Une trentaine de joueurs du MOC, sociétaire de la nationale II, est à Aïn Draham en Tunisie pour un stage bloqué d'une quinzaine de jours. Aïn Draham (Tunisie). De notre envoyé spécial Ces joueurs sont encadrés par Rachid Bouarata qui a installé ses campements au Centre international des sports de ce village frontalier avec l'Algérie qu'est Aïn Draham. Il y a du nouveau dans cette équipe reléguée dans l'enfer de la nationale II au terme de la saison 2005/2006. Le MOC, qui avait échoué dans sa tentative de reprendre sa place parmi l'élite la saison d'après, est totalement rajeuni. Sur la main courante du terrain annexe du centre de Aïn Draham où nous l'avons entretenu, Rachid Bouarata, l'actuel entraîneur du MOC a, l'espace de quelques minutes, déroulé pour nous les péripéties qu'avait vécues jusqu'à la fin de la saison 2006/2007, cette équipe qu'il aime tant. Il savait que pour éviter le purgatoire de l'interligue qui s'annonçait, les dirigeants avaient été contraints de composer avec des joueurs jeunes et inexpérimentés. Ils avaient fait appel à Houhou, Bouarata, Medjedj et Boufad pour suppléer au départ vers l'USM Annaba de Abdelkrim Latrèche au poste d'entraîneur. Sur cette main courante, Rachid Bouarata appelé à la rescousse une nouvelle fois par les dirigeants, a exprimé ses ambitions pour 2007/2008. Contrairement aux précédentes années, il ne pourra pas prendre les mêmes joueurs et recommencer. A Aïn Draham, il a tout le temps d'apprécier à leur juste valeur les potentialités des joueurs que le club a mis à sa disposition pour une mission qui ne sera pas de tout repos. Bouarata a pourtant le sourire. Il en dit long sur sa satisfaction au contact de ces jeunes loups. Ils forment la pâte que les dirigeants du MOC lui ont demandé de pétrir pour en faire une formation redoutable et redoutée en cette veille de démarrage de championnat de nationale II. En technicien de haute compétence, Bouarata sait que pour peu qu'on le laisse travailler, il atteindra cet objectif. Il nous l'a dit et répété même. « Avec cette pléiade de jeunes joueurs formant une moyenne d'âge d'à peine 23 ans, nous pouvons bâtir une grande équipe. Que l'on ne nous mette pas les bâtons dans les roues, Qu'on se montre patient et qu'on nous laisse travailler en paix », dira-t-il les yeux levés vers le ciel comme pour le prendre à témoin de ce qu'il s'engage à réaliser. De l'ancienne équipe, il ne reste plus que cinq joueurs Ziane, Guerah, Bensaci, Boulaïnine et Khalaf qui ont décidé de rempiler. C'est avec ces derniers et les nouvelles recrues que devrait composer Bouarata pour mettre sur pied une équipe prometteuse. Il aura le choix pour le poste de gardien de but entre Medjemem (JSJ), Belgharbi (SAM) et Bouabelou (HBCL). En ce qui concerne la ligne défensive, il n'aura d'autre solution que celle que lui imposent, outre les rares rescapés de 2006/2007, les Titar (Hamra), Belmokh et Hafa (WAC), Kaïd Kesba (RSK), Djabali Ridha (UMS Dréan) et Karboua (MBC). Ce qui n'est pas le cas pour le milieu de terrain et la ligne d'attaque où la fournée de jeunes joueurs pétris de talent est vraiment importante. Bouarata aura ainsi l'embarras du choix. Tout heureux des conditions de travail mis à sa disposition par le centre de Aïn Draham, Bouarata a déjà sa petite idée sur l'équipe qui fera son entrée dès la première journée du championnat de division II. Il a la certitude qu'il va mettre le MOC sur l'orbite des performances à réaliser tant à domicile qu'en dehors de ses bases. Il ne le dit pas ouvertement dans l'entretien qu'il nous a accordé. Il laisse le soin aux autres de disséquer ses propos. De juger par eux-mêmes des capacités dont dispose le MOC pour entamer dans de bonnes conditions une nouvelle aventure pour une place au soleil parmi l'élite du football national.
