous sommes déplacés sur les sites des bâtiments effondrés, ensuite nous avons recueilli tous les documents nécessaires. Il s'agit des rapports des bureaux d'études, celui des laboratoires du CTC et du maître de l'ouvrage. Cette procédure, nous l'avions réalisée en l'espace de 20 jours», a indiqué le témoin. Et à celui-ci de préciser que de l'expertise ressort le fait que les plans de construction n'ont pas été évalués selon les normes en vigueur.
Le représentant de la commission ministérielle a ainsi fait état des infractions relevées. Il commence à citer: les travaux de réalisation ont débuté avant même la délivrance du permis de construire par les autorités concernées, la confusion sur l'étude du laboratoire chargé d'étudier le sol, enfin, souligne l'expert, le projet a été réceptionné sans la validation du CTC (Contrôle technique de la constitution, qui expertise les bâtiments et leur conformité avec les règles en vigueur).
Seulement le bureau d'études du maître de l'ouvrage (Opgi), et les entrepreneurs n'ont pas observé le respect des normes quantitatives et qualitations des matériaux de construction. Sur ces points, le juge du siège intervient et demande à l'ingénieur: «En votre qualité de technicien, allez-vous accepter ou rejeter un tel travail?» Le témoin est catégorique: «Je le rejette M.le président.» L'expert énumère les défauts relevés dans la construction des logements en cause, en signalant les fraudes constatées comme celle ayant trait au béton utilisé. Selon les prélèvements de la commission, le béton n'avait pas les 200 bars requises par les normes de construction. L'expertise fait état d'une fraude de -33% de bars dans le béton. Pis encore, M.Hadj Aïssa a fait de ses soupçons comme quoi «il est fort possible que le béton étudié en laboratoire ne soit pas le même que celui utilisé dans la construction». Comme conclusion, ladite expertise fait état de quatre principaux éléments qui ont contribué à «la catastrophe».
Il s'agit d'une mauvaise conception parasismique, mauvais contrôle du béton, faible ferraillage au niveau supérieur et enfin, la puissance du séisme. Après l'expert, la parole est donnée à la défense. Celle-ci appelle à la barre Boughanem Farid, accusé en qualité d'ingénieur du CTC. Répondant aux questions des avocats, ce dernier a soutenu qu'«il n'a jamais été contacté par aucune commission ministérielle». Une réponse confirmée même par le représentant des deux commissions, M.Hadj Aïssa. L'accusé persiste qu'il a entrepris toutes les démarches administratives nécessaires pour la réalisation du projet des 132 logements de Zemmouri: «Nous avons formulé des réserves sur les blocs A et B, que nous avions transmises au maître de l'ouvrage, au bureau d'études et au laboratoire.»
Selon le représentant du CTC, les réserves ont été confirmées par le laboratoire chargé du dossier qui a établi deux rapports contradictoires à propos du sol sur lequel ont été construits les blocs A et B. A ce propos, le président du tribunal interpelle le représentant des deux commissions ministérielles: «Avez-vous pris en considération les réserves formulées par le CTC? M.Hadj Aïssa répond ´´non´´, parce que nous n'avions pas pu accéder à ces réserves».
Après cet échange de questions et réponses, qui toutes montrent des négligences qui ont émaillé la mise en oeuvre du projet, le président lève la séance du matin.
L'interrogatoire reprend l'après-midi à 13h50. Un autre expert agréé est convoqué à la barre en la personne de M.Guechou. Dans son expertise, celui-ci a expliqué que la catastrophe est due à la puissance du séisme et aussi au facteur humain, relevant notamment, la mauvaise qualité du béton, la mauvaise structure des constructions et le non-respect des normes de construction.


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